L’ancien maire de Kaffrine, Abdoulaye Wilane, n’est pas du tout convaincu des mesures routières prises par le gouvernement à la suite de l’accident meurtrier de Sikilo. Pour preuve, Wilane revient sur les bus arrêtés à Koumpentoum, sans mesures d’accompagnement pour les usagers.
« Une mesure, une loi, lorsqu’on la prend, il faut se donner les moyens de garantir son efficience, le succès escompté, a-t-il indiqué. Les résultats doivent être atteints et pour cela, il faut se donner les moyens. Déjà dans la nuit du jeudi au vendredi, plus de 12 véhicules, des bus ont été arrêtés à Koumpentoum. Je me dis que Koumpentoum, ce n’est pas Dakar, ce n’est pas la région de Thiès, ni Kaolack, ni Kaffrine. C’est entre la zone de Kaffrine et la zone de Tambacounda. Ces véhicules ne remplissaient pas les conditions autorisées par la législation, par la réglementation. Donc, aujourd’hui, j’imagine toute la nuit du jeudi au vendredi, le calvaire des centaines de personnes qui n’ont pas fauté, et qui avaient juste l’habitude de voyager dans ces bus là ».
De l’avis d’Abdoulaye Wilane, ces décisions ont été prises à la hâte. « J’ai souhaité que l’autorité administrative, en accord avec les Forces de sécurité informe le gouvernement, qui immédiatement devrait réquisitionner des bus de DDD pour aller d’abord les transporter. Deuxièmement, permettre aux propriétaires de ses véhicules d’aller immédiatement faire enlever tout ce qui a été ajouté dans ce véhicule et qui faisait qu’ils étaient hors-la-loi. Ce sont des conditions, des réalités qui renseignent sur le manque de préparation du processus de mise en application de ces conclusions là », analyse-t-il.
Pour l’invité du Grand Jury de ce dimanche 15 janvier, « l’esprit dans lequel ces décisions ont été prises, va dans le sens positif ». « Maintenant dans la mise en œuvre, on peut y aller de manière progressive. Avec une démarche de sensibilisation. Je pense que ces mesures sont bonnes même si elles ne suffisent pas à elles seules pour régler le problème définitivement. Pour ceux qui connaissent le corridor Dakar-Bamako, qui ont traversé à plusieurs heures la route Dakar-Tambacounda, le trajet est tellement dense, les véhicules qui l’empruntent sont de gabarits différents, souvent il ya des chocs », conclut Abdoulaye Wilane.
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