Chercher à réunir la grande famille africaine dans son ensemble n'est pas une tâche facile. Pas facile, mais réalisable si vous évitez les erreurs du passé de Chaka à Thomas en passant par Patrice, Cheikh Anta, Frantz et j'en passe, sinon la liste prendrait plus de quatre pages...
Oui, les reproches sont nombreux : manque de rigueur, impossibilité de poursuivre, absence de ponctualité sur tous les plans, plus grave encore, manque de confiance en soi et envers les autres.
Oui, des erreurs et des fautes graves ont été commises par une grande partie de notre famille alors comment régler et gérer cette grande cause qui bloque notre avancement ?
Mes chères et chers, ils ne faut jamais s'en prendre à soi-même.
Le système capitaliste nous bâillonne, nous transforme et nous détourne. Les contraintes quotidiennes que nous rencontrons empêchent les plus faibles d'être ce qu'ils souhaiteraient et les oblige à bricoler ou essayer de tricher. Ils ont du mal à être à l'heure, des fois ils détournent des miettes pour leur survie, ils mentent par obligation... Tout cela n'est pas bien ni acceptable.
Mais c'est à la famille toute entière de comprendre le problème, d'être au dessus pour récupérer ou soigner ceux parmi nous qui sont atteints par ce mal au lieu de les rejeter.
Les soucis sont si énormes pour nous, ceux d'ici et de là-bas, qu'être à l’heure n'est pas chose facile.
Je reste persuadé que la majorité des nôtres a l'intention de bien faire pour sortir notre peuple de la misère. Et pour moi, l'intention vaut l'action.
C'est à l'ensemble de la famille de veiller à ce que chacune et chacun d'entre-nous soit protégé et digne.
Les querelles ne dureraient pas si le tort n'était que d'un côté. Malheur aux hommes qui n'ont jamais tort, ils n'ont jamais raison.
J'attire votre attention sur un fait important :
Demain, vous pouvez sortir dix mille personnes de la famille dans Paris, tout est question de communication et d'un bon appel.
Avec les moyens dont nous disposons aujourd'hui, la possibilité de toucher la majorité de la famille, au sens propre et figuré du terme, est entre nos mains, il nous suffit de s'y mettre vite et bien.
N'attendons aucun journaliste, ni journal.
Mon expérience avec mes frères de la diaspora guadeloupéenne le prouve. Demandez à Elie Domota : les journalistes avaient ignoré la lutte du peuple guadeloupéen à ses débuts. Seuls avec nos frères, nous avons réussi, avec des sites internet et des milliers de mails, à propager l'information partout dans le monde.
La famille, si vous tenez compte du passé, votre projet va réussir.
Le travail est déjà fait, Frantz, Patrice, Cheikh Anta, Thomas et les autres nous ont déjà remis le gabarit.
Plus de temps a perdre.
N'excluez personne. La famille est composée de tous : gros, petits, laids, beaux, riches, pauvres, pédés, voleurs, menteurs... de tous.
Sachez que dans une révolution chacun fera son devoir.
Notez que dans ma lettre, je vous parle comme si je n'étais pas là.
Détrompez-vous, je suis là, mais je souhaite rester en retrait pour laisser les initiateurs tracer leur plateforme, leur ligne et enfin leur programme.
Je terminerai en vous demandant à tous de ne pas renter dans ce qui divise aujourd'hui l'humanité. Nous sommes la racine de l'humanité, l'islam, le christianisme, le judaïsme, sont des branches sorties de notre tronc. Étant l'arbre qui porte toute cette grande famille que forme l'humanité, c'est une grande erreur de choisir un de ces courants faisant parti intégrante de nous. Évitons de nous positionnez en courants, alors que tous sont issus de notre culture : l'islam est noir, le christianisme est noir, le judaïsme est noir. Notre devoir est de nous mettre au-dessus et si possible de les unir et d'aller tous en avant.
Nous disposons de tous les moyens pour y arriver, il suffit d'y croire.
Vive le peuple africain !
Vive l'humanité !
Bien des choses à toute la famille
Bamba Gueye Lindor
7 Commentaires
Deug
En Novembre, 2014 (16:11 PM)Pharoah
En Novembre, 2014 (20:31 PM)Diabira
En Novembre, 2014 (23:42 PM)Abou Fatou
En Décembre, 2014 (09:22 AM)Abou Fatou
En Décembre, 2014 (10:26 AM)Pharoah
En Décembre, 2014 (11:51 AM)Faites un tour dans les Antilles Françaises : les Martiniquais méprisent les Guadeloupéens au prétexte que les "plus beaux esclaves" débarquaient à la Martinique en premier , et j'insiste, certains intellos fatigués réclament l'indépendance , indépendance non viable économiquement , le "petit peuple" l'a compris depuis longtemps ....quand à votre idole Aimé Césaire il n'a jamais touché à un poil de cheveux des 12 familles de Békés de la Martinique qui controlent entièrement l'économie de cette ile
Maintenant si vous croyez que la France tire sa richesse de l'Afrique il faudra reprendre vos cours d'économie , le commerce de la France avec TOUTE l'Afrique represente seulement 10% de son commerce globale......
Réfléchissez pourquoi 60 ans apres les indépendances l'Afrique a un tel retard , retard dans les infrastructures , retard dans l'éducation , retard dans la démocratie et mettez vous au travail
Quand on veut discuter il faut connaitre un peu mieux l'histoire et voyager un peu aussi .....
Fatoumata2
En Décembre, 2014 (12:41 PM)Première erreur l'extérieur n'a rien d'enviable, "nous partîmes le cœur gros", nous vivons difficilement hors de chez nous et nous faisons avec nos faibles revenus ce que nous pouvons pour les nôtres restés au pays.
Arrêtez de toujours indexer les immigrés. Commencez de l'intérieur à dire non, vous verrez si nous de l'extérieur nous allons rester sans réagir.
Vous demandez de venir gonfler le rang des moutons qui se laissent tondre.
Aujourd'hui d'anciens présidents sénégalais qui ont foutu le pays en l'air osent revenir devant vous se pavaner sans que personne ne bronche, pire vous les applaudissez. Et vous osez demander aux immigrés de rentrer non, non et non !
Commencez de l'intérieur, rassurez-nous d abord et vous verrez.
Thomas Sankara était pour son peuple, il a été tué et personne n'a bronché.
Etre à l'extérieur ne se fait pas de gré sachez-le. Organisez-vous d'une manière ferme et déterminée, l'extérieur vous suivra.
Voila, organisons le changement mais de l'intérieur d'abord. Osez dire non à vos maitres.
A toi Diabira, qu'est-ce que tu fais ? Qu'est-ce que tu nous proposes ? C'est toi qui parle, propose, dis ce que tu fais. Organisons-nous et réagissons.
Bon courage.
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