La sensibilisation sur le dépistage du cancer du col de l’utérus demeure un défi majeur dans la région de Kaffrine, où seuls 5 % des femmes se font dépister, un chiffre bien en-deçà de l’objectif de 50 %, a indiqué jeudi le médecin-chef de la région médicale.
"Pour le cancer du col de l’utérus, 2.739 femmes ont bénéficié du dépistage et 236 ont présenté des lésions pré-cancereuses avant d’être prises en charge", a déclaré le docteur Moustapha Diop, au sortir de la revue annuelle conjointe de la région médicale pour le compte de l’année 2020, relativement à la santé et à l’action sociale.
Ces statistiques ne correspondent qu’à un taux de dépistage de 5%, a indiqué le médecin-chef.
Il signale toutefois que la région médicale est "en train de mener des activités de prévention et de sensibilisation auprès des femmes sur l’urgence de se faire dépister afin de réduire le taux de morbidité et de mortalité lié à ce cancer".
La revue annuelle a permis de revenir sur les performances globales "très appréciables" de la région médicale de Kaffrine en matière de santé, concernant notamment le volet santé de la femme et de l’enfant.
Le taux d’accouchement assisté est passé de 94 à 98%, tandis que le taux de prévalence contraceptive a grimpé de 18 à 23%, selon M. Diop.
"L’autre particularité de cette revue a été de mettre en avant des programmes importants, comme la santé mentale, les accidents de la voie publique, l’hépatite, qui dans le passé ne faisaient pas l’objet d’un monitoring", a-t-il dit.
Il a souligné l’importance de réfléchir à la promotion de ces programmes dans la région de Kaffrine, avant d’évoquer ses contre-performances, lesquelles concernent principalement la malnutrition et les accidents sur la voie publique.
Concernant le paludisme, le taux de prévalence, jusque-là élevé dans le département de Koungheul, a enregistré "une très légère baisse entre 2019 et 2020 au niveau régional", a-t-il dit.
L’élaboration d’un plan de résolution des problèmes liés aux contre-performances a été évoquée dans les recommandations de cette revue annuelle, de même que la réhabilitation des centres de santé de Malem Hodar et Koungheul, pas encore aux normes.
Le docteur Moustapha Diop est également revenu sur les bonnes perspectives attendues de l’inauguration en janvier dernier de l’hôpital de niveau 2 de Kaffrine et de l’arrivée de plusieurs spécialistes (cardiologue, traumatologie, urologue et néphrologue) pour répondre à la demande en soin des populations.
MF/ASG/BK
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