«Notre indépendance fonctionnelle est déjà garantie par les textes. Ça, les magistrats en ont conscience depuis la constitution et la loi organique. Mais pour que cette indépendance soit réellement effective, il faut qu'elle soit accompagnée de moyens », a déclaré Demba Kandji, Premier président de la Cour d'appel de Dakar. Il s'exprimait ce mercredi lors de la cérémonie de remise de matériel aux juridictions.
« Un juge qui n'a pas de papier n'est pas un juge indépendant. Un juge qui n'a pas de machine pour matérialiser sa décision n'est pas un juge indépendant », a ajouté Demba Kandji en présence de la secrétaire générale du ministère de la Justice, du Procureur général près la Cour d'appel, de l'Inspecteur général de l'administration de la Justice, des Directeurs à l'administration centrale, des Chefs de juridiction et de parquet. Le matériel est constitué d’équipements informatiques (326 ordinateurs fixes, 487 photocopieuses, 167 imprimantes, 19 scanners et 165 onduleurs etc.), de mobiliers de bureau et de trois bus d'une capacité de 40 places. Le tout est estimé à environ 500 millions de francs.
Demba Kandji n’a pas manqué d'exprimer sa satisfaction. «Les débuts de Me Malick Sall à la tête de la chancellerie sont prometteurs et ça je le dis au nom de mes collègues de la magistrature. Parce que ce lot de matériel que vous allez nous remettre aujourd'hui ne concerne pas seulement les juridictions de Dakar et les différents services de Dakar. Mais, c'est destiné à être déployé sur l'ensemble du territoire national », a-t-il salué. « Avec toute la magistrature, je m'accorde la permission de Monsieur le premier président de la Cour suprême et du procureur général, je voudrais vous dire merci. Merci parce que nos juridictions ont un souci », a-t-il ajouté.
Le Premier président de la Cour d'appel a estimé que le ministre de la Justice, Garde des sceaux a conscience de l'importance de l'indépendance « pour nous et a commencé à y veiller à travers les moyens budgétaires et à travers les moyens matériels ». « Vous nous avez parlé de 300 ordinateurs, de 487 photocopieurs et plus de 100 imprimantes. Je voudrais vous en remercier et vous dire certainement que c'est un début et que nous attendons encore d'autres actes, d'autres gestes pour vraiment rendre notre travail en juridiction plus ou moins facile », a souligné M. Kandji qui a invité ses collègues à veiller au bon suivi du matériel, à son utilisation optimale.
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