Les états-majors des partis et coalitions de partis sont en ébullition, à une semaine du démarrage des dépôts des listes, prévu du 30 octobre au 4 novembre. Les tiraillements jalonnent déjà les investitures, aussi bien au sein du pouvoir que de l’opposition.
Pour Momar Thiam, expert en communication politique, «on va vers des élections bruyantes». Invité de l’émission «Objection» de ce dimanche sur Sud Fm, il analyse la situation politique actuelle sur deux points.
«C’est le point de départ d’une élection qui s’annonce, en tout cas, très bruyante. En ce sens qu’on est dans les prémices de la préparation de ces élections locales, il y a des coalitions qui se forment, quelques fois qui se déforment, d’autres qui se transforment. Tout cela mérite une analyse approfondie autour de deux points», signale-t-il d’emblée.
Le premier point, selon M. Thiam, «c’est de se féliciter de cette effervescence autour des élections locales».
«Le landerneau politique a souvent été taxé de politicien, c’est-à-dire que les hommes politiques étaient là pour faire de la politique politicienne et non de la gestion de la chose publique. C’est parce que tout simplement, le constat est établi que certains hommes politiques ont fait de la politique un métier, alors que la politique est une mission. Là, on se rend compte, avec les élections locales, qu’au-delà des chapelles politiques, vous avez aujourd’hui des mouvements de la société civile, des technocrates, mais aussi le Sénégalais lambda qui s’intéressent à ce qui se passe dans leur commune et qui ont vu que les résultats laissent à désirer et que les politiques ont montré leurs limites. Il faut s’en féliciter», estime-t-il.
A côté (second point d’analyse), signale-t-il, «il y a des coalitions qui se sont formées, parce qu’on va vers des batailles électorales».
«Effectivement, on essaie de démultiplier les forces. Vous avez la coalition présidentielle Bby qui a accompagné le candidat Macky Sall. A côté, il fallait que l’opposition, quand même dans sa communication politique, pose un acte fort pour montrer qu’elle peut être unie».
Mais, s’empresse-t-il de préciser, «c’est une unité de façade, parce qu’on est dans la communication. On donne l’impression à l’opinion qu’on est uni pour aller au combat et on se rend compte, dès le lendemain, qu’il y a les ambitions qui s’entrechoquent et cette unité-là risque d’éclater.»
Cependant, informe Momar Thiam, force est de signaler qu’«aucune coalition n’est épargnée» par ces soubresauts, «ni la coalition Benno Bokk Yaakaar ni les coalitions de l’opposition».
En définitive, pronostique l’invité d’«Objection», «il y aura beaucoup de bruit». Et les échos se font déjà entendre, avec les tiraillements autour des investitures.
10 Commentaires
En même temps ils partent en rang dispersés et personne ne veut laisser la place a l'autre. Seddoo boukki : benn man benn yow, foukeu man , benn yow!
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En Octobre, 2021 (14:27 PM)Reply_author
En Octobre, 2021 (14:37 PM)Lavérité
En Octobre, 2021 (16:06 PM)Volai414
En Octobre, 2021 (16:24 PM)Quoi de plus normal, dans un pays plus que bruyant, d'avoir des élections bruyantes?
Le sénégalais est connu pour faire beaucoup de bruit pour masquer son peu de résultats.
Je constate seulement que dans ces joutes locales, le président de la république se mouille beaucoup trop. On le désigne même comme le faiseur de rois par çi par là. Il ne pourra plus prétendre qu'il est équidistant des différentes composantes de notre société. Un président, ça doit prendre de la distance et éviter d'être chef de parti pendant son mandat.
Volai414
En Octobre, 2021 (18:34 PM)Cela sert à quoi un expert en communication politique, dans un pays où la politique est le plus grand mal que la population subit au quotidien?
Président Pif Sy
En Octobre, 2021 (18:56 PM)