La campagne présidentielle au Sénégal menace de plus en plus de s'ouvrir dimanche avec l'un des principaux concurrents derrière les barreaux, le camp de Bassirou Diomaye Faye indiquant que la justice a de nouveau refusé de remettre en liberté le candidat antisystème.
Les conditions dans lesquelles M. Faye, détenu depuis 2023, pourra défendre sa cause d'ici au premier tour le 25 février sont l'une des inconnues de cette présidentielle ouverte comme aucune autre depuis l'indépendance.
Le Sénégal a élu tous ses présidents au suffrage universel depuis 1963 sans jamais connaître de coup d'Etat dans une région troublée. Il a cependant connu différents épisodes d'agitation meurtrière depuis 2021.
L'Assemblée nationale a ajouté à la fébrilité ambiante en approuvant mercredi après des débats tumultueux la formation d'une commission d'enquête sur le processus qui a abouti en janvier à la validation par le Conseil constitutionnel de vingt candidatures et à l'invalidation de dizaines d'autres.
Les protestations contre ces éliminations ont donné naissance à un débat nerveux sur un report de l'élection. L'initiative de l'Assemblée, où certains députés ont plaidé pour le report, a suscité la crainte d'une remise en cause de la légitimité du Conseil constitutionnel à un moment critique. Le Conseil est appelé à proclamer les résultats de la présidentielle et à statuer sur les éventuelles contestations.
M. Faye est considéré comme faisant partie des prétendants possibles à la victoire. Depuis que le Conseil constitutionnel a entériné sa candidature, les voix s'élèvent pour qu'il soit relâché.
M. Faye a introduit une demande le 22 janvier, mais le juge a ordonné mardi qu'elle soit rejetée, indique un communiqué de la coalition "Diomaye président".
"Le régime persiste dans sa volonté de spolier les droits de tout opposant", dit le communiqué. Le pouvoir se défend de toute ingérence dans les affaires judiciaires.
La justice a rejeté plusieurs demandes antérieures.
Arrière-pensée
Les retombées du maintien de M. Faye en détention pourraient se faire sentir avant dimanche. Les règles publiées par le gendarme de l'audiovisuel pour la communication de campagne à la télévision nationale stipulent que le premier message devrait "obligatoirement" être enregistré sur place vendredi ou samedi.
M. Faye fait partie des centaines de personnes arrêtées depuis 2021 en lien avec la confrontation entre son parti, le Pastef, aujourd'hui dissous, et le pouvoir. Il a été inculpé des chefs d'outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique, avait indiqué l'un de ses avocats en avril 2023. Son interpellation faisait suite à la publication d'un message critique envers la justice.
Le Pastef, dont il est le secrétaire général, l'a choisi pour remplacer son chef Ousmane Sonko, emprisonné en juillet 2023.
Le Conseil constitutionnel a disqualifié M. Sonko. Il a aussi éliminé Karim Wade parce qu'il avait une double nationalité (sénégalaise et française), ce qu'interdit la Constitution pour briguer la présidence et que nie M. Wade.
Le fils de l'ex-président Abdoulaye Wade (2000-2012) a lancé une campagne pour réclamer une commission d'enquête. Il accuse nommément deux des sept "Sages" du Conseil d'avoir des liens avec certains candidats, dont le Premier ministre Amadou Ba, adoubé par le président sortant Macky Sall.
L'Assemblée a approuvé la création de la commission par 120 voix pour (dont celles du camp présidentiel) et 24 contre.
Le soutien inattendu apporté par les députés du camp présidentiel a semé la confusion. Il a nourri le soupçon de certains que le pouvoir oeuvrerait à un ajournement de la présidentielle parce qu'il aurait peur de perdre. Il a aussi provoqué une vive querelle sur la séparation des pouvoirs.
"Si (le président) Macky (Sall) ose un report anticonstitutionnel de l'élection présidentielle - autrement dit un coup d'État constitutionnel - nous devrons oser (...) mettre sur pied un gouvernement parallèle", a prévenu le député d'opposition Guy Marius Sagna sur les réseaux sociaux.
Le député du camp présidentiel Moussa Diakhaté a réfuté dans l'hémicycle toute arrière-pensée: "Nous avons un candidat, nous sommes prêts mais, par principe, nous ne voudrions pas que notre victoire soit entachée (par le doute) voilà pourquoi nous voulions que toute la lumière soit faite".
Tout pastef reuni autour de Diomaye ne depassera pas les 17% et de grace qu ils ne reviennent pas ici pour accuser les personnes de triche ou nous dire que c est parceque Sonko ne s est pas presenté parceque je suis plus que convaincu qu ils auront une defait aussi cuisante que leurs concerts de casseroles
Le vrai peuple les a decouvert et dommage que ce Diomaye soit candidat c est à la limite insultant pour un Senegal de valeurs cependant laissons pastef se decouvrir
Ces pauvres crétins pastechiens, ils ont toujours évolué dans la virtualité et le comble avec ces gugus, c'est qu'ils croient qu'ils sont le peuple qu'ils représentent le peuple et qu'ils parlent au nom du peuple. Billahi wallahi, le réveil sera brutal pour vous, si vous croyez que c'est en occupant les sites à longueur de journée que vous êtes majoritaires dans ce pays.
Le pastefisme ne peut pas dépasser ses 15% .quand même les sénégalais ont la tête sur les épaules. Tout de même. Il n'y a que les égarés et les rencuniers comme mimi et mary tew Niane qui osent voter pour eux
Tout ça à cause de l'immaturité et de l'égoisme de Sonko.
immaturité: s'il n'était pas parti à SB, on en serait pas là
égoisme: s'il avait proposé un autre l'ex-pastef n'en serait pas. Mais il a proposé BDF sachant qu'il ne pourra pas faire campagne ni gagner. Dans le seul but de farder la main et ne pas se faire dribler par un autre cadre du parti
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7 Commentaires
Tout pastef reuni autour de Diomaye ne depassera pas les 17% et de grace qu ils ne reviennent pas ici pour accuser les personnes de triche ou nous dire que c est parceque Sonko ne s est pas presenté parceque je suis plus que convaincu qu ils auront une defait aussi cuisante que leurs concerts de casseroles
Le vrai peuple les a decouvert et dommage que ce Diomaye soit candidat c est à la limite insultant pour un Senegal de valeurs cependant laissons pastef se decouvrir
Xorom-sukeur
En Février, 2024 (11:37 AM)Jacques Mendy
En Février, 2024 (12:01 PM)Jacques Mendy
En Février, 2024 (12:01 PM)on s en fout de la RTS
Aliou Mbaye Anti Ex-pastef
En Février, 2024 (14:13 PM)immaturité: s'il n'était pas parti à SB, on en serait pas là
égoisme: s'il avait proposé un autre l'ex-pastef n'en serait pas. Mais il a proposé BDF sachant qu'il ne pourra pas faire campagne ni gagner. Dans le seul but de farder la main et ne pas se faire dribler par un autre cadre du parti
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