La déclaration faite, dimanche dernier, au Grand Théâtre, par le Premier ministre, Ousmane Sonko, par ailleurs leader de Pastef-Les patriotes a fait réagir la classe politique notamment celle de l’opposition. Mieux, elle a poussé le Secrétariat du Comité Central du Parti de l’indépendance et du travail (PIT) du Sénégal à se réunir en séance ordinaire le mardi 11 juin 2024, pour «examiner la situation politique nationale qui demeure marquée par l’installation progressive du nouveau gouvernement à la suite de l’alternance survenue le 24 mars 2024 ». Il s’explique : «D’ordinaire, il est de tradition dans un tel contexte, pour les forces politiques en présence, de se donner un temps d’observation et d’analyse : les unes pour se faire aux nouvelles et exigeantes missions qui sont les leurs, les autres pour fonder leurs avis et jugements sur des faits circonstanciés ». « Malheureusement, dit-il, certains actes et propos du Premier Ministre Ousmane Sonko choisi par le nouveau Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye, obligent à rompre d’avec cet usage d’une part pour appeler, s’il n’est trop tard, à un indispensable ressaisissement, de l’autre pour prendre le peuple sénégalais, seul souverain quant au fond, à témoin». Voici le contenu du communiqué du PIT Sénégal, signé ce 12 juin.
D’un Premier Ministre, il est attendu le sens des responsabilités, de la mesure et de la lucidité, la prise en charge au quotidien des problèmes et des aspirations de ses compatriotes grâce à un engagement sérieux et constructif. Ce qui ne peut se faire sans écoute, sans discernement, bref sans une indispensable tenue, responsable et équilibrée, particulièrement dans un Sénégal dont tous conviennent qu’il a un pressant besoin de sérénité après toutes les turpitudes récemment vécues.
Du reste, plus que de paroles (chacune contrevenant à qui mieux mieux aux propos d’hier) du Premier Ministre sénégalais, il est attendu des actes allant dans le sens de matérialiser les engagements relatifs à la baisse sensible du coût de la vie dans le pays, de l’octroi en nombre d’emplois décents aux jeunes notamment, de l’exercice en toute indépendance de la justice dans le strict respect de nos lois c’est-à-dire des droits des parties concernées, du renforcement des libertés et du droit des Sénégalais de s’exprimer, sans la moindre contrainte, notamment pour ce qui est de la presse, sur ce qui touche à la vie commune...
En lieu et place de ce qui précède, les Sénégalaises et les Sénégalais, contrairement à leurs attentes, découvrent, pour reprendre une de leurs formules, qu’«un séjour, même long dans le fleuve, ne transforme pas un tronc d’arbre en crocodile». Les propos d’une rare violence du Premier Ministre, sur fond de dénonciations arbitraires, de menaces et d’injonctions à l’endroit d’institutions, de catégories socioprofessionnelles ou de citoyens, ravivent des souvenirs douloureux que beaucoup de nos concitoyens peinent à oublier.
En clair, les outrances ayant valu au Sénégal les tragédies de 2021 à 2023, et sur lesquelles le PIT a toujours souhaité que la lumière soit faite, semblent ressurgir. Avec cette différence notable qu’elles réapparaissent désormais du côté de personnes disposant du pouvoir d’État, c’est-à- dire en charge de la sécurité et du bien-être collectifs car dépositaires du suffrage des Sénégalais !
Il n’est donc point d’autre choix que celui de se mobiliser pour, dans la sérénité, le respect de la légalité républicaine et, dans la fermeté, montrer à ceux qui en douteraient que le Sénégal vient de loin. Nul ne doit penser pouvoir le brider, vendanger ses acquis, continuer par des lubies à lui faire perdre un temps précieux dans le contexte d’un monde tourmenté et d’extrêmes urgences sécuritaires, sociales et politiques.
Que personne n’oublie que la Gauche sénégalaise, dont le PIT Sénégal est l’un des fers de lance, de concert avec d’autres forces respectueuses de la République, a œuvré depuis l’indépendance au prix de sacrifices énormes pour obtenir les acquis permettant d’accéder au pouvoir du fait d’un suffrage majoritaire. En un mot, il convient peut-être de le rappeler : la vie politique du Sénégal ne démarre pas en mars 2021...
