Le ramadan déclenche une course voire une concurrence pour le renouvellement des vaisselles. Ces acquisitions aident à apporter une touche féminine au dressage des tables ou nattes pour la rupture du jeûne. Derrière cette décoration, se cache un non-dit, que les femmes croisées, dans les centres commerciaux et dans les marchés ont dévoilé. Reportage.
Le soleil est au zénith au marché Castor. Le lieu de commerce est noir de monde. Çà et là, les vendeuses de légumes et d’autres marchandises hèlent tout le monde. Toutes les astuces sont utilisées pour attirer la clientèle. Notre premier interlocuteur a des écouteurs dans les oreilles. Il épie les clients, à l’image d’un félin prêt à bondir sur sa proie. « Les gens commencent à venir. Mais nous vendons en gros aux revendeurs », confie-t-il, avec un large sourire qui en dit long sur son état d’esprit.
Le ramadan est une période de consommation. Les femmes ont tendance à renouveler leurs vaisselles. Ce sont ces ustensiles que les vendeurs ont exposés sur leurs étals et étagères dans ce marché fourmillant. « Les tasses, les thermos et les plateaux sont les plus prisés par la gente féminine pendant le ramadan. En tout cas, c’est ce que les femmes achètent le plus et c’est ce que je vends le plus pendant cette période. J’ai beaucoup de commandes de tasses, de thermos et de plateaux », dévoile-t-il.
Par ces temps qui courent, le marché est plus que soumis à la loi de l’offre et de la demande et aussi du nombre d’unités à acquérir. C’est le cas pour des marchandises telles que les thermos.
« Il y a des thermos d’un litre, deux litres et trois litres. Les prix ne sont pas les mêmes. Les tarifs varient entre 10.000 jusqu’à 11.000 FCFA pour la vente en détail. Pour les plateaux, l’unité s’échange entre 1500 et 2000. Pour les tasses, elles coûtent 300 à 500 FCFA », informe le vendeur. Ces prix ne sont pas statiques chez ce vendeur. Ce dernier s’arrange à satisfaire toutes les bourses.
La vente en ligne est un effet de mode qui s’empare aussi des marchés. Ici, beaucoup de vendeurs se mettent à l’ère de l’exploitation des opportunités offertes par les technologies. « C’est une nouvelle méthode de vente très en vogue et qui marche très bien car on peut vendre à distance à travers un statut sans se déplacer. Il suffit d’avoir un livreur et le tour est joué. Vendre les vaisselles en ligne est différent de vendre un autre article comme les habits ou les chaussures ou dès fois l’image ne correspond pas à ce qu’on voit en réalité », compare-t-il.
Lorsqu’on se fraye un passage dans les allées, on peut avoir une gamme d’ustensiles. « Pour les vaisselles, il y a toutes les catégories. Mais la porcelaine est la plus demandée par les femmes. A vrai dire, même les tasses que j’ai achetées sont en porcelaine », témoigne, Famata, madame Ndiaye.
Habillée en marinière brodée, de couleur bleue ‘’bakha’’, Famata fait partie des femmes qui ont opté pour le renouvellement des vaisselles chaque année. Le choix participe, à l’introduction de l’harmonie au sein du ménage. « C’est une culture au Sénégal, surtout pour nous, les femmes. Comme d’habitude, je suis venue acheter des vaisselles, histoire de séduire mon mari, ainsi que ma belle-famille. Parfois aussi, on se trouve dans l’obligation de remplacer la vaisselle cassée par les enfants », dévoile-t-elle, sur un ton taquin. Pour cette dernière, tout cela fait partie de la touche féminine avec principal objectif de satisfaire son époux.
Drapée d’une djellaba noire et la tête couverte d’un voile, Lima Barro, croisée au centre commercial Keur Maodo Sylla de Petersen est en quête des vaisselles pour rompre avec la monotonie décorative de la table à manger et aussi de la salle de cuisine. « Je suis venue acheter des vaisselles à Keur Maodo Sylla pour passer un bon ramadan avec ma famille. En dehors du ramadan, les femmes doivent changer régulièrement leurs vaisselles, en plus les prix sont abordables. Une femme doit savoir séduire. Si ton mari assure le ravitaillement, tu dois pouvoir aussi renouveler tes vaisselles », pense Lima.
Quant à Kiné Gassama, elle porte son choix à Ker Adja vaisselles Chic. Dans ce magasin, des plateaux, des tasses, des fourchettes, des thermos, des sucriers, des saladiers, des carafes, des cloches en verre, des tajines en verre, des mugs électriques et tant d’autres articles sont rangés sur les étagères.
