Les quotidiens reçus vendredi à l’APS se font écho de la journée mouvementée qu’a vécue l’opposant Ousmane Sonko, extrait de force de son véhicule par les forces de l’ordre alors qu’il rentrait chez lui après le renvoi de son procès contre Mame Mbaye Niang et empêché de quitter son domicile pour se rendre au siège de son parti.
Après avoir quitté le tribunal de Dakar, le leader du Pastef et son convoi, escortés par une foule de jeunes, ont été stoppés par les forces de sécurité. Ousmane Sonko n'a pas, en effet, voulu suivre les consignes des forces de l’ordre qui voulaient que son convoi emprunte le tunnel de Soumbédioune. La tension est alors montée, poussant ces dernières à faire usage de grenades lacrymogènes pour disperser la foule qui accompagnait le leader de Pastef.
Ousmane Sonko est extrait de son véhicule par les forces de l’ordre, qui le conduisent dans un véhicule blindé de la BIP (Bridage d’intervention polyvalente) pour le ramener chez lui en compagnie de son avocat, Me Ciré Clédor Ly. La vitre de son véhicule a été brisée par les éléments des forces de l’ordre.
Le quotidien Bës Bi parle de ‘’journée noire pour la démocratie’’ et affiche à la Une : ‘’Vitrine cassée’’.
‘’La scène devenue virale a fait le tour du monde. Ousmane Sonko serein dans son véhicule sur la corniche, méprise du regard les forces de l’ordre qui l’intiment d’ouvrir la voiture. Encagoulées et face à des dizaines de partisans du leader de Pastef, elles tentent par tous les moyens d’entrer en contact avec le maire de Ziguinchor. L’atmosphère, déjà assez tendue, est chargée de gaz lacrymogènes. Les éléments de la sécurité du leader de Pastef sont tenus en respect. +Ouvre la porte+, intime l’un d’entre eux à Sonko qui l’ignore. Par une barre de fer, la vitre est brisée et les tessons s’abattent sur le leader de Pastef, zen. +Sors de la voiture !+, ordonne un agent avec fermeté. +Est-ce que je suis en état d’arrestation ?+, réplique Ousmane Sonko furax. +Non ! +, lui signifie-t-on alors que le responsable des opérations coupe court à la discussion. +Prenez-le, prenez-le !+ répète-t-il avec véhémence. L’ordre est exécuté. Sonko est sorti illico presto de son véhicule et conduit chez lui’’, relate le journal.
‘’Ousmane Sonko embarqué de force par la BIP puis gazé’’, affiche à la Une Libération. Le journal rapporte que le leader du Pastef, sorti plus tard pour une conférence de presse, a été visé par des tirs de grenades lacrymogènes.
‘’Sonko violenté et séquestré chez lui’’, titre L’Info, soulignant qu’en ‘’rentrant à l’issue de l’audience, Ousmane Sonko a été gazé, la vitre de sa voiture brisée par des éléments du GIGN qui l’ont embarqué dans leur fourgonnette blindée pour le conduire de force chez lui où il a été empêché de sortir’’.
Ousmane Sonko ‘’victime de violences policières’’, dénonce WalfQuotidien qui écrit : ‘’En revenant, hier, du tribunal de Dakar, Ousmane Sonko a vécu l’enfer en cours de route. Drainant une foule impressionnante qui scandait son nom, il a été brutalisé, persécuté, son convoi gazé avant d’être extirpé de son véhicule et conduit de force à son domicile, à la Cité Keur Gorgui’’.
C’était comme dans un ‘’western’’, dit Source A, qui écrit : ‘’La voiture du GIGN heurte un véhicule de la garde rapprochée d’Ousmane Sonko ; des éléments armés fracassent la vitre du véhicule du leader de Pastef, l’enlèvent et le conduisent à la Cité Keur Gorgui’’.
Dans Le Quotidien, le leader de Pastef déclare qu’’on se s’approche dangereusement de la ligne rouge’’ et que ‘’celui qui observe et ne dit rien ne sera pas épargné’’.
Les partisans de l’opposant qui ‘’déplorent les échauffourées et l’important dispositif sécuritaire à la Cité Keur Gorgui soutiennent que le pouvoir a décidé de placer Ousmane Sonko en +résidence surveillée+’’, rapporte la publication.
Selon Sud Quotidien, ‘’les partisans de Sonko sonnent la fin de la récréation’’.
‘’A la place du président du Pastef (….) empêché de rejoindre le siège de son parti par des gaz lacrymogènes des forces de l’ordre et qui est finalement retourné chez lui, ce sont ces partisans qui ont animé le point de presse. Selon eux, il n’est plus question de laisser le régime en place +liquider+ pour un agenda politique leur mentor. Ils ont appelés tous les Sénégalais épris de justice à faire face’’, écrit Sud.
Kritik note pour sa part que la coalition Benno Bokk Yaakaar est aussi ‘’dans une posture de combat’’. ‘’Le camp présidentiel porte le combat de Mame Mbaye Niang’’, dit le journal.
Selon L’As, ‘’le ministre du Tourisme a tout le soutien de l’Alliance pour la République dans le procès pour diffamation qui l’oppose à Ousmane Sonko. Des responsables du parti au pouvoir (…) ont pris part à la conférence de presse qu’il animait hier pour l’épauler. Ils ont également exprimé toute leur satisfaction sur l’extraction du maire de Ziguinchor de son véhicule par les forces de l’ordre’’.
Loin de cette actualité mouvementée, Le Soleil dresse le bilan de la présidence de Macky Sall à la tête de l’Union africaine durant l’année 2022. Le journal revient sur ‘’les temps forts d’un mandat mis à profit pour porter et faire avancer de grands chantiers si chers à l’Afrique’’.
Le chef de l’Etat sénégalais passera le flambeau lors du sommet de l’UA prévu ce week-end à Addis-Abeba.
OID/AKS
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