Président de la Commission des données personnelles (Cdp) du Sénégal, Dr Mouhamadou Lo veut que les forces de l’ordre, surtout ceux chargés de barrer la route aux cybercriminels. Invité à faire une présentation sur le contexte juridique de la cyber-sécurité et de la protection des données personnelles et axes stratégiques de la cyber-sécurité, ce 16 septembre, dans le cadre des «mercredis de la Police nationale», il a plaidé le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre ce phénomène.
Pour gagner le combat, il a suggéré deux axes stratégiques. Dans le premier axe, Dr Mouhamadou Lo a trouvé qu’«il faut prioritairement renforcer les capacités des forces de l’ordre, il faut des modules sur la cybercriminalité et la cybersécurité ; il faut qu’elles soient présentes et visibles sur internet, il faut qu’elles soient au même niveau que les cyber-délinquants. Pour le deuxième axe, il a suggéré le développement des Partenariat publics et privés sur la cybercriminalité : le contrôle par les entreprises des données et les infrastructures de télécom.
Dans la même lancée, le président de la Commission des données personnelles du Sénégal aura aussi relevé 5 constats qui militent en faveur de la fuite des données personnelles favorisées par le développement des technologies. Il s’agit, selon lui, de la dépendance des populations aux nouvelles techniques de l’information et de la communication ; le stockage des données hors du pays ; l’émergence d’une nouvelle forme de cybercriminalité ; l’absence d’une stratégie sur la cybersécurité, entre autres.
Dans sa présentation, le Dr Lo, évoquant, le cadre juridique, a souligné qu’il n’y a pas de vide juridique. «Nous avons au niveau continental et sous régional un corpus qui nous permet de réagir juridiquement». Seulement, «au niveau national, prévient-il, le constat est qu’il n’existe pas de texte juridique spécifique sur la cybersécurité, mais nous sommes dans un contexte favorable pour corriger le tir».
Pour cela, dit-il, les défis technologiques, démocratiques et informationnels sont à relever par l’Etat sénégalais. Mettant en exergue le défi technologique, le président de la Cdp de noter 3 composantes à prendre essentiellement en compte. «Il faut faire face au développement quotidien des technologies, comprendre les technologies pour pouvoir lutter contre les écoutes de masse, les interceptions et la surveillance de nos communications par des cybercriminels ou des pays tiers».
Concernant le défi informationnel, il a souligné le problème de la gestion de la quantité énorme de données personnelles ; le lieu de stockage des données ; le propriétaire des données, entre autres.
2 Commentaires
Vv
En Septembre, 2015 (02:35 AM)Il arrivent même que des hackers soient intégrés dans le dispositifs de lutte contre la cybercriminalité.Rassembler quelque officiers et sous officiers, leur faire un séminaire sur les baba de la cybercriminalité ne règle pas le problème.Les choses évoluent en vitesse V.
Si de jeunes Russes bien assis dans leur garage, bouteille de vodka à la main arrivent à entrer dans le système du Pentagone où de la NSA juste en quelques petits clics, imaginer alors ce qu'il adviendrait à un petit poucet comme le sénégal si des ennemis internes ou externes voulaient s'attaquer au pays.Les prochaines guerre seront electronique!!!
Aujourdhui , les USA formes plus de pilotes de drônes que de pilotes embarqués car ils comprennent l'enjeu et prennent ainsi les devant.Ces jeunes pilotes sont confortablement assis dans leur sous-sol d'une base du nevada et effacent des cibles à des milliers de km, comme sur des jeux video.
Si j'ai un conseil à donner à l'Etat du senegal surtout avec l'avennement du numerique, c'est de recruter des centaines de jeunes ingénieurs informaticiens .Dans le cadre de la coopération , aller faire du benchmarking dans des pays de références : israel, usa, france, russie...ensuite deployer ses jeunes dans l'armée la police, la gendarmerie, la douane...
Je sais que y'a des unités de lutte contre la cybercriminalité dans la police et la gendarmerie, mais il reste un travail vraiment enorme à abattre dans ce domaine.
L'enjeu est enorme car à l'heure ou je vous parle le senegal reste très vulnérable!!!
Anonyme
En Septembre, 2015 (08:20 AM)Participer à la Discussion