À une semaine de la Présidentielle, Thiaba Camara Sy expose ce qu'elle croit être là priorité pour le président qui sera élu dimanche prochain. La présidente de l'association Demain Sénégal, qui était l'invitée du "Grand jury" de ce dimanche 17, mars est convaincue que le successeur de Macky Sall devra engager de profondes réformes. Des réformes qui débuteront avec "la Constitution".
Thiaba Camara Sy fait notamment référence, pour la révision de la Constitution, aux conclusions des Assises nationales, mais aussi le travail de la Commission nationale de réforme des institutions qui a même "proposé un projet de Constitution", a-t-elle rappelé.
Une réforme de la Constitution oui, mais pas que. À partir d'une question sur la fortune supposée du candidat Amadou Ba, Thiaba Camara Sy pointe la maladie qui gangrène l'Administration elle-même. "Dans l'administration coloniale, le fonctionnaire était dans une logique de sucer l'administré, mais aujourd'hui, dans un pays libre et démocratique, il est inconcevable que le fonctionnaire continue avec une telle vision".
Ainsi, il est nécessaire que "l'Administration change de paradigme". Car il est inconcevable, pour Thiaba Camara Sy, que "dans un pays sous-développé, des personnes qui ont fait tout leur cursus dans l'Administration puissent se retrouver avec un certain niveau de vie".
La présidente de Demain Sénégal pointe du doigt un "laxisme" et un refus de sanction. Au micro de RFM, Thiaba Camara Sy préconise "un changement" avec des "systèmes beaucoup plus contraignants" qui pourraient même aboutir à l'emprisonnement du président.
"Quand on commencera à mettre les présidents en prison, cela les fera réfléchir avant d'envoyer leurs concitoyens en prison", a-t-elle martelé.
L'experte en audi a regretté par la même occasion les milliers de personnes qui se sont retrouvées en prison et qui aujourd'hui vivent un "traumatisme". Une raison parmi d'autres qui font que Thiaba Camara Sy fustige la loi sur l'amnistie. "Cette loi d'amnistie est une sorte d'insulte qu'on rajoute à l'injure, une reconnaissance de culpabilité, mais également un déni de justice", a-t-elle déclaré.
Toutefois, la présidente de Demain Sénégal reste convaincue "que justice sera faite". Pour se faire, en cas d'un refus du Sénégal d'abroger la loi, "la société civile s'engagera dans un processus de mémoire pour que les noms des victimes ne tombent pas dans l'oubli", a fait savoir Thiaba Camara Sy.
Ainsi, elle révèle qu'une procédure au niveau international sera engagée. Celle qui dit être contre une "chasse aux sorcières" est plutôt en faveur du rétablissement de la vérité, de la justice avant le pardon.
8 Commentaires
Fulann
En Mars, 2024 (13:26 PM)Imam$
En Mars, 2024 (13:55 PM)Reply_author
En Mars, 2024 (18:30 PM)j'ai cherché son nom sur le net
Nianthio
En Mars, 2024 (13:56 PM)Participer à la Discussion