En l’occurrence, le PIT estime que la responsabilité du Président de la République, seul dépositaire du suffrage des Sénégalaises et Sénégalais, est particulièrement engagée. Il n’est pas trop tard pour procéder aux nécessaires ajustements aux fins d’installer notre pays – qui en a grand besoin après trois années bien éprouvantes – dans une atmosphère de paix, de sérénité, de travail et de conquêtes dont bien des jalons ont été posés.
25 Commentaires
Militant De La Gauche
En Juin, 2024 (18:26 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (18:35 PM)Honte à Cette Gauche Réactionn
En Juin, 2024 (18:39 PM)Morpheus
En Juin, 2024 (18:59 PM)SONKO, c'est aussi cette capacité à tirer de leur longue hibernation des partis où politiciens oubliés dans les tiroirs de l'histoire politique du pays.
Certains lui doivent beaucoup. Même les vendeuses de poussins trouvent de la matière après une sortie de SONKO.
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En Juin, 2024 (19:04 PM)ys
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En Juin, 2024 (19:07 PM)ys
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En Juin, 2024 (19:09 PM)Bounkhatab
En Juin, 2024 (19:09 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (19:10 PM)Un Os !
En Juin, 2024 (19:27 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (19:48 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (20:42 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (21:32 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (22:43 PM)Bayou Pastef
En Juin, 2024 (15:11 PM)ngir jappale fen kat.
@ Votre Pere@
En Juin, 2024 (15:19 PM).
Jambaar
En Juin, 2024 (18:32 PM)Drible De Sonko
En Juin, 2024 (19:45 PM)Yobalema
En Juin, 2024 (18:32 PM)La seul facons pour Sonko de decevoir est de detourner l'argent du peuple. Tant que lui et Diomaye ne s'enrichissent pas au dos du peuple, le peuple continuer a approver.
Ce qui est RARE en Afrique est un regime qui ne detourne pas...
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En Juin, 2024 (18:59 PM)Vive Le Pit
En Juin, 2024 (18:58 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (19:06 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (19:19 PM)Mamadou Seck
En Juin, 2024 (19:26 PM)Parti yobalema qui adore vivre sur le dos du contribuable
Verite
En Juin, 2024 (20:01 PM)Nianthio
En Juin, 2024 (20:15 PM)Je commence à ressentir de la pitié. Avis de recherche c'est-à-dire qui peut parler à sonko pour qu'il évite le micro ? Le sang parle,je suis diola comme lui et j'ai honte
Senghor les avait tous mis en prison. Anni Senghor waay... ne detalez surtout pas!
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En Juin, 2024 (20:30 PM)Balaw
En Juin, 2024 (11:45 AM)Le PIT-SÉNÉGAL est resté fidèle à sa ligne de large rassemblement qui a donné naissance à la coalition BBY et le PIT-SÉNÉGAL est toujours resté fidèle à ligne d'exprimer en toute circonstances ses positions et à le courage de l'assumer.
Seuls ceux qui n'ont aucune culture politique et les suivistes et consommateurs d'informations fakes news taxent le PIT-SÉNÉGAL de parti yobalema.
Allez revisiter l'histoire politique du SENEGAL
Deugue Rék
En Juin, 2024 (20:24 PM)Dansokho Amath
En Juin, 2024 (20:38 PM)Reply_author
En Juin, 2024 (20:56 PM)Nianthio
En Juin, 2024 (21:06 PM)Amadou Kl
En Juin, 2024 (21:30 PM)Cafard Libéré
En Juin, 2024 (23:35 PM)Rone
En Juin, 2024 (01:20 AM)Tristesse
En Juin, 2024 (01:35 AM)Homme Fort
En Juin, 2024 (09:18 AM)Il faut dire à ce haut-parleur de la cité Keur Goorgui dont le système central se situe au grand théâtre de ne pas nous tympaniser avec ses déclarations mensongères.
Si Seydou et autres retourneraient sur terres ils ne seront pas déçus car leurs successeurs ne fréquentent les lupanars et ils ne corompent pas des jeunes filles pour des pratiques sexuel.
Constituer en groupes de forces spéciales pour détruire la République ne traverse pas la tête des dirigeants actuels du PIT.
Le PIT vous appelle à un débat d'idée pour mettre le pays au travail à la place des insultes.
Akndiaye
En Juin, 2024 (01:47 AM)N’en déplaise aux nostalgiques de la période mackyavélique qui est une page définitivement tournée, le Premier Ministre Ousmane Sonko, président du PASTEF ne se taira pas.
