La soprano sud-africaine, mondialement connue, Pretty Yende a interprété une création de la compositrice britannique Sarah Class, «Sacred Fire», lors du couronnement de Charles III.
Elle s'est produite dans les plus grandes maisons d'opéra, mais c’est devant des dizaines de millions de téléspectateurs, que Pretty Yande a chanté, au couronnement de Charles III. «Je compte les heures, j'ai hâte», s'était enthousiasmée la Sud-africaine de 38 ans avant sa prestation à l'abbaye de Westminster.
Dans le milieu lyrique, Pretty Yende est depuis une dizaine d'années sollicitée aux quatre coins du monde, du Metropolitan Opera House à l'Opéra de Paris, en passant par la Scala de Milan, les critiques louant son charisme et son timbre lumineux notamment dans le bel canto.
Pretty Yende, who is the first African soloist to be invited to perform at a British Coronation, performs 'sacred fire' at Westminster Abbey.
— GB News (@GBNEWS) May 6, 2023
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«C'est un rêve devenu réalité, j'ai eu peut-être quelques millions de spectateurs durant mes 22 ans de carrière, mais comme ça, d'un seul coup, ça ne m'est jamais arrivé», a-t-elle déclaré lors d'un entretien à l'AFP par visioconférence. Le roi Charles III l’avait entendue chanter au château de Windsor il y a un an, alors qu'il était encore prince de Galles. Particulièrement sensible à la musique classique, le futur roi «était très chaleureux et avait loué ma voix», se souvient-elle.
«UNE POSSIBILITÉ D'OFFRIR DES RÊVES POUR L'AVENIR»
L'invitation est hautement symbolique puisque la soprano affirme être la première chanteuse africaine à chanter en solo à un couronnement de rois et reines d'Angleterre. La chanteuse est née en 1985 dans un township de Piet Retief, une ville de l'est dans une Afrique du Sud encore sous l'apartheid. «Je suis vraiment honorée que ça m'arrive à moi ; les futures générations verront inscrit à cette cérémonie du 6 mai, le nom de cette fille venue de la pointe de l'Afrique, à l'invitation du roi lui-même», se réjouit-elle.
À l'annonce de sa participation, quelques voix sur les réseaux sociaux se sont élevées pour l'appeler à boycotter l'événement en raison du passé colonial du Royaume-Uni en Afrique du Sud. Mais l’artiste de commenter : «Je prends chaque occasion qui s'offre à moi comme une possibilité de réconcilier, de guérir, d'aimer et d'offrir des rêves pour l'avenir».
«Nous ne pouvons pas changer le passé, mais je crois que chaque génération peut à travers de petites actions donner de l'espoir», a-t-elle ajouté.
UNE OCCASION DE PARTAGER SA PASSION POUR LE CHANT LYRIQUE
À ses yeux, le plus important reste de partager son art avec le plus grand nombre. Ayant grandi au sein d'une famille croyante, elle avait commencé à chanter dès l'âge de cinq ans, entre chants traditionnels zoulous sur le chemin de l'église et les gospels de la chorale. C'est après avoir vu une publicité de British Airways utilisant le célèbre «Duo des fleurs» de Lakmé, l'opéra de Léo Délibes, qu'elle est tombée amoureuse du chant lyrique.
«L'opéra est un cadeau pour l'Humanité ; cet art a quelque chose de divin aussi, donc ça doit être partagé», souligne Pretty Yende. La soprano ne sera pas la seule star de l'opéra à chanter au couronnement : le baryton-basse gallois Bryn Terfel chantera, lui, la toute première création musicale en langue galloise pour un couronnement.
4 Commentaires
Poseidon
En Mai, 2023 (12:25 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (12:41 PM)Karim$
En Mai, 2023 (13:31 PM)Habibatou
En Mai, 2023 (13:02 PM)les chantages du griot arrogant . mystique et .corrompu du président ....???????
Ce simple griot impose á nos honnêtes juges de condamner sonko quel que soit
epsilon........un griot......un griot.... .??????? réveillons-nous !!!!!!!
#Robert.du.havre
Golo Content
En Mai, 2023 (14:25 PM)« La conclusion du rapport selon laquelle le racisme est soit un produit de l’imagination des personnes d’origine africaine, soit des incidents discrets et individualisés, ignore le rôle omniprésent que la construction sociale de la race a été conçue pour jouer dans la société, en particulier dans la normalisation de l’atrocité, dans laquelle l’État et les institutions britanniques ont joué un rôle important », fustigent les experts indépendants onusiens.
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