Un sommeil de qualité abaisse la mortalité chez les femmes atteintes d'un cancer du sein à un stade avancé, selon une étude parue dans la revue Sleep.
La qualité du sommeil pourrait constituer un bon indicateur du temps de survie chez les patientes atteintes de cancer du sein à un stade avancé. C'est ce qu'ont découvert des chercheurs du Cancer Stanford Institute. Cette "efficacité du sommeil" se mesure par le ratio entre le temps endormi et le temps passé au lit.
Les chercheurs de l'université de Stanford ont fait le lien entre un bon sommeil et la baisse du taux de mortalité à 6 ans. La survie moyenne était de 33.2 mois pour les mauvaises dormeuses contre 68.9 mois pour les femmes qui dormaient bien.
Une hausse de 10 % de l'efficacité du sommeil s'est accompagnée d'un déclin de 32 % du taux de mortalité à 6 ans.
Les résultats ont été obtenus après l'observation du sommeil de 97 femmes atteintes d'un cancer du sein avancé et âgées en moyenne de 55 ans. Elles ont toutes porté un bracelet d'actigraphie au poignée pendant trois jours. Ce dispositif a permis d'évaluer leur sommeil en fonction d'un certain nombre de paramètres. En moyenne, sur une nuit de huit heures les femmes ont dormi effectivement 6.5 heures.
"Nous avons été surpris par l'ampleur de la relation entre la qualité du sommeil et la survie globale, une fois enlevées les variables psychologiques et médicales qui peuvent jouer sur l'espérance de vie, affirme Oxana Palesh, auteure de l'étude. Un bon sommeil semble avoir un effet protecteur important, même sur un cancer du sein avancé".
Le mécanisme qui lie le sommeil au taux de survie du cancer reste à déterminer. Les chercheurs penchent pour une hypothèse : un bon sommeil pourrait empêcher les perturbations du système immunitaire des patientes atteintes de cancer du sein.
Pour l'académie américaine de médecine du sommeil, cette étude insiste sur la nécessité d'évaluer le sommeil chez les patientes atteintes de cancer du sein.
0 Commentaires
Participer à la Discussion