Il fera des erreurs de communication ou pas, mais il ne se taira pas, car la bataille ne fait que commencer et le plus dur restant à venir.
Pour nous autres, qui avons soutenu le candidat de la rupture qu’est Bassirou Diomaye Faye, nous apprécions positivement les premières mesures de son gouvernement pour soulager les maux des populations et lui réitérons toute notre confiance.
Nous saluons tous les efforts déployés par la Coalition Président Diomaye, malgré le lourd héritage laissé par le système de prédation mis en place par la Coalition Benno Bokk Yaakaar et qui est loin d’avoir été entièrement démantelé.
Nous en appelons aux opposants et aux acteurs de la société civile, sincères et objectifs, parce qu’ayant les mains propres, à jouer leur rôle de sentinelles, en saluant les mesures positives et en critiquant celles qu’ils ne trouvent pas judicieuses.
Le chantier de la transformation systémique n’appartient pas au PASTEF ni à ses leaders mais à l’ensemble du peuple sénégalais et Dooleel PIT fera tout ce qui est en son pouvoir, pour sa réussite à travers le viatique « jub, jubbël, jubbanti ».
Quant aux provocateurs, alliés de la bourgeoisie bureaucratique et des fonctionnaires milliardaires, ils iront de déception en déception, car ils vont à contre-courant de l’Histoire !
Fait à Dakar le 13 juin 2024
Comité pour la Plate-forme de Réflexions
"Dooleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi
Akndiaye
En Juin, 2024 (01:55 AM)Le Sénégal, qui vient de connaître une révolution citoyenne exemplaire pullule de donneurs de leçons.
Certains d’entre eux sont animés de bonnes intentions et cherchent à aider la nouvelle équipe dirigeante à opérer les ruptures nécessaires en vue d’un véritable développement économique profitable à tous les fils de la Nation. Pour ce faire, il s’agit de parachever notre indépendance nationale, de rompre avec la mal-gouvernance endémique, de refonder nos Institutions, en vue de mettre fin à l’hyper-présidentialisme, pour renforcer les prérogatives du Parlement et réformer profondément la Justice, afin qu’elle devienne plus équitable et ne soit plus jamais instrumentalisée.
Il s’agit, de prendre l’exact contre-pied de ce que notre pays a vécu, ces douze dernières années, durant les deux mandats de Macky Sall, à la tête de sa méga-coalition grégaire et unanimiste Benno Bokk Yaakaar.
Alors que précisément, le lourd contentieux les opposant au peuple sénégalais, est loin d’avoir été soldé, certains thuriféraires de l’ancien autocrate, au lieu de reconnaître leurs erreurs du passé et de faire leur autocritique, se lancent dans des attaques inconsidérées contre le nouveau régime.
Etant présumés complices de « crimes monstrueux », passibles de lourdes peines devant tout tribunal digne de ce nom, au moment où l’opposition sénégalaise, avec à sa tête, le PASTEF résistait vaillamment contre la « terreur marron-beige », ils s’arrogent le droit de sermonner de dignes patriotes sénégalais, bénéficiant de la confiance des masses populaires de notre pays. Il est compréhensible qu’on retrouve au sein de ces « mercenaires », des spéculateurs fonciers se drapant du manteau de journalistes et autres criminels à col blanc versés dans la prédation des ressources publiques et cités dans des scandales qui seront instruits sous peu par la Justice.
Mais qu’est ce qui peut bien justifier que des camarades de Seydou Cissokho et d’Amath Dansokho hurlent avec les loups ? Ont-ils des choses à se reprocher ? Continuent-ils à se sentir liés par un devoir de fidélité au défunt et funeste régime, dont le porte-drapeau assume maintenant ouvertement sa fonction de laquais de la Françafrique, que nous n’avons eu cesse de dénoncer ? Pourquoi cet empressement à tenir les sessions du CC et BP et à vouloir prendre position alors que le Premier Ministre n'a pas encore fait sa déclaration de politique générale devant la représentation nationale ? Pourquoi tant de mépris du Secrétariat du PIT-SENEGAL vis à vis de la volonté populaire clairement exprimée en faveur de la Coalition Diomaye Président ?
Ceux qui attendent les 2eme et 3eme tour peuvent toujours siroter leur cafe' et attendre.
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