Le ministre en charge de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, a déclaré ce vendredi que le projet de loi portant grâce amnistiante pour les présumés auteurs du coup d’État de 2015 ne contredit pas l’esprit de l’insurrection populaire de 2014, initiée sous la Transition.
Rodrigue Bayala s’exprimait lors d’un point de presse organisé pour expliquer les contours du projet de loi, qui vise à accorder une grâce amnistiante aux présumés responsables du putsch avorté des 15 et 16 septembre 2015.
« Nous avons besoin que la population comprenne que bon nombre de ceux qui bénéficieront de cette amnistie ont déjà purgé leurs peines. Il ne s’agit donc pas d’une remise en cause des règles de droit. Cette démarche est parfaitement conforme à la législation en vigueur », a expliqué le ministre.
Une justice en trois étapes : vérité, justice, réconciliation
Selon le ministre, le peuple burkinabè a assisté au déroulement du procès relatif à ce coup d’État, au cours duquel toutes les parties concernées ont été entendues et des condamnations ont été prononcées.
« Dans notre système judiciaire, la vérité est une première étape essentielle, suivie de la justice, pour arriver enfin à l’amnistie. C’est un processus qui permet de réaliser la réconciliation nationale. Aujourd’hui, chacun sait ce qui s’est passé et les responsabilités ont été établies », a-t-il détaillé.
Il a précisé que cette grâce amnistiante, prévue par la Constitution, ne revient pas sur les décisions judiciaires rendues mais poursuit des objectifs d’allègement de la surpopulation carcérale et de réinsertion des condamnés remplissant les critères requis.
Une mesure pour renforcer le patriotisme
Le ministre Bayala a également souligné l’impact positif de cette mesure sur le moral et l’engagement des militaires concernés. Certains d’entre eux, bien qu’ayant repris le service sur le terrain, voient leurs carrières bloquées en raison des procédures judiciaires encore en cours.
« Cette loi, qui efface totalement la peine, offrira à ceux qui remplissent les conditions la possibilité de progresser dans leur carrière professionnelle », a-t-il ajouté. Toutefois, il a précisé que les dommages et intérêts restent à la charge des amnistiés.
1 Commentaires
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il y a 16 heures (11:39 AM)le p'tit capot à la tête de la "sempiternelle transition" jubile, son butin de guerrre enfle et les moutons/populace continuent de crever de faim,
elle est pas belle la vie ?
Nandité
il y a 15 heures (12:22 PM)Participer à la Discussion