Le risque d’une forte hausse des cas du nouveau coronavirus menace les structures sanitaires en Afrique, a mis en garde jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Cet avertissement de l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU intervient alors qu’au cours des deux dernières semaines, le continent a enregistré une hausse de 20 % des nouveaux cas de Covid-19, en comparaison avec la quinzaine précédente. Au cours de la semaine dernière, 74.000 nouvelles infections ont été signalées, soit une augmentation de 9% par rapport à la semaine précédente.
« La menace d’une troisième vague est réelle et grandissante », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale pour l’Afrique de l’OMS. « Nous avons vu comment la Covid-19 peut rapidement submerger les systèmes de santé qui ne sont pas équipés pour gérer une recrudescence des cas, les capacités de soins critiques restent donc d’une importance vitale », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Brazzaville (Congo).
Tout le continent africain compte désormais plus de 4,8 millions de cas dont 131.000 décès. L’incidence des cas a augmenté après quatre semaines consécutives quasi stable des nouveaux cas hebdomadaires.
Le nombre de cas a bondi de 131 % en Ouganda
D’une manière générale, la pandémie progresse dans 14 pays et, au cours de la seule semaine précédente, huit pays ont observé une augmentation subite de plus de 30% du nombre de nouveaux cas. En chiffres bruts, c’est l’Afrique du Sud, qui a enregistré la hausse la plus soutenue, avec 26.498 nouveaux cas. Il s’agit d’une augmentation de 24%.
Mais c’est en Ouganda que l’OMS a vu le nombre de cas bondir de 131% d’une semaine sur l’autre. Des foyers d’infections ont été signalés dans les écoles. Il y a aussi une hausse de cas parmi le personnel de santé et des centres d’isolement et des unités de soins intensifs qui « se remplissent ».
L’Angola et la Namibie observent également une résurgence du nombre de cas. « Et les cas ont brusquement augmenté dans huit pays, dont la Sierra Leone, la Guinée-Bissau et le Nigéria au cours des sept derniers jours », a détaillé l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU.
La semaine dernière, le nombre le plus élevé de nouveaux décès a été aussi signalé par l’Afrique du Sud (591 nouveaux décès, un chiffre semblable à celui signalé la semaine précédente). Suivent le Kenya (92 nouveaux décès, une augmentation de 92%) et l’Éthiopie (75 nouveaux décès, une diminution de 18%).
« Au Sénégal, toutes les activités ont repris » - Professeur Daye Ka
Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays. Et ce « semblant de relâchement » inquiète en Afrique de l’Ouest.
« A l’image de plusieurs africains, nous assistons à une tendance baissière de l’épidémie au Sénégal, mais il faudra faire attention », a averti le Professeur Daye Ka, membre du groupe de gestion de la Covid-19 au Sénégal. Dans ce pays, « vu que le virus circule toujours, les cas communautaires subsistent ».
« Malheureusement au niveau du Sénégal, toutes les activités ont repris. Il n’y a plus de distanciation physique, le port du masque est négligé et il n’y pas une adhésion des populations par rapport à la vaccination », a ajouté ce spécialiste des maladies infectieuses et tropicales.
Cette hausse subite des cas en Afrique survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier. L’une des rares exceptions sur le front de la livraison, avec le Burkina Faso, qui a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le Mécanisme COVAX.
Selon l’OMS, un respect très limité des mesures préventives, une augmentation des déplacements et des interactions sociales, de même que l’arrivée de l’hiver en Afrique australe, ont accru le risque d’une résurgence de la Covid-19 dans de nombreux pays. Et ce « semblant de relâchement » inquiète en Afrique de l’Ouest.
« A l’image de plusieurs africains, nous assistons à une tendance baissière de l’épidémie au Sénégal, mais il faudra faire attention », a averti le Professeur Daye Ka, membre du groupe de gestion de la Covid-19 au Sénégal. Dans ce pays, « vu que le virus circule toujours, les cas communautaires subsistent ».
« Malheureusement au niveau du Sénégal, toutes les activités ont repris. Il n’y a plus de distanciation physique, le port du masque est négligé et il n’y pas une adhésion des populations par rapport à la vaccination », a ajouté ce spécialiste des maladies infectieuses et tropicales.
Cette hausse subite des cas en Afrique survient alors que les expéditions de vaccins contre la Covid-19 continuent de se raréfier. L’une des rares exceptions sur le front de la livraison, avec le Burkina Faso, qui a reçu cette semaine 115.000 doses fournies par le Mécanisme COVAX.
Près de 2% de la population a reçu au moins une dose de vaccin en Afrique
Le Sénégal reçoit également ce jeudi un deuxième lot de 184.800 doses de vaccins dans le cadre de l’initiative COVAX appuyée par la France. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer.
Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2% de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24% de la population mondiale a été vaccinée.
« En Afrique subsaharienne, nous sommes à une moyenne d’une dose pour 100 personnes, contre une moyenne mondiale de 23, et 62 dans les pays riches », a rappelé la Cheffe du Bureau régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes à haut risque. « Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a fait valoir la Dr Moeti.
L’OMS exhorte donc « les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs ».
Le Sénégal reçoit également ce jeudi un deuxième lot de 184.800 doses de vaccins dans le cadre de l’initiative COVAX appuyée par la France. De leur côté, le Rwanda et le Togo ont chacun reçu environ 100.000 doses du vaccin Pfizer.
Près de 20 pays africains ont utilisé jusqu’aux deux tiers de leurs doses. Au total, 48,6 millions de doses ont été reçues et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. En Afrique, environ 2% de la population a reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19, alors que 24% de la population mondiale a été vaccinée.
« En Afrique subsaharienne, nous sommes à une moyenne d’une dose pour 100 personnes, contre une moyenne mondiale de 23, et 62 dans les pays riches », a rappelé la Cheffe du Bureau régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Alors que de nombreux pays en-dehors de l’Afrique ont désormais vacciné leurs groupes à haut risque et sont même en mesure d’envisager de vacciner leurs enfants, les pays africains ne peuvent pas administrer les deuxièmes doses à leurs groupes à haut risque. « Notre priorité est claire : il est essentiel de rapidement vacciner les Africains les plus exposés au risque de tomber gravement malade et de mourir de la Covid-19 », a fait valoir la Dr Moeti.
L’OMS exhorte donc « les pays qui ont atteint une couverture vaccinale significative à rendre des doses disponibles et à faire en sorte que les Africains vulnérables n’aient pas besoin de soins intensifs ».
Mettre en place un dispositif pour faire face à une troisième vague
D’autant qu’avec ce contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins et du risque d’une forte hausse des cas de Covid-19, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées. Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde.
L’Afrique compte pour 2,9% des cas dans le monde, mais pour 3,7% des décès.
Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants. « De nombreux hôpitaux et de cliniques en Afrique sont loin d’être prêts à affronter une augmentation drastique du nombre de patients gravement malades », a déclaré la Dre Moeti, relevant que « le traitement constitue (pourtant) la dernière ligne de défense contre ce virus ».
Pour l’OMS, la communauté internationale ne doit pas permettre que cette digue « tombe ». En attendant, il faut qu’on sensibilise les populations et les impliquer « pour éviter une autre vague ». « C’est maintenant qu’il faut se préparer, mettre en place un dispositif pour faire face à une (éventuelle) troisième vague », a conclu le Dr Ka, membre du groupe de gestion de la Covid-19 au Sénégal.
D’autant qu’avec ce contexte d’arrêt presque total des livraisons de vaccins et du risque d’une forte hausse des cas de Covid-19, les pays africains doivent en urgence stimuler leurs capacités de soins intensifs pour éviter que les structures sanitaires ne soient débordées. Pendant que le continent fait face aux difficultés liées à la pénurie de vaccins, les soins administrés aux patients gravement malades de la Covid-19 accusent également un retard par rapport aux autres régions du monde.
L’Afrique compte pour 2,9% des cas dans le monde, mais pour 3,7% des décès.
Les pays à revenu élevé tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou les États-Unis, qui ont pu faire face à de fortes hausses du nombre de cas de Covid-19, disposent de plus de 25 lits pour 100.000 habitants. « De nombreux hôpitaux et de cliniques en Afrique sont loin d’être prêts à affronter une augmentation drastique du nombre de patients gravement malades », a déclaré la Dre Moeti, relevant que « le traitement constitue (pourtant) la dernière ligne de défense contre ce virus ».
Pour l’OMS, la communauté internationale ne doit pas permettre que cette digue « tombe ». En attendant, il faut qu’on sensibilise les populations et les impliquer « pour éviter une autre vague ». « C’est maintenant qu’il faut se préparer, mettre en place un dispositif pour faire face à une (éventuelle) troisième vague », a conclu le Dr Ka, membre du groupe de gestion de la Covid-19 au Sénégal.
4 Commentaires
Défenseur
En Juin, 2021 (07:45 AM)Reply_author
En Juin, 2021 (08:40 AM)Il faut faire échouer leurs projet satanique à ces putain de terroriste assassin du nouvel ordre mondial.
Smtoure
En Juin, 2021 (09:37 AM)comment esperer un monde stable ?
Tant que l'humain fait la promotion des actes contre nature, la nature sera contre l'humanité
Ibrahim
En Juin, 2021 (09:44 AM)en afrique c est terminer ce jeux des toubab
rester avec votre corona si vos economies sont capables de gerer
nous sommes des pays pauvres donc bossons
en bas ce jeux
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