Après la conférence de presse des femmes de l’Alliance pour la République, ce vendredi matin, pour réagir aux incidents qui ont émaillé la session budgétaire dédiée au ministère de la Justice, c'était au tour des femmes de la coalition Yewwi Askan wi de se prononcer, en cette fin d’après-midi. Elles ont regretté cette scène tout en justifiant l'attitude de leurs collègues impliqués dans la bagarre.
En gros, les femmes de YAW estiment que celles qui celles qui siègent à l’assemblée sous l’étiquette Benno Bok Yakaar sont instrumentalisées. Selon Soxna Ba, députée du Parti de l’Unité et du Rassemblement (PUR), "des hommes de la mouvance présidentielle manipulent des femmes pour qu'elles fassent le sale boulot". Ainsi selon la benjamine de l’hémicycle, Amy Ndiaye est une “marionnette utilisée pour proférer des invectives, des injures”.
Revenant sur les faits, Soxna Ba a expliqué que cette violence physique est la résultante d'une violence verbale de la part des députés de Benno Bokk Yakaar.
Abordant dans le même sens, Maïmouna Bousso a affirmé que "l'Etat du Sénégal al'habitude d'instrumentaliser la femme à des fins politiques". Elle n'a pas manqué d'évoquer le cas Adji Sarr. "Et tout ceci, dans le seul but de déstabiliser le pays". Maïmouna Bousso appelle ainsi les femmes de Benno Bokk Yakaar à se ressaisir. "J'ai entendu les femmes de Benno dire qu'elles vont porter plainte, mais qu'elles sachent que nous bannissons la violence sous toutes ses formes. Toutefois, il faut qu'elles évitent de se faire manipuler par les hommes".
Par ailleurs, les femmes de YAW ont pointé la responsabilité du président de l'Assemblée nationale, Amadou Mame Diop. "A plusieurs reprises, les députés de l'opposition ont averti le président en lui rappelant le règlement intérieur", a fait savoir Soxna Ba.
Comme pour enfoncer le clou, Ndeye Satala Diop, parlementaire de la Diaspora a expliqué qu'il existait un atmosphère infecte à cause du comportement des députés du pouvoir. "Depuis le jour de l'installation, nous subissons tout type de provocation. On nous insulte et nous coupe la parole. Et aujourd'hui, nous nous sentons en danger car des gros bras traînent au sein de l'hémicycle" a-t-elle révélé.
Les femmes de Yewwi Askan ont, enfin compati à la douleur de la députée Amy Ndiaye tout en lui conseillant de "retrouver sa dignité de femme".
4 Commentaires
Ibrahima Ndiaye
En Décembre, 2022 (09:24 AM)Mane
En Décembre, 2022 (11:54 AM)Participer à la Discussion