Pour cette nouvelle mariée, il faut acheter des accessoires de qualité et qui sont rares : l’objectif créer l’effet de surprise au sein du couple. « Je suis venue acheter de nouvelles vaisselles chez Ker Adja vaisselle chic. J’ai le choix. Nous les « narels », nous sommes très coquines. Je vis dans un appartement avec mon mari. Donc, il faut que je lui surprenne en apportant ma touche personnelle. Ici, non seulement on te vend de la qualité, mais aussi c’est chic et classe. Je conseille, alors à toutes les femmes, de venir faire comme moi. C’est ce qui fera la différence », dit-elle, avec un éclat de rire.
L’acquisition, chaque année, des ustensiles n’est pas un détail. D’ailleurs, cette nouvelle mariée estime aussi que l’ornement d’une table ou d’une natte est une œuvre d’art qui n’est pas à la portée de toutes les femmes. Pire, cette décoration est reléguée au second plan par beaucoup d’épouses. « Il faut bien faire le dressage avec des vaisselles rares parce qu’on ne peut pas vouloir faire un beau dressage sans la nouveauté. Beaucoup de femmes ne savent pas comment bien faire un dressage d’une table ou d’une natte. C’est pour cela qu’elles s’en foutent complètement alors c’est très important car cette décoration accroche beaucoup d’hommes », se désole Kiné Gassama. Ces conseils ne sont pas entièrement partagés par la Mère Isseu, interrogée, au marché police des Parcelles Assainies. Les dépenses pour les denrées de première nécessité passent devant l’acquisition des vaisselles. La vendeuse en veut pour preuve, ses ventes à compte-gouttes. « Les gens viennent mais pas en masse. D’ailleurs, je disais à une de mes filles que durant toute la journée, je n’ai obtenu que 3000 FCFA de recette », avance la vendeuse.
La cause pourrait être la fermeture des frontières qui a induit une hausse des prix et par ricochet une rareté des clients. « Si je prends mon cas, j’étais partie en voyage. J’avais acheté des vaisselles mais à bon prix. Elles sont soigneusement gardées. C’est à la réouverture de certaines frontières que je me suis relevée un peu. Et, il est hors de question, que je diminue mes prix parce que je vais perdre. On ne peut pas acheter cher et vouloir vendre moins cher. C’est impossible », se défend la dame. Les vaisselles, poursuit-elle, proviennent des pays comme la Chine, Dubaï, la Turquie, l'Inde, le Pakistan et les Usa. Mais beaucoup de vendeurs préfèrent la Chine où les prix sont plus abordables.
Le soleil est au zénith au marché Castor. Le lieu de commerce est noir de monde. Çà et là, les vendeuses de légumes et d’autres marchandises hèlent tout le monde. Toutes les astuces sont utilisées pour attirer la clientèle. Notre premier interlocuteur a des écouteurs dans les oreilles. Il épie les clients, à l’image d’un félin prêt à bondir sur sa proie. « Les gens commencent à venir. Mais nous vendons en gros aux revendeurs », confie-t-il, avec un large sourire qui en dit long sur son état d’esprit.
Les tasses, les thermos plus vendus
Le ramadan est une période de consommation. Les femmes ont tendance à renouveler leurs vaisselles. Ce sont ces ustensiles que les vendeurs ont exposés sur leurs étals et étagères dans ce marché fourmillant. « Les tasses, les thermos et les plateaux sont les plus prisés par la gente féminine pendant le ramadan. En tout cas, c’est ce que les femmes achètent le plus et c’est ce que je vends le plus pendant cette période. J’ai beaucoup de commandes de tasses, de thermos et de plateaux », dévoile-t-il.
Par ces temps qui courent, le marché est plus que soumis à la loi de l’offre et de la demande et aussi du nombre d’unités à acquérir. C’est le cas pour des marchandises telles que les thermos.
« Il y a des thermos d’un litre, deux litres et trois litres. Les prix ne sont pas les mêmes. Les tarifs varient entre 10.000 jusqu’à 11.000 FCFA pour la vente en détail. Pour les plateaux, l’unité s’échange entre 1500 et 2000. Pour les tasses, elles coûtent 300 à 500 FCFA », informe le vendeur. Ces prix ne sont pas statiques chez ce vendeur. Ce dernier s’arrange à satisfaire toutes les bourses.
La vente en ligne en vogue
La vente en ligne est un effet de mode qui s’empare aussi des marchés. Ici, beaucoup de vendeurs se mettent à l’ère de l’exploitation des opportunités offertes par les technologies. « C’est une nouvelle méthode de vente très en vogue et qui marche très bien car on peut vendre à distance à travers un statut sans se déplacer. Il suffit d’avoir un livreur et le tour est joué. Vendre les vaisselles en ligne est différent de vendre un autre article comme les habits ou les chaussures ou dès fois l’image ne correspond pas à ce qu’on voit en réalité », compare-t-il.
