Le flou autour de la grâce présidentielle accordée à un trafiquant de médicaments dont le dossier est encore en instance et d’autres sujets se rapportant à la politique constituent le menu des quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS). Parlant du procès en appel des médicaments illicites de Touba Bélél, Vox Populi affiche à la Une : "La justice éclaboussée par l’affaire Amadou Oury Diallo".
"Où est Amadou Oury Diallo ? A-t-il été gracié ? Pourquoi l’a-t-il été ? Voilà autant de questions que se pose, depuis hier, la justice sénégalaise. Sans réponse pour l’heure. Ce trafiquant de médicaments condamné à 5 ans de prison aurait été gracié le 3 avril dernier par le chef de l’Etat. Sauf que son dossier est encore en instance et il a été appelé devant la Cour d’appel de Thiès, ce lundi.
En l’absence du principal mis en cause, l’affaire a été renvoyée jusqu’au 17 mai", explique le journal. "Dans le dossier du prévenu, nullement, le juge n’a vu trace d’un document prouvant une grâce présidentielle", selon Vox Populi, notant que "du côté des autorités, c’est le silence total. La direction des grâces du ministère de la Justice reste aphone sur le sujet. Idem au niveau du cabinet du Garde des Sceaux".
Amadou Oury Daillo a été condamné, le 4 décembre 2018, par le Tribunal de Grande Instance de Diourbel pour "association de malfaiteurs, contrebande et complicité d’exercice illégal de la profession de pharmacien sur une affaire de trafic de faux médicaments dont la valeur est estimée à plus d’1 milliard 300 millions de francs CFA".
Dans cette affaire, les prévenus à savoir le convoyeur (Amadou Oury Diallo) et le destinataire (Bara Sylla) ont été condamnés en première instance à des peines d’emprisonnement ferme de 5 ans et de 7 ans respectivement, à une amende de 2 000 000 de francs CFA. Ils devaient payer solidairement des dommages et intérêts de 200 000 000 francs CFA à l’Ordre des Pharmaciens et au Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal. Selon Source A, "la grâce ou supposée comme telle d’Amadou Oury Diallo, un as du trafic de faux médicaments, condamné en première instance à 5 ans de prison ferme, continue de balafrer la mémoire de plus d’un.
Mais surtout à la direction des Enquêtes douanières". Le journal présente Diallo comme "étant l’un des membres de la bande aux faux médicaments qui ravitaille le marché sénégalais. Et ce, dans le cadre de différentes enquêtes menées séparément". Source A s’interroge tout de même : "Et si le président de la République avait été abusée ?".
S’agissant de la justice, Walfadjri met l’accent sur "les pouvoirs exorbitants du procureur de la République" dans le système judiciaire sénégalais. "Il est seulement partie au procès comme la défense et la partie civile, mais il jouit de prérogatives hors du commun", note Walf. "En matière de mandat de dépôt, de liberté provisoire, de la programmation des jugements ou encore du choix des juges d’instruction pour le traitement des affaires criminelles et correctionnelles, le parquet est incontournable", ajoute le journal.
En politique, Enquête note un "début de fronde" au Parti socialiste (PS). "Alors que son Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng est jusqu’ici en France pour des soins médicaux, le PS fait face à une nouvelle fronde. Des membres du bureau politique et d’autres instances de base ont mis en place le Front pour la vérité et la Justice au PS pur fustiger la gestion du parti", écrit la publication qui souligne que "les reconductions d’Aminta Mbengue Ndiaye et de Serigne Mbaye Thiam (dans le gouvernement) continuent de cristalliser les tensions" au PS.
Selon Libération, "le PS vole en éclats, les choix de Tanor contestés". "Ce n’est pas encore le chaos total. Mais une crise profonde secoue le PS. Quelques jours après le départ de son porte-parole adjoint, Moussa Bocar Thiam, un autre front est né et fustige l’organisation des Verts de Colobane sous la houlette de Ousmane Tanor Dieng notamment son choix délibéré porté sur Aminata Mbengue Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam pour représenter le parti au sein du gouvernement", indique le journal.
Sud Quotidien ouvre ses colonnes au leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye. Dans cet entretien Mbaye soutient entre autres : "Tous les actes politiques qui sont posés par le président de la République actuel doivent être analysés sous l’angle de la tromperie". En politique toujours, L’As annonce l’avènement d’"un nouveau front contre Macky Sall".
"Le Congrès de la Renaissance démocratique +And dekkil bokk+ a été créé à l’initiative de partis et mouvements ci-après : Mouvement Tekki, Parti de l’émergence citoyenne, Mouvement pour la République des valeurs, Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT), LD Debout, Taxaw Temm, Ensemble. Ces six entités se sont fixées l’objectif de restaurer les valeurs républicaines du Sénégal", écrit L’As. Le Quotidien revient sur l’entretien entre Macky Sall et Soham Wardini, la maire de Dakar et affiche à sa Une : "Khalifa au menu".
"La libération de l’ex-maire de Dakar a été au cœur de l’audience que le chef de l’Etat a accordée hier à Madame le premier magistrat de la Ville de Dakar. Soucieuse de l’élargissement de son prédécesseur, Mme Soham El Wardini a toujours clamé sa volonté de voir Khalifa Ababacar Sall retourner auprès des siens. L’occasion lui a été offerte d’en discuter avec le chef de l’Etat qui a aussi échangé avec elle sur les projets de la Ville de Dakar", écrit Le Quotidien. Le Soleil annonce la participation du chef de l’Etat à une rencontre de haut niveau à l’Elysée consacrée à la lutte contre le terrorisme. OID/ASB
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