L'accès à l'eau potable reste encore un luxe à l'échelle de la planète. Encore 2 milliards de personnes n'en ont pas à disposition.
A l'échelle mondiale près de 3 personnes sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable. 2.1 milliards d'êtres humains sont privés d'alimentation domestique en eau potable, selon un rapport* de l'Organisation mondiale de la Santé en collaboration avec l'Unicef. Ce constat inquiétant souligne que l'accès à l'eau reste un luxe encore pour de nombreuses personnes et dans les zones essentiellement rurales.
La mise à disposition d'une eau salubre ne va pas de soi aux quatre coins du globe : 4,5 milliards, soit 60% de personnes, ne disposent pas de services d'assainissement gérés en toute sécurité.
"Avoir accès à l'eau salubre, à l'assainissement et à l'hygiène à domicile ne devrait pas être un privilège exclusivement réservé aux riches vivant en milieu urbain", pointe dans un communiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'Organisation mondiale de la Santé. "Il s'agit de services fondamentaux pour la santé humaine et il incombe à tous les pays de garantir que chacun puisse y accéder."
Les inégalités mondiales sont criantes s'agissant de l'accès à des infrastructures sanitaires garantissant une eau propre à la consommation. Exemple de ces inégalités, l'accès à l'eau et au savon pour le lavage des mains varie considérablement dans les 70 pays pour lesquels des données sont disponibles, oscillant entre 15% en Afrique subsaharienne et 76% en Asie occidentale et en Afrique du Nord.
Or boire de l'eau contaminée entraîne de nombreux risques pour la santé : diarrhée (361 000 enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année de diarrhée), transmission de maladies comme le choléra, la dysenterie, l'hépatite A ou encore la typhoïde. "De nombreux foyers, centres de santé et écoles n'ont toujours pas d'eau ni de savon pour le lavage des mains, une situation qui expose l'ensemble des personnes fréquentant ces lieux, et surtout les enfants, au risque de maladies telles que la diarrhée", note le document.
UN ACCÈS UNIVERSEL ET ÉQUITABLE À L'EAU D'ICI À 2030
Dans 90 pays, les progrès en termes d'assainissement sont trop lents. Conséquence, les installations sanitaires de base font défaut touchant de plein fouet la population. Ces infrastructures élémentaires désignent "toute source d'eau potable protégée à moins de 30 minutes de son domicile, de toilettes ou latrines améliorées privatives, et d'installations permettant le lavage des mains au savon et à l'eau dans la maison".
"Les bonnes pratiques en matière d'hygiène sont pourtant la manière la plus simple et la plus efficace d'empêcher la propagation des maladies", rappellent les auteurs du rapport qui visent comme objectif "d'assurer l'accès universel et équitable à l'eau potable et à l'assainissement, pour tous d'ici à 2030".
*Rapport du Programme commun OMS/UNICEF de suivi de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement (JMP) intitulé Progrès en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène(mise à jour 2017).
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