Retoucher les lèvres de son vagin pour correspondre aux canons de beauté en vigueur : telle est la nouvelle lubie des adolescentes américaines. Une tendance inquiétante.
C'est la Société américaine de chirurgie esthétique et plastique qui a tiré la sonnette d'alarme : aux États-Unis, en 2015, 400 jeunes filles âgées de 18 ans et moins ont eu recours à une labiaplastie, contre 222 en 2014. Soit une augmentation de 80 % environ.
La labiaplastie (ou nymphoplastie ) est une opération de chirurgie esthétique qui concerne généralement les femmes plus âgées : il s'agit de réduire la taille des petites ou grandes lèvres du vagin , qui peuvent par exemple se déformer après un accouchement.
Cette intervention est loin d'être bénigne : elle nécessite une anesthésie générale, la douleur post-opératoire est importante pendant 10 jours environ et il faut se passer de rapports sexuels pendant un mois. Sans oublier les complications possibles (infection, mauvaise cicatrisation, lésions nerveuses...) et le coût : entre 1000 € et 4000 €.
Des chiffres inquiétants que les chirurgiens esthétiques s'expliquent mal : interrogés par nos confrères du New-York Times , ceux-ci évoquent d'abord l' épilation du maillot , une pratique de plus en plus répandue chez les adolescentes. « Le fait de s'épiler au rasoir ou à la cire attire beaucoup plus le regard sur la forme des lèvres, et peut provoquer des complexes chez les jeunes filles. » En 2013, un sondage Ifop révélait ainsi que 45 % des femmes de moins de 25 ans étaient adeptes de l'épilation intégrale...
Épilation, leggings et pornographie
Autre explication : les vêtements moulants... et surtout les leggings très près du corps. Pour éviter un « camel-toe » disgracieux (comprenez : la forme des lèvres qui se distingue à travers le tissu), les ados seraient-elles prêtes à passer sur la table d'opération ? Dernière hypothèse : l'influence de la pornographie . « En surfant sur internet, les jeunes filles sont exposées à des sexes parfaits, aux formes parfaitement symétriques. Du coup, elles se sentent anormales. »
Face à l'importance du phénomène, le Collège américain des gynécologues et obstétriciens vient de publier de nouvelles recommandations à destination des médecins : ceux-ci seront désormais invités à informer les patientes sur les risques encourus... et à proposer des alternatives non-chirurgicales.
7 Commentaires
Maniac
En Mai, 2016 (00:08 AM)Anonymepatali
En Mai, 2016 (06:41 AM)Anonyme
En Mai, 2016 (10:15 AM)Anonyme
En Mai, 2016 (13:25 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (17:33 PM)Anonyme
En Mai, 2016 (18:11 PM)Colombe1
En Mai, 2016 (20:09 PM)Participer à la Discussion