Le Comité national de gestion du fichier des personnes impliquées dans des actes terroristes (FPGE) a récemment inscrit deux anciens ministres du gouvernement de Mohamed Bazoum sur sa liste des personnes impliquées dans des actes présumés de trahison et de complot contre la sûreté de l’État. Les ministres concernés, Hassoumi Massoudou (Affaires étrangères) et Alkache Alhada (Commerce), sont accusés d’avoir mené des actions contraires à la sécurité nationale.
Des accusations graves et des sanctions immédiates
Le 1er novembre 2024, le FPGE a annoncé l’inscription de Massoudou et Alhada dans ce fichier sensible, renforçant ainsi la pression judiciaire contre eux. Les accusations portent sur des faits de « trahison » et de « complot contre la sûreté de l’État », des charges particulièrement lourdes au Niger, où la sécurité intérieure est une priorité nationale. En vertu des textes qui encadrent le FPGE, l’inscription dans ce fichier entraîne automatiquement des sanctions sévères, incluant :
- Le gel des avoirs financiers des personnes concernées ;
- L’interdiction de déplacement à l’intérieur du pays ;
- L’interdiction de voyager à l’étranger ;
Ces mesures, appliquées dès l’inscription, visent à isoler les individus jugés menaçants pour l’ordre public, renforçant ainsi le dispositif national de sécurité.
Un délai de contestation et la menace de déchéance de nationalité
Les deux anciens ministres disposent de trois mois pour contester cette inscription, une opportunité légale prévue pour toute personne inscrite au fichier. Cependant, le FPGE stipule que toute personne sur cette liste peut se voir retirer provisoirement la nationalité nigérienne par décret présidentiel, une mesure qui deviendra définitive en cas de condamnation à une peine d’emprisonnement de cinq ans ou plus. Cette disposition souligne la détermination des autorités à lutter contre toute activité jugée contraire aux intérêts de la nation.
Cette inscription s’ajoute aux neuf autres personnes récemment déchues provisoirement de leur nationalité nigérienne. Le 10 octobre 2024, le président nigérien, le général Abdourahamane Tiani, a en effet signé un décret retirant temporairement la nationalité de ces personnes soupçonnées de participer à des activités perturbant l’ordre public et la sécurité du pays. Avec ces nouvelles inscriptions, le nombre de personnes visées par cette mesure atteint désormais 11.
Une lutte contre les menaces intérieures et la préservation de la sûreté de l’État
Le Niger, confronté à des défis de sécurité grandissants, continue de renforcer son arsenal législatif pour prévenir et sanctionner toute forme d’insubordination ou de trahison susceptible de menacer la paix publique. L’inscription de Hassoumi Massoudou et Alkache Alhada sur le fichier des personnes impliquées dans des actes terroristes reflète une volonté de dissuasion et de contrôle rigoureux des personnalités influentes soupçonnées d’actes hostiles au régime en place.
Ainsi, au-delà de la simple inscription au fichier, la décision de priver provisoirement les suspects de leur nationalité nigérienne envoie un signal fort sur l’intransigeance de l’administration face à des comportements jugés inacceptables dans le contexte actuel.
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