Le Sénégal est suspendu vendredi à la réaction du chef de l'Etat, Macky Sall, au lendemain de l’invalidation par le Conseil constitutionnel du report de la présidentielle qui plonge le pays dans l'inconnu.
L'annulation surprise, annoncée par M. Sall, de l'élection du 25 février puis la décision du Parlement de l'ajourner au 15 décembre, a provoqué l'une des plus graves crises politiques depuis des décennies dans le pays.
L'invalidation de ce report jeudi soir par le Conseil constitutionnel ouvre une nouvelle période de grande incertitude alors que de nouveaux appels à manifester ont été lancés pour vendredi et samedi.
M. Sall avait indiqué la semaine passée qu'il aviserait sur les conséquences qu'il tirerait d'une éventuelle invalidation du report par la juridiction. “Il est trop tôt pour moi de considérer cette perspective... Quand la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai”, avait-il affirmé lors d’un entretien avec le média américain AP.
Le Conseil a constaté "l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date initialement prévue" du 25 février, compte tenu du retard pris par le processus, et "invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais".
Il a réaffirmé le principe d'"intangibilité" de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
Le mandat du président Macky Sall expire officiellement le 2 avril. Elu en 2012 et réélu en 2019, le chef de l'Etat a donné sa parole qu'il ne se représenterait pas pour un troisième mandat.
Pour justifier le report de l'élection, il avait invoqué le "différend entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d'une supposée affaire de corruption de juges".
A la demande de Karim Wade, dont la candidature a été invalidée, et qui a remis en cause l'intégrité de deux juges constitutionnels, une commission d'enquête parlementaire soutenue par le camp présidentiel a été créée sur les conditions de validation des candidatures.
Macky Sall a dit vouloir une élection incontestable, s'inquiétant du risque de nouveaux accès de violence après ceux de 2021 et 2023.
Libération d'opposants
Les manifestations contre le report de la présidentielle, interdites par les autorités, ont été réprimées et tout rassemblement a été empêché par des forces de sécurité déployées massivement et tirant du gaz lacrymogène. Trois jeunes hommes ont été tués et des dizaines d'autres ont été arrêtés depuis le début de la mobilisation.
Depuis l'annonce du report, l'opposition a crié au "coup d'Etat constitutionnel" et les partenaires occidentaux du pays ont affiché leur préoccupation. Macky Sall a affirmé sa volonté "d'apaisement et de réconciliation" et a proposé un dialogue au reste de la classe politique.
Jeudi, plusieurs opposants ont été libérés de prison. "La plupart de mes clients dans les dossiers montés pour des considérations politiques sont libérés", a indiqué Me Cheikh Koureissy Bâ, assurant que cela concernait plusieurs dizaines de détenus.
Selon une liste diffusée par un collectif de familles de détenus et un autre avocat qui suit ces dossiers, plusieurs figures du mouvement de contestation contre Macky Sall, également soutiens de la figure de l'opposition Ousmane Sonko, ont été relachés.
Parmi eux, Aliou Sané, coordinateur du mouvement "Y'en a marre", Djamil Sané, maire des Parcelles et plusieurs membres du parti d'opposition dissous Pastef.
En revanche, ni Ousmane Sonko, ni son second à la tête du parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, l'un des favoris du scrutin présidentiel, n'ont été libérés.
Plusieurs centaines de membres de l'opposition, plus d'un millier selon certaines organisations de défense des droits humains, ont été arrêtés depuis 2021 et la lutte de pouvoir qui oppose M. Sonko, mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires, au chef de l'Etat.
L'annulation surprise, annoncée par M. Sall, de l'élection du 25 février puis la décision du Parlement de l'ajourner au 15 décembre, a provoqué l'une des plus graves crises politiques depuis des décennies dans le pays.
L'invalidation de ce report jeudi soir par le Conseil constitutionnel ouvre une nouvelle période de grande incertitude alors que de nouveaux appels à manifester ont été lancés pour vendredi et samedi.
