Dans un communiqué publié ce lundi 16 septembre, le Forum du Justiciable a relevé les défis entourant les élections législatives anticipées fixées au 17 novembre 2024, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République. Selon l’organisation, l’absence du parrainage citoyen pourrait entraîner une prolifération des listes, accentuant les coûts et la complexité de l’organisation électorale. À cela s’ajoutent des contraintes logistiques et un délai réduit pour la préparation des partis politiques.
Ci-dessous, le communiqué en intégralité :
DEFIS ET ENJEUX DES ELECTIONS LEGISLATIVES ANTICIPEES DU 17 NOVEMBRE 2024
(Par Babacar BA Forum du justiciable)
En dissolvant l’Assemblée nationale dans son adresse à la nation du 12 septembre 2024, le Président de la République a annoncé la date de la tenue des élections législatives anticipées pour le 17 novembre 2024.
Par cette décision, plusieurs défis liés à l’organisation des élections législatives se profilent à l’horizon et méritent une attention particulière pour s’assurer d’un processus électoral transparent, inclusif et démocratique.
L’absence de filtre à travers le parrainage citoyen risque d’exploser le nombre de listes en compétition. En effet, le Conseil constitutionnel, par sa décision numéro n° 2/C/2024, indique que les dispositions du Code électoral relatives au parrainage ne sont pas applicables aux élections législatives anticipées.
Par conséquent, cette mesure risque d’entraîner des dépenses énormes, alors que nos finances publiques se trouvent dans une situation difficile selon les dires des autorités. En plus, le défi lié à l’organisation matériel des élections se pose avec acuité.
L’administration électorale devra, dans des délais extrêmement serrés, procéder, non seulement au traitement et au contrôle des listes en compétition, mais également à la disponibilité de tout le matériel électoral dans les délais requis.
La communication et la sensibilisation des citoyens sur les changements induits par ces élections législatives anticipées risquent également d’en pâtir, alors que c’est un aspect très important qui concourt à renforcer l’inclusion et la participation des citoyens.
Les défis liés à la compression des délais risquent également de porter un énorme préjudice aux partis politiques ou coalitions de partis politiques qui doivent dans des délais records élaborer des listes qui doivent respecter toutes les exigences juridiques.
Ces élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 revêtent en même temps des enjeux majeurs liés à la stabilité des institutions.
En effet, le Président de la République a relevé que par les motifs de la dissolution de l’Assemblée nationale, il y a la volonté manifeste de la majorité parlementaire à bloquer les initiatives de l’Exécutif, ce qui les empêche de dérouler leurs programmes conformément à la volonté populaire exprimée lors de l’élection présidentielle du 24 mars 2024.
Ainsi, le camp présidentiel souhaite disposer d’une majorité parlementaire confortable qui lui permettrait de procéder aux réformes nécessaires pour dérouler convenablement le programme qu’il avait soumis aux populations. C’est également le lieu pour la majorité présidentielle de confirmer sa place de leader dans l’échiquier politique et de tester, après quelques mois d’exercice du pouvoir, son niveau de popularité et d’adhésion des populations sur leurs premières mesures.
D’un autre côté, l’opposition met un point d’honneur à travailler à l’équilibre des pouvoirs afin que le pouvoir législatif puisse jouer convenablement son rôle et d’être à l'avant-garde contre toutes formes d’excès ou d’abus de pouvoir. En outre, l’opposition a également à cœur de remobiliser ses troupes et à montrer sa force de mobilisation.
Ce choc d’ambitions entre la majorité présidentielle et l’opposition bien qu’étant le ferment de la démocratie constitue un enjeu fondamental pour ces élections législatives.
L’autre enjeu est lié à la reconfiguration certaine de l’espace politique, au regard des résultats qui sortiront des urnes. En effet, les partis ou coalitions politiques qui auront plus de députés se verront renforcer, tandis que les autres qui auront moins de députés ou pas de députés, seront affaiblis.
Pour un processus électoral apaisé, libre, transparent et inclusif, nous recommandons de :
? Favoriser une communication ouverte et franche avec toutes les parties prenantes sur tout le processus électoral ;
? Veiller à la disponibilité en nombre et en qualité de tout le matériel électoral dans les délais requis ;
? Initier une campagne d’éducation et de sensibilisation au profit des populations afin de les informer sur les changements induits par ces élections législatives anticipées.
Fait à Dakar, le 16 septembre 2024
10 Commentaires
Un délai très court avec des dépenses qui risquent d’exploser avec le pléthore de candidats qu’il y’aura
Du Voyez Moi
En Septembre, 2024 (23:48 PM)Tu parles trop.
Dial
En Septembre, 2024 (17:02 PM)On Sait Déjà Tout ça !
En Septembre, 2024 (17:08 PM)Mr BA s'excite et parle trop depuis quelques temps pour ne rien dire. Il brasse bcp de vents pour ne rien dire.
Ce Mr BA est toujours à l'OFNAC ou Macky l'avait recasé et il est temps que Diomaye et Sonko fassent le ménage à l'OFNAC de l'ancien "Prokirére" Bassirou Guéye qui est un pion de Macky.
Un vrai opportuniste et un vrai manipulateur
C'est fini le temps des maires chanteurs
Combien d’adhérents à son machin ?
Ce babacar ba
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