L’idée émise par le journaliste Cheikh Diallo dans l’émission Grand jury demandant la nomination du maire de Dakar par le président de la République est «une aberration», selon le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en science politique à l’université de Saint-Louis.
«Et si le chef de l’Etat choisissais son frère (Aliou Sall) à la tête de la mairie de Dakar», s’est-il interrogé, sur les ondes de la Rfm, pour répondre au directeur de l’Ecole d’art oratoire de Dakar.
Diaw ajoute: «C’est une aberration de penser de cette façon. On est dans une démocratie et la fonction de maire est une fonction élective. Nous sommes dans une démocratie représentative et ce sont les citoyens de la commune qui choisissent le maire».
Le politologue suggère donc de laisser aux citoyens le soin d’apprécier la gouvernance du maire.
«Si jamais on se laisse aller dans une perspective de nomination, que l’Exécutif désigne ou nomme le maire, c’est un recul démocratique. C’est une tentation vers l’autoritarisme», a-t-il alerté.
Et de détailler: «Si jamais l’exécutif nomme le maire, l’exécutif choisit qui il veut. La difficulté ce sera pour les populations de sanctionner ce maire-là. Si jamais il y a sanction, l’exécutif ne peut toujours pas partager les mêmes sentiments».
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