L’actualité politique reste dominée en ce début de semaine par la démission d’Idrissa Seck du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Seneweb a saisi cette occasion pour recueillir l’avis de responsables politiques de Sedhiou.
Ousmane Diaité, le coordinateur régional de Rewmi, par ailleurs 1er vice-président du conseil départemental considère que la démission de son leader du Cese est réfléchie et normale.
«Le Rewmi, en tant que parti politique, a vocation à conquérir le suffrage des Sénégalais, étant entendu que nous sommes en perspective de l’élection présidentielle. C’est tout à fait normal que le Rewmi, quelle que soit sa position, se prépare à y aller sous sa propre bannière ou en coalition».
Sur son avenir au conseil départemental, Ousmane Diaité précise : «Nous sommes élus par les populations pour leur prise en charge dans tous les domaines et secteurs. Quel que soit la position ou le parti politique dans lequel nous militons, notre préoccupation fondamentale consiste à prendre en charge les préoccupations des populations.»
À l’en croire, le Conseil départemental est une institution qui doit fonctionner sans coloration politique.
Même son de cloche chez Abdoulaye Souané de la Convergence des jeunesses républicaines (Cojer). Pour lui, la démission d’Idrissa Seck s’inscrit dans le cadre normal des choses. «Son compagnonnage avec Macky Sall était plus une alliance pour la stabilité du pays qu’une alliance électorale». Pour les «apéristes», Idrissa a le choix de partir et de s’opposer. Le reste de la coalition continue de gouverner.
Selon Abdoulaye Souané, les deux hommes d’État peuvent se retrouver encore dans d’autres circonstances. Il n’y aura pas de rupture de dialogue entre eux, surtout sur les questions essentielles du pays.
Au niveau local, il soutient qu’au conseil départemental, chacun a son mandat. Qu’on ait un 1er vice-président qui appartient à une autre formation politique, je ne pense pas qu’il puisse y avoir un dysfonctionnement dans l’institution. «Les relations resteront professionnelles pour la défense de l’institution et la prise en charge des préoccupations des populations», a-t-il dit.
Du côté de Pastef, Youssouph Biaye indique que tous les leaders politiques sont dans un jeu de calcul cherchant le bon partenaire pour l’élection présidentielle. Mais, dira-t-il, les patriotes ne cautionnent pas cette séparation à l’amiable qui n’est rien d’autre que du cinéma entre Idrissa Seck et Macky Sall.
«Le projet du président Macky Sall consiste à affaiblir le Pastef, mais c’est peine perdue».
Sur le dialogue national évoqué par le président Macky Sall, le chargé de la communication de Pastef pose comme condition sine qua non pour aller à la table de négociations la non-candidature de Macky Sall, la libération de tous les détenus politiques.
Enfin, le Parti démocratique sénégalais (PDS) rappelle qu’une grande partie de l’opposition avait voté pour Idrissa Seck, mais personne ne savait qu’il était en train de négocier avec Macky Sall.
«Sa démission est un non-sens. Qu'il soit candidat ou pas, il ne peut pas inquiéter au plan électoral. Idrissa Seck a joué à la roulette russe et il a perdu», a martelé le patron des libéraux.
Pour Mamadou Lamine Mané, «ses tergiversations, ses gymnastiques intellectuelles et ses gesticulations ne lui feront pas revenir dans le cœur des Sénégalais. Aujourd’hui, aucune stratégie politique ne peut le crédibiliser. Le ‘Mbouro ak Sow’ s’est fermenté, est devenu amer ; il faut le jeter», a-t-il conseillé.
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1 Commentaires
Nianthio
En Avril, 2023 (22:59 PM)Participer à la Discussion