M. Sall avait indiqué la semaine passée qu'il aviserait sur les conséquences qu'il tirerait d'une éventuelle invalidation du report par la juridiction. “Il est trop tôt pour moi de considérer cette perspective... Quand la décision sera prise, je pourrai dire ce que je ferai”, avait-il affirmé lors d’un entretien avec le média américain AP.
Le Conseil a constaté "l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date initialement prévue" du 25 février, compte tenu du retard pris par le processus, et "invite les autorités compétentes à la tenir dans les meilleurs délais".
Il a réaffirmé le principe d'"intangibilité" de la durée de cinq ans du mandat présidentiel.
Le mandat du président Macky Sall expire officiellement le 2 avril. Elu en 2012 et réélu en 2019, le chef de l'Etat a donné sa parole qu'il ne se représenterait pas pour un troisième mandat.
Pour justifier le report de l'élection, il avait invoqué le "différend entre l'Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, en conflit ouvert sur fond d'une supposée affaire de corruption de juges".
A la demande de Karim Wade, dont la candidature a été invalidée, et qui a remis en cause l'intégrité de deux juges constitutionnels, une commission d'enquête parlementaire soutenue par le camp présidentiel a été créée sur les conditions de validation des candidatures.
Macky Sall a dit vouloir une élection incontestable, s'inquiétant du risque de nouveaux accès de violence après ceux de 2021 et 2023.
Libération d'opposants
Les manifestations contre le report de la présidentielle, interdites par les autorités, ont été réprimées et tout rassemblement a été empêché par des forces de sécurité déployées massivement et tirant du gaz lacrymogène. Trois jeunes hommes ont été tués et des dizaines d'autres ont été arrêtés depuis le début de la mobilisation.
Depuis l'annonce du report, l'opposition a crié au "coup d'Etat constitutionnel" et les partenaires occidentaux du pays ont affiché leur préoccupation. Macky Sall a affirmé sa volonté "d'apaisement et de réconciliation" et a proposé un dialogue au reste de la classe politique.
Jeudi, plusieurs opposants ont été libérés de prison. "La plupart de mes clients dans les dossiers montés pour des considérations politiques sont libérés", a indiqué Me Cheikh Koureissy Bâ, assurant que cela concernait plusieurs dizaines de détenus.
Selon une liste diffusée par un collectif de familles de détenus et un autre avocat qui suit ces dossiers, plusieurs figures du mouvement de contestation contre Macky Sall, également soutiens de la figure de l'opposition Ousmane Sonko, ont été relachés.
Parmi eux, Aliou Sané, coordinateur du mouvement "Y'en a marre", Djamil Sané, maire des Parcelles et plusieurs membres du parti d'opposition dissous Pastef.
En revanche, ni Ousmane Sonko, ni son second à la tête du parti Pastef, Bassirou Diomaye Faye, l'un des favoris du scrutin présidentiel, n'ont été libérés.
Plusieurs centaines de membres de l'opposition, plus d'un millier selon certaines organisations de défense des droits humains, ont été arrêtés depuis 2021 et la lutte de pouvoir qui oppose M. Sonko, mis en cause dans plusieurs procédures judiciaires, au chef de l'Etat.
30 Commentaires
Omg
En Février, 2024 (09:00 AM)Xorom-sukeur
En Février, 2024 (09:01 AM)Reply_author
En Février, 2024 (10:15 AM)Abdullah
En Février, 2024 (09:08 AM)M. le Président, vous vous êtes pris les pieds dans le tapis. faites en sorte d'être en conformité avec la constitution fusse au prix de la frustation des recalés et je ne sais qui d'autres. wa salam
Alfaty
En Février, 2024 (09:12 AM)Reply_author
En Février, 2024 (12:38 PM)Tagouly
En Février, 2024 (09:17 AM)Maquis esr le problème du Sénégal
Le Patriote
En Février, 2024 (09:37 AM)Nous devons sans complaisance faire une assise de l'administration Sénégalaise.
