Moustapha Diakhaté a donné son avis sur la hausse des tarifs de l’électricité qui vient d’être décidée. Dans une publication sur son compte Facebook, l’ex-président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar appelle à dégraisser la Senelec.
«3000 agents pour 60 milliards de masse salariale : il est temps de faire le ménage de SENELEC
Avec la hausse de 6 à 10% du prix de l'électricité et une allocation de 125 milliards francs de CFA, le Gouvernement entend faire supporter par les finances publiques et donc des contribuables ou les consommateurs la résolution des difficultés de trésorerie de la Senelec.
Ce serait une inacceptable injustice de faire payer aux seuls contribuables et consommateurs les contre performances de la SENELEC.
Contrairement aux idées reçues, elles ne résultent pas seulement de la hausse du baril du pétrole.
En effet, il ressort du dernier Rapport de KPMG Sénégal et MAZARS Sénégal du 30 mai 2018 sur la gestion, un personnel permanent pléthorique de Senelec au 31 Décembre 2017 avec environ 3000 agents, soit une hausse de 15,61% par rapport à 2016.
A cela s'ajoute une masse salariale de 60 milliards de FCFA qui fait de la SENELEC, l’un des plus coûteux opérateurs publics.
En effet, le salaire moyen annuel d'un agent de SENELEC tourne autour de 19 millions de FCFA alors que son collègue de la fonction publique perçoit un salaire moyen annuel d'environ 5 millions de FCFA soit un écart de 14 points.
Au lieu de faire supporter les sacrifices de redressement par les contribuables et les consommateurs, le Gouvernement doit élargir à la SENELEC la cure de maîtrise de la masse salariale et réduction des dépenses de fonctionnement qu'il applique aux autres satellites ou agents de l’Etat.
Par ailleurs, au-delà du peu ambitieux schéma actuel d'organisation et de fonctionnement du secteur de l'électricité pour 2035, le Gouvernement doit affronter le tabou de la privatisation.
Contrairement aux idées reçues une privatisation de la SENELEC ne serait absolument un désastre national.
La situation de la Sonatel et de la SDE prouve que la privatisation ne rime pas nécessairement avec augmentation des prix, menace sur l'accès universel et dégradation de la qualité de la fourniture d'un service ou d'une denrée de première nécessité. »
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