Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS consacrent la plupart de leurs gros titres à l’affaire dite des "94 milliards", un des sujets dominants de l’actualité.
’’Le juge ouvre le dossier’’, annonce à ce sujet le journal Le Quotidien, revenant à sa une sur l’audition du député et leader du parti PASTEF -Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, entendu hier jeudi par le juge d’instruction.
’’Une audition qui fait suite à sa plainte avec constitution de partie civile dans l’affaire dite des 94 milliards relative au titre foncier 1451/R’’, rapporte Le Quotidien.
Cette affaire porte sur un dossier d’indemnisation foncière relatif à un vieux contentieux au sujet d’un terrain appartenant à des familles de la communauté léboue expropriées par l’Etat pour cause d’utilité publique.
L’ancien inspecteur des Impôts devenu député après sa radiation de la fonction publique accuse dans cette affaire de hauts fonctionnaires, dont l’ancien directeur des Domaines Mamour Diallo, d’avoir détourné de l’argent.
Le député et ancien candidat à la présidentielle de février 2019 accuse l’ancien directeur des domaines Mamour Diallo d’avoir détourné 94 milliards de francs CFA lorsqu’il gérait un dossier lié à un titre foncier, relatif à un vieux contentieux au sujet d’un terrain appartenant à des familles de la communauté léboue expropriées par l’Etat pour cause d’utilité publique.
Ousmane Sonko, qui avait porté plainte le 4 mai 2018 pour détournement présumé de fonds publics, avait refusé de répondre à la convocation de la commission d’enquête parlementaire mise en place à ce sujet le 19 avril dernier, parlant de ’’diversion’’.
M. Sonko, finalement auditionné par le doyen des juges, affirme avoir ’’confirmé (...), +à la virgule près+, tout ce qu’il sait de cette affaire ’’, rapporte le journal Le Quotidien. Vox Populi souligne que M. Sonko, après avoir été entendu par le doyen des juges, "parle de +grande victoire+’’.
Le leader de PASTEF ’’ne semble pas être ébranlé par ce qui va se passer, aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, avec la plénière sur l’affaire dite des 94 milliards de francs CFA. Il parle de +théâtre+ (...)’’, écrit Vox Populi.
Après son audition, "le leader de PASTEF a filé directement vers le siège de son parti. Devant ses militants, il a encore défié le régime dans l’affaire des 94 milliards FCFA’’, relève L’Observateur.
’’Les choses s’accélèrent pour Ousmane Sonko. Son +cas+ devant être vidé en plénière, aujourd’hui’’, à l’Assemblée nationale, ’’il a fait, hier, un tour chez le doyen des juges’’, peut-on lire dans les colonnes de Walfquotidien.
’’Devant le siège de son parti, le leader du parti PASTEF (...) a fait une déclaration en wolof face à un public venu nombreux pour le soutenir. Il a notamment expliqué le procédé mis en place par le pouvoir pour le jeter en prison comme il l’a déjà fait avec Karim Wade et Khalifa Sall’’, écrit Le Témoin quotidien.
’’Sonko persiste et signe’’ et ’’maintient ses accusations de détournement’’ dans cette affaire foncière, alors même que ce dossier sera au menu de la plénière de l’Assemblée nationale prévue ce vendredi, selon Sud Quotidien.
’’Sonko retient son souffle’’, affiche le même journal, selon lequel cette affaire devrait ’’connaitre un nouveau développement’’ avec la séance prévue à l’Assemblée.
Le journal signale toutefois que l’ancien fonctionnaire des Impôts, crédité de 15,67% à l’issue de la présidentielle de février dernier, ’’a invalidé (le rapport de la commission d’enquête parlementaire) avant d’alerter sur une +cabale+ menée contre sa personne (...)’’.
Les militants de PASTEF, se disant "convaincus que l’Etat veut liquider politiquement Sonko’’, assurent être ’’prêts à donner leur vie’’, indique le quotidien L’As.
Il signale toutefois que les plaintes de M. Sonko "ont été reçues et que la procédure judiciaire est enclenchée’’, citant le leader de PASTEF.
Tribune fait état de la décision du leader de PASTEF ’’de tout bonnement boycotter la plénière de l’Assemblée nationale lors de laquelle les conclusions de la commission d’enquête parlementaire changée de plancher sur l’affaire des 94 milliards CFA’’ seront restituées.
’’Le chef de file de PASTEF assure qu’il s’agit d’une procédure politicienne à laquelle il ne donnera pas’’ sa caution. "Selon lui, tout doit se régler devant la justice qui est la seule habilitée à dire le droit’’, ajoute Tribune.
BK
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