Pour lutter efficacement contre la traite et le trafic de personnes, notamment la migration irrégulière par voie maritime, l’Union européenne (UE) a financé la deuxième phase du projet ‘’Networking of Commom Operational Partnerships’’ (NET-COP II). Ce mardi 26 décembre, Dakar, siège du NET COP, a accueilli un 3ème séminaire sur « l’harmonisation des méthodes d’échanges dans le cadre des procédures d’enquêtes conjointes ». Il s’agit de partage d’informations opérationnelles «qui résultent des affaires judiciaires» traitées par les magistrats et soumises aux tribunaux des pays de la sous-région ouest africaine.
Cette disposition concrète, permet «une coopération internationale et régionale impliquant les autorités policières et judiciaires tant pour la prévention de la migration irrégulière que pour la poursuite des trafiquants », a expliqué Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, Jean Marc Pisani.
Présidant la cérémonie d’ouverture, le ministre de l’Intérieur du Sénégal, Jean Baptiste Tine a déclaré que « le NET COP, s'attache à réaliser concrètement les dispositions signées il y a déjà plus de vingt (20) ans par presque tous les États de la planète. La Convention des Nations Unies contre la Criminalité transnationale organisée, associée à deux de ses protocoles additionnels, portant respectivement sur la prévention, la répression et la punition d'un tiers des personnes, en particulier les femmes et les enfants, pour l'un, et la lutte contre le trafic illicite migrant par terre, air et mer pour l'autre ».
Il affirme, par ailleurs que cette « unification des acteurs, de la chaîne pénale qui va de la constatation des infections, des auditions des victimes et des témoins jusqu'à la barre des tribunaux, est indispensable pour apporter une réponse adéquate à la problématique sur la traite des êtres humains, une des formes les plus abjectes de la criminalité organisée ».
Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur espagnol, les Îles Canaries ont enregistré entre le 1er janvier et le 15 novembre 2024, l’arrivée de 40 000 migrants irréguliers par voie maritime ». Ce qui représente une augmentation de « 23% par rapport à l’année dernière et qui implique un flux financier estimé à près de 30 milliards de Francs CFA depuis le début de cette année, soit plus de 45 millions », selon l’Ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal.
D’ailleurs, M. Pisani a salué le retrait du Sénégal de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI). Car, dit-il, cela constitue « une étape importante dans la lutte si importante contre le blanchiment d’argent, qui va de pair avec la lutte contre l’immigration irrégulière ».
Le NET COP II est un projet à vocation opérationnelle financé par le Fonds pour la Sécurité Intérieure de l’Union européenne à hauteur de près de deux millions d’euros. Le concept est mis en œuvre par la société de service et de conseil du ministère de l'Intérieur français CIVIPOL, secondé par son homologue espagnol la Fondation internationale et ibéro-américaine pour l'administration et les politiques publiques (FIIAP) au bénéfice des cinq pays de la sous-région ouest africaine que sont le Sénégal, la Mauritanie, la Guinée, la Gambie et la Côte d’Ivoire. Le projet se déroule sur une période de 24 mois et prendra fin le 31 mai 2025.
1 Commentaires
le sujet c'est IMMIGRATION.....pas festival de Ouaga ou Cannes !!
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