Une gamme de vaisselles
Lorsqu’on se fraye un passage dans les allées, on peut avoir une gamme d’ustensiles. « Pour les vaisselles, il y a toutes les catégories. Mais la porcelaine est la plus demandée par les femmes. A vrai dire, même les tasses que j’ai achetées sont en porcelaine », témoigne, Famata, madame Ndiaye.
Derrière les vaisselles, se cache la séduction
Habillée en marinière brodée, de couleur bleue ‘’bakha’’, Famata fait partie des femmes qui ont opté pour le renouvellement des vaisselles chaque année. Le choix participe, à l’introduction de l’harmonie au sein du ménage. « C’est une culture au Sénégal, surtout pour nous, les femmes. Comme d’habitude, je suis venue acheter des vaisselles, histoire de séduire mon mari, ainsi que ma belle-famille. Parfois aussi, on se trouve dans l’obligation de remplacer la vaisselle cassée par les enfants », dévoile-t-elle, sur un ton taquin. Pour cette dernière, tout cela fait partie de la touche féminine avec principal objectif de satisfaire son époux.
Drapée d’une djellaba noire et la tête couverte d’un voile, Lima Barro, croisée au centre commercial Keur Maodo Sylla de Petersen est en quête des vaisselles pour rompre avec la monotonie décorative de la table à manger et aussi de la salle de cuisine. « Je suis venue acheter des vaisselles à Keur Maodo Sylla pour passer un bon ramadan avec ma famille. En dehors du ramadan, les femmes doivent changer régulièrement leurs vaisselles, en plus les prix sont abordables. Une femme doit savoir séduire. Si ton mari assure le ravitaillement, tu dois pouvoir aussi renouveler tes vaisselles », pense Lima.
Quant à Kiné Gassama, elle porte son choix à Ker Adja vaisselles Chic. Dans ce magasin, des plateaux, des tasses, des fourchettes, des thermos, des sucriers, des saladiers, des carafes, des cloches en verre, des tajines en verre, des mugs électriques et tant d’autres articles sont rangés sur les étagères.
Pour cette nouvelle mariée, il faut acheter des accessoires de qualité et qui sont rares : l’objectif créer l’effet de surprise au sein du couple. « Je suis venue acheter de nouvelles vaisselles chez Ker Adja vaisselle chic. J’ai le choix. Nous les « narels », nous sommes très coquines. Je vis dans un appartement avec mon mari. Donc, il faut que je lui surprenne en apportant ma touche personnelle. Ici, non seulement on te vend de la qualité, mais aussi c’est chic et classe. Je conseille, alors à toutes les femmes, de venir faire comme moi. C’est ce qui fera la différence », dit-elle, avec un éclat de rire.
L’acquisition, chaque année, des ustensiles n’est pas un détail. D’ailleurs, cette nouvelle mariée estime aussi que l’ornement d’une table ou d’une natte est une œuvre d’art qui n’est pas à la portée de toutes les femmes. Pire, cette décoration est reléguée au second plan par beaucoup d’épouses. « Il faut bien faire le dressage avec des vaisselles rares parce qu’on ne peut pas vouloir faire un beau dressage sans la nouveauté. Beaucoup de femmes ne savent pas comment bien faire un dressage d’une table ou d’une natte. C’est pour cela qu’elles s’en foutent complètement alors c’est très important car cette décoration accroche beaucoup d’hommes », se désole Kiné Gassama. Ces conseils ne sont pas entièrement partagés par la Mère Isseu, interrogée, au marché police des Parcelles Assainies. Les dépenses pour les denrées de première nécessité passent devant l’acquisition des vaisselles. La vendeuse en veut pour preuve, ses ventes à compte-gouttes. « Les gens viennent mais pas en masse. D’ailleurs, je disais à une de mes filles que durant toute la journée, je n’ai obtenu que 3000 FCFA de recette », avance la vendeuse.
La fermeture des frontières influe sur les prix
La cause pourrait être la fermeture des frontières qui a induit une hausse des prix et par ricochet une rareté des clients. « Si je prends mon cas, j’étais partie en voyage. J’avais acheté des vaisselles mais à bon prix. Elles sont soigneusement gardées. C’est à la réouverture de certaines frontières que je me suis relevée un peu. Et, il est hors de question, que je diminue mes prix parce que je vais perdre. On ne peut pas acheter cher et vouloir vendre moins cher. C’est impossible », se défend la dame. Les vaisselles, poursuit-elle, proviennent des pays comme la Chine, Dubaï, la Turquie, l'Inde, le Pakistan et les Usa. Mais beaucoup de vendeurs préfèrent la Chine où les prix sont plus abordables.
5 Commentaires
Mbass
En Avril, 2022 (07:52 AM)Matta
En Avril, 2022 (07:54 AM)Femme
En Avril, 2022 (17:36 PM)Participer à la Discussion