Cela fait au moins quatre ans que les données médicales ne sont pas disponibles au Sénégal. Ceci du fait du mot d’ordre d'And Gueusseum qui avait opté pour une rétention des données. Seulement, le syndicat, qui s’est réuni ce jeudi 9 janvier 2025, a sonné le glas de cette grève en procédant à la levée totale du mot d'ordre de rétention des informations sanitaires et sociales. Le syndicat engage, par la même occasion, le ministère de la Santé et de l’Action sociale dans une perspective pacifique et compte passer à la restitution et à la remontée des données sanitaires à partir du 15 janvier 2025.
Cependant, cette trêve n’est pas, pour le Directoire national de l'ASAS And Gueusseum, un changement de stratégie. Il demande d’ailleurs au gouvernement l'application du décret 2016-404 portant statut du personnel des établissements publics de santé pour la mobilité, la couverture médicale, la protection sociale et l'application de la règle des 3 x 8 heures dans les hôpitaux, la migration de tous les contractuels (CDI) de l'Institution de prévoyance retraite (IPRES) au Fonds national de retraite (FNR) et la revalorisation des pensions de retraite. Le syndicat revendique aussi l'application du décret 2020-936 portant création des directions régionales de la Santé et de l'Action sociale, en abrogeant le décret 2023-1321 portant sur le même objet, la mise en œuvre effective de la Fonction publique locale par l'application des 11 décrets obtenus de haute par And Gueusseum et la prise en charge de tous les ayants droit, et le repositionnement de l’action sociale, de la santé communautaire et des soins de santé primaires dans une approche de prévention et de promotion tout en valorisant les différents acteurs.
Pour rappel, pour réclamer l’application des augmentations de salaire aux contractuels des établissements publics de santé et aux travailleurs des collectivités territoriales, l'ASAS And Gueusseum a mis en œuvre 11 plans d'action jalonnés de grèves et du boycott de tous les programmes de santé.
À la faveur d'une audience avec le Premier ministre Amadou Ba, l’alliance avait accepté la trêve demandée par l'ex-chef du gouvernement Macky Sall tout en maintenant le mot d'ordre de rétention des données sanitaires et sociales. “Ce faisant, l’ASAS avait décidé d’abréger les souffrances et les désagréments causés aux usagers qui n’avaient aucun tort pour s'attaquer au système sanitaire et social dans sa partie la plus vulnérable".
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