Les résultats escomptés en termes de solidarité et de financement n’ont pas été atteints sur beaucoup de points de négociations inscrits à l’ordre du jour de la Conférence cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 25), a soutenu le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall.
"Certes des avancées ont été notées mais de manière globale les résultats ont été mitigés pour la plupart des points de négociation dont notamment les pertes et préjudices, le financement à long terme, la transparence et le relèvement de l’ambition de lutte contre le changement climatique", a-t-il souligné mardi lors de l’atelier de restitution et de partage des conclusions de la COP 25 tenue du 2 au 13 décembre à Madrid (Espagne).
La COP25 avait inscrit à l’ordre du jour la question liée au marché carbone, le financement de la lutte des effets liés aux changements climatiques, le fonds d’adaptation, le mécanisme de Varsovie sur les pertes et préjudices, l’article 6 de l’accord de Paris.
Les prolongations vont se jouer à Glasgow lors de la COP26 en novembre 2020, où les points qui n’ont pas été épuisés, vont être revisités, selon le ministre.
Pour Abdou Karim Sall, à la tête de la délégation à Madrid, l’ensemble des points s’interconnectent comme le marché carbone et l’article 6 de l’Accord de Paris où les questions des Contributions déterminées nationales (CDN) devraient être déposées au premier trimestre 2020.
"Mais n’ayant pas de visibilité sur les financements à long terme, cette question risque d’être difficile à traiter avec la question liée à l’article 6 de l’Accord de Paris qui a suscité beaucoup de discussions", a-t-il dit.
Il s’agit également pour les pays que les programmes négociés avant l’accord de Paris puissent être reversés pour être mises en œuvre. Les parties prenantes ont souhaité aussi une baisse du niveau de réchauffement de 2 degrés à 1,5 degrés.
"Je ne suis pas pessimiste mais les évaluations faites par les experts internationaux ont montré que beaucoup d’efforts sont attendus si nous voulons atteindre cet objectif avant la fin de ce siècle", a dit le ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Il a cité les leviers à actionner dont le reboisement d’envergure pour l’augmentation du niveau de séquestration du carbone, la baisse du niveau des émissions de carbone. A ce propos, il a salué la décision de l’Etat du Sénégal de transformer la centrale de Charbon de Bargny (département de Rufisque) en une centrale en Gaz pour baisser l’émission en carbone.
Toutefois, du côté de la délégation du Sénégal, Abdou Karim Sall a jugé "positif le bilan la participation du Sénégal malgré le contexte géopolitique marqué par le départ des Etats-Unis pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui a rendu complexe les négociations".
"Le bilan de notre participation a été positif tant bien que les résultats escomptés en termes de solidarité et de financement n’ont pas été atteints", a-t-il fait savoir.
La COP c’est également des rencontres avec des partenaires techniques et financiers pour pouvoir trouver des ressources pour la réalisation des ambitions du PSE vert. Ainsi, selon le ministre, "il y a eu un accord de cofinancement signé par la GIZ et le Fonds vert climat pour un montant de 16,5 milliards de francs Cfa pour financer le projet relatif aux foyers améliorés".
Des discussions ont été engagées pour des projets en vue, avec l’ensemble des partenaires qui interviennent dans le domaine de l’environnement prêts à accompagner le Sénégal dont le Fonds vert climat, le Fonds mondial de l’environnement, la BAD, la Grande muraille verte, entre autres.
La Contribution déterminée nationale (CDN), feuille de route de la politique environnementale du Sénégal, va être soumise à la validation du chef de l’Etat.
L’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités territoriales, les autres ministères et les partenaires au développement, la presse ont été représentés au sein de la délégation.
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