La décision prise par le président ivoirien de briguer un troisième mandat, l’investiture du président Guinéen Alpha Condé par son parti, sont autant de faits qui interpellent sur la stabilité de certains pays d'Afrique de l'ouest menacés par le virus du 3e mandat qui risque de se propager pour gagner le Sénégal. Dans ses colonnes, ce mardi, Sud Quotidien qui traite le phénomène en évoquant les cas « confirmés » de Condé et de Ouattara, n’occulte pas pour autant un autre cas suspect, à savoir « le clair-obscur entretenu par le chef de l’Etat, Macky Sall, sur ses intentions de briguer ou non un troisième mandat en 2024 ».
La question, au-delà de l'indignation qu'elle suscite chez certains acteurs, activistes et analystes politiques, est parfois traitée avec un brin d'humour pour coller au contexte du coronavirus qui fait des ravages dans le monde et gagne de plus en plus l'Afrique.
Il faut rappeler qu’en Côte d'ivoire tout comme en Guinée, la constitution limite, à deux, le nombre de mandats que peut exercer un président. Respectivement, de 5 ans pour la Côte d’ivoire et de 6 ans pour la Guinée, renouvelable une fois.
Tout comme le Sénégal qui a réitéré son option pour le quinquennat lors de la réforme constitutionnelle de 2016.
Sud Quotidien de faire constater que « Dans la sous-région africaine, aucun régime ne semble pouvoir échapper à la tentation anticonstitutionnelle consistant à tripatouiller la constitution pour rempiler encore et encore à la magistrature suprême. Pourtant, des pays ont brisé cette ère des présidents à vie, qui semblait être indissociable du jeu politique africain ».
Le journal cite « l’exemple du Niger, où le président Mahamadou Issoufou a fini par concrétiser sa décision de ne pas briguer un troisième mandat, en mettant en selle son dauphin et le futur candidat de son parti à la présidentielle, en l'occurrence le ministre nigérien de l’Intérieur, devrait suffire. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz avait aussi apprivoisé toutes les appréhensions et craintes nourries autour de sa volonté de briguer un 3ème mandat, en poussant son poulain Ghazouani à la présidence, à l’issue d’élections finalement acceptées par l’opposition ».
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