Le branle-bas de combat des acteurs des différents bords politiques à mesure qu’approche la date du 24 février et le travail de vérification par le Conseil constitutionnel des candidatures à la présidentielle dominent l’actualité dans les quotidiens parvenus vendredi à l’APS, quand bien même l’économie et des faits de société tentent de se faire une place.
’’Moins de quarante-huit heures après la fin du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle, au greffe du Conseil constitutionnel, l’opposition accélère la cadence pour l’organisation d’une élection juste transparente et démocratique’’, informe Sud Quotidien. ’’L’opposition remet ça’’, affiche Sud dont la Une est illustrée d’une photo d’opposants portant des casquettes et nouant autour du cou des écharpes de couleur rouge.
’’Elle sonne la mobilisation pour une marche prévue ce jour (vendredi) à Dakar pour s’élever contre un supposé hold-up électoral que préparerait le pouvoir, la gestion solitaire du fichier électoral, la confiscation des cartes d’électeurs etc.’’, souligne la publication dans ses colonnes. Dans les colonnes de L’Observateur, le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne semble apporter la réplique en se félicitant du ralliement d’anciens responsables du parti de l’ancien président Abdoulaye Wade à la mouvance présidentielle.
Venu présider jeudi l’investiture du président sortant comme candidat du mouvement ’’Liberal Ca Kanam’’ dirigé par Me Ousmane Ngom, un transfuge du Parti démocratique sénégalais (PDS), Dionne a notamment présenté ces anciens caciques du pouvoir de Wade comme étant des ’’libéraux authentiques’’. Ces personnalités politiques ayant rejoint le camp de la majorité pour la prochaine présidentielle après avoir longtemps cheminé avec l’ancien président de la République, intéressent également le quotidien Source A.
Illustrant sa Une de photos en médaillon de ces acteurs politiques, le journal indique qu’après avoir déserté l’opposition et soutenu le candidat Macky Sall, ces anciens dignitaires du défunt régime partagent un dénominateur commun : ‘’Tous se sont éteints politiquement’’. Au sujet toujours de la présidentielle, d’autres publications braquent leurs projecteurs sur le Conseil constitutionnel qui a fini de recevoir dans la nuit de mercredi à jeudi les dossiers de candidature.
Jugeant l’ampleur de la tâche à laquelle vont s’adonner les sept membres de cette juridiction, Walf Quotidien n’hésite par exemple pas à évoquer ’’un sale boulot’’ pour ses membres. ‘’De sa création en 2012 à nos jours, le Conseil constitutionnel a été le réceptacle des contentieux politiques. Les cas de Karim Wade et de Khalifa Sall le mettront durement à l’épreuve d’une incapacité des politiques à solder leurs comptes’’, analyse la publication. Pour Le Témoin, la juridiction est déjà sous pression avec 16 candidats de l’opposition ayant déjà rejeté à l’avance les résultats des vérifications des parrainages en raison d’une méfiance au système d’instruction des dossiers.
Le Quotidien dresse déjà un parallèle entre l’élection présidentielle de 2012 et celle à venir en affichant à sa Une : ‘’Deux survivants en course’’. La publication insiste sur le fait que parmi les candidats qui avaient brigué la présidence sept ans auparavant, seuls l’ancien Premier ministre, Idrissa Seck, et l’universitaire, Amsatou Sow Sidibé restent en course pour la présidentielle de 2019.
Le Soleil a préféré entretenir ses lecteurs de l’actualité économique en s’intéressant notamment aux chiffres publiés par la Banque africaine de développement (BAD) sur les activités du nouvel Aéroport international Blaise Diagne de Diass (AIBD), un an après sa mise en service. ’’Un an après le démarrage des activités de l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass, la Banque africaine de développement dresse un bilan reluisant. Sa filiale au Sénégal a relevé dans un rapport une progression de 6 % du trafic aérien avec un million de passagers et 36 compagnies aériennes s’y étant activés’’, mentionne la publication.
Enquête agite le spectre des enlèvements d’enfants suite à l’arrestation d’une femme de 33 ans, placée en garde à vue dans les locaux du commissariat de Pikine dans la banlieue de Dakar dans une affaire d’enlèvement présumé de quatre fillettes. Pour le journal, les Sénégalais pensaient en avoir terminé avec le phénomène du rapt d’enfants qui avait hanté leur sommeil un an avant, (mais) voilà que le ‘’spectre refait surface’’, à moins qu’il ne s’agisse d’un acte isolé. AKS/OID
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