Outré par les vagues de décès constatés ces derniers jours chez les jeunes candidats à l'immigration clandestine, le président du conseil départemental de la jeunesse de Mbour, Fallou Sall invite l'État à trouver des solutions pour juguler ce fléau.
"La situation du Sénégal est devenue drastique, pathétique, alarmante et chaotique. Oui, osons l'avouer : le Président de la République a lamentablement échoué dans sa politique d'emploi pour les jeunes. Dans son programme, il nous avait promis 500.000 emplois/an. Aujourd'hui, la réalité est tout autre, puisque beaucoup de jeunes sans espoir, ni lendemain empruntent le chemin de l'esclavage "Barça ou Barcçakh", dénonce-t-il.
Le président des jeunesses du département de Mbour reproche à la Der et à l'Anpej, "qui ne sont que des bourses pour les chômeurs et une propagande électorale" d'avoir failli à leurs missions.
Ainsi, il invite l'État à auditer ces structures et à publier la liste des jeunes entrepreneurs qu'elles ont accompagnés.
"Aujourd'hui, ne serait-il pas tant de dissoudre toutes ses structures qui ne font que caser une clientèle politique ?'', se demande-t-il.
Dans ce périple vers la mort, il estime que le département de Mbour paie un lourd tribut. Un département dont la jeunesse a toujours été lésée et laissée à elle-même dans les politiques d'emplois, de Senghor à Macky Sall.
"Économiquement parlant, Mbour joue un rôle très important. Alors pourquoi Mbour est traité en parent pauvre dans ce pays? Ou bien, il n'a pas de dignes responsables politiques capables de porter le combat de sa jeunesse. Dans cette recherche de vie meilleure les jeunes diplômés de Mbour périssent", peste Fallou Sall.
Il affirme que le ministre de l'Enseignement professionnel forme sans garantir un emploi. "Nous vivons dans un pays où il faut faire de la politique ou chanter les louanges du président de la République pour être casé. Seuls les jeunes qui font de la politique et n'ont aucune qualification ont toute l'attention des autorités au moment où les diplômés peinent à trouver un travail décent", se lamente Fallou Sall.
Il pose aussi la problématique sur le retour aux terres pour cultiver. Il indique : "Comment retourner à l'agriculture si on sait que les collectivités sont plus que assoiffés par l'acquisition des terres données à des multinationales au détriment des Sénégalais? Un pays où accéder aux équipements et intrants agricoles de qualité fait défaut".
Ainsi, Fallou Sall interpelle les autorités afin qu'elles s'occupent plus de la jeunesse qui est l'avenir de demain.
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