Patiakh
En Février, 2024 (09:37 AM)Xadim
En Février, 2024 (10:05 AM)Gora
En Février, 2024 (10:14 AM)Juliette
En Février, 2024 (10:19 AM)Dada
En Février, 2024 (10:33 AM)Sora
En Février, 2024 (10:38 AM)Saliou
En Février, 2024 (10:40 AM)Nafi
En Février, 2024 (11:01 AM)Vous avez loupé la sorite par la grande porte comme par la petite porte, voila une occasion pour vous Macky, de sortir par la fenêtre; de part votre gestion clanique, gabégique et catastrophique. Sinon le peuple vous forcera à sortir par un trou de souris. Nous, sénégalais voulons des élections et un nouveau président avant le 2 avril 2024. La balle est dans votre camps!
A bon entendeur salut!
Pensez-vous qu'elle pourra faire mieux que tous ces candidats qui ont l'expérience des affaires de l'état et qui sont issus de partis ayant déjà exercé le pouvoir ?
J'en doute !
En fait , malgré la non- candidature du président sortant , les Sénégalais semblent être habités par le même état d'esprit que lors des précédentes élections présidentielles : le FOLLI plutôt que le FAL sans se soucier des enjeux économiques et politiques du moment.
Tout bêtement !
Ils font mine d'oublier que nous entrerons bientôt dans l'ère du pétrole et du gaz
Eh oui, la PASSION A PRIS LE DESSUS SUR LA RAISON après les dernières péripéties du report de la la Présidentielle et la décision finale du Conseil Constitutionnel .
Finis d'ailleurs les débats d'idées depuis belle lurette dans ce pays.
Désormais, la lutte politique façon opposition radicale se résume à l'insulte , à la menace et à la violence gratuite.
Personne n'ose émettre la moindre critique à l'endroit de l'un quelconque de leurs leaders sans recevoir sur la figure toutes sortes d'insanités.
Cela doit faire peur à tout électeur soucieux de l'avenir du Sénégal car d'ordinaire,dans notre pays, les tenants du pouvoir gouvernent exactement comme ils se comportaient dans l'opposition.
On se souvient tous de l'ouvrage de Latif Coulibaly : Wade ,un opposant au pouvoir
Et pourtant ,tout le monde sait que Wade opposant avait son caractère mais il était beaucoup plus doux et expérimenté comparé à ceux que nous voyons évoluer aujourd'hui dans l'opposition sur la scène politique.
A la lecture de certains posts ci- dessus ,on a de la peine pour ce pays.
N'a- t- on pas introduit dans le combat politique un virus qui risquent de se propager dans les années à venir et d'emporter les prochains régimes après seulement cinq ans de pouvoir ?
Bientôt ,si la démocratie persiste encore dans notre pays , on vivra l'ère des présidents à mandat unique de cinq ans .
Car chauffer à blanc une jeunesse exigeante et pressée , leur promettre monts et merveilles, c'est courir le risque d'en faire plus tard des ennemis irréductibles tant il est vrai que nos gouvernants n'ont aucune prise sur les les effets exogènes sur nos économies.
Personne ne pouvait prévoir l'arrivée du COVID ni la GUERRE EN UKRAINE et personne ne sait de quoi demain sera fait.
Ceci dit ,on assiste à la libération de détenus politiques.
Tant mieux si ça peut décrisper l'atmosphère politique dans le pays et ramener la paix dans les cœurs mais j'espère seulement que l'on ne passera pas par perte et profits le cas de ces fillettes brûlées vivantes dans un véhicule de transport public.
Elles ne faisaient pas de la politique,elles.
Wa salam.
PS:
J'entends déjà de ma maison,menaces et insultes, mon téléphone étant piraté par ces démocrates d'un genre nouveau qui n'acceptent aucune contradiction.
Ferme La
En Février, 2024 (12:18 PM)Il faut demander pardon au peuple sénégalais l'orgueil ne résout rien et essayez de partir dans la dignité !
Amad
En Février, 2024 (12:15 PM)Moom
En Février, 2024 (12:23 PM)Tout sauf laisser l'organisation des élections présidentielles au président de l'assemblée nationale Amadou Mame Diop qui est un corrompu et double boutons capable de replonger le Sénégal dans une impasse infinie avec l'influence de Farba Ngom.
Un homme avertit en vaut 2
🔥🇸🇳🦾
Malaw
En Février, 2024 (13:08 PM)Participer à la Discussion