La situation minière à Kédougou a occupé les débats, ce samedi 19 novembre, au cours du vote du budget du ministère des Mines et de la Géologie. Président du groupe liberté et démocratie de Wallu, Mamadou Lamine Thiam a dénoncé les tensions constatés dans les zones minières. «Les populations se plaignent de la pauvreté galopante dans laquelle ils vivent. Alors que les ressources naturelles énormes y sont extraites. Il faut que l’on renverse cette situation », a-t-il affirmé.
D’autres députés ont abondé dans le même sens. A les en croire, les exploitations minières doivent strictement tenir compte des intérêts et besoins des populations et des collectivités territoriales. A Kédougou, disent-ils, particulièrement dans la localité de Mako, au sous-sol riche en or, on arrive pas à endiguer le chômage de ses habitants, surtout les jeunes.
Par ailleurs, ils ont rappelé que les revendications des populations de ces localités, telles que Sabodala, Saraya et Tomboronkoto ne portent pas uniquement sur des emplois directs dans les mines, mais surtout les retombées de cette exploitation sur l'économie locale et le respect strict des impératifs du contenu local.
Répondant aux interpellations des parlementaires, Oumar Sarr a indiqué que le chômage demeure un phénomène crucial. «Tout de même, les responsables de ces sociétés doivent mieux se concerter avec les jeunes et les autorités locales en étant plus transparents dans leurs recrutements et davantage favoriser la main-d'œuvre locale. De plus, ces entreprises opératrices doivent assurer la formation des travailleurs et leur offrir un plan de carrière. En effet, de telles démarches pourraient aboutir à une solution durable dans l'intérêt mutuel des populations et des investisseurs », a-t-il fait remarquer.
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Damel Fall
En Novembre, 2022 (05:43 AM)