Les conclusions du dialogue ont été remises hier au président de la République. Des conclusions qui sont censées sortir le Sénégal de l'impasse, notamment sur le plan politique. Un objectif qui risque de ne pas être atteint, selon le professeur Mamadou Diouf. Ce dernier considère que le dialogue national a occulté deux questions centrales.
"Les deux grandes questions qui n'ont pas été réglées, c'est la question de la participation ou non d'Ousmane Sonko couplée à la participation ou non de Macky Sall", a-t-il déclaré à l'émission "Grand Jury" de la RFM.
En sus de ces deux questions, Mamadou Diouf estime que l'absence du leader de Pastef au dialogue risque aussi d'avoir un impact dans l'application des conclusions.
"J'ai été fasciné par une chose. C'est que les gens qui étaient là, c'est les gens que j'ai connus comme des hommes politiques de l'ancienne génération et même quelquefois de la génération d'avant l'ancienne génération. Ces jeunes qui sont les principaux animateurs de la crise, on ne les voit pas. Ils ne sont pas là. Où est-ce qu'ils sont ? Est-ce qu'on les a convoqués ? Où est-ce qu'on se retrouve avec les mouvements politiques qui ont été là depuis les années 60 ?", se demande l'enseignant à l'université de Colombie.
Il poursuit : "Qu'on le veuille ou non, qu'on soit d'accord avec lui ou non, celui qui représente cette génération, c'est Ousmane Sonko et il est absent. C'est cette absence qui va avoir des conséquences énormes sur les conclusions et la possibilité de les faire accepter.."
Pour sortir donc de l'ornière et éviter la violence, Mamadou Diouf indique une voie qui, selon lui, permettrait d'éviter des scènes où des personnes perdraient encore la vie comme en début juin après la condamnation d'Ousmane Sonko.
"Il est difficile de prédire ce qui va se passer. Tout ce qu'on espère c'est que la violence ne soit pas la réponse. Mais il est très clair qu'il y a des positionnements qui ne peuvent déboucher que sur la violence. D'autre part, il est absolument indispensable de penser qu'on ne peut pas régenter la politique en faisant constamment référence à la loi. Quelquefois, on est obligé de faire référence à la justice ou à la paix".
En termes clairs, l'historien, qui doute de la possibilité de la tenue d'élections apaisées sans Ousmane Sonko, estime qu'à un moment, il faut que les décisions politiques prennent le pas sur les décisions légales.
6 Commentaires
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En Juin, 2023 (14:21 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (14:22 PM)Reply_author
En Juin, 2023 (14:24 PM)Donc Ousmane Sonko sera eligible en 2024, prisonier ou chez lui...
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En Juin, 2023 (18:54 PM)Évidence
En Juin, 2023 (20:43 PM)C'est vraiment une évidence pour qui sait lire et analyser.
ya til encore des hommes dignes dans ce pays?
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En Juin, 2023 (14:37 PM)Anonyme
En Juin, 2023 (15:20 PM)Vous dites ensuite que dans certaines situations il faut privilégier des décisions politiques sur les décisions légales . Comment peut on arreter des décisions politiques avec une génération aui refuse toute forme de dialogue ou de consensus politique dans linteret supérieur de la Nation.
Sur la question de la participation de Sonko à lélection présidentielle ; il faut respecter le code électoral sénégalais qui prive les condamnés de leurs droits civiques . Le dialogue national était une tribune pour trouver un consensus autour de cette question mais il a refusé d'y participer .
Maintenant que peuvent faire les participants au dialogue pour le tirer d'affaire . That's the question cher professeur
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En Juin, 2023 (17:33 PM)Effectivement
En Juin, 2023 (15:29 PM)RÉPONDRE +0 -0
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