En moyenne, 800 000 bébés naissent chaque année en France (818 565 en 2014) et 8000 d'entre eux souffrent du syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF). Ces enfants vont subir d'importants retards de croissance, des troubles de l'attention et du langage, de difficultés d'apprentissage scolaire ou pour certains de malformations du cœur, des reins, des yeux ou du squelette.
Pourtant, la notion de risque liée à la consommation d'alcool pendant la grossesse reste encore très floue. Selon les résultats d'une enquête menée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) et la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), seule une personne que quatre estime que toute consommation d'alcool pendant la grossesse comporte un risque pour le nouveau-né.
Pour la majorité des personnes (86%) interrogées le risque n'existe qu'en cas de consommation ponctuelle excessive. 18% pensent qu'une femme enceinte peut boire quelques gorgées d'alcool de temps en temps sans prendre de risque pour son bébé et 37% estiment que les risques apparaissent pour le bébé seulement à partir d'une consommation quotidienne d'alcool.
"La consommation d'alcool est en forte augmentation chez les femmes et notamment chez les étudiantes. Elle se banalise. Compte tenu des risques liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse, il est important de rappeler les messages de prévention" déclare le Dr François Bourdillon, directeur général de l'Inpes.
Le message à retenir est simple. Comme l'alcool passe du sang maternel vers le sang du fœtus, au travers du placenta, les femmes doivent s'abstenir de toute consommation d'alcool dès le souhait de conception d'un enfant, puis pendant la grossesse, et enfin durant toute la période de l'allaitement.
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