Sidy Lamine Niass, PDG du groupe de presse Walfadjri décédé mardi, a largement contribué à l’élaboration du grand récit démocratique du Sénégal, a déclaré mercredi à Dakar, l’ancien président de La Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), Alioune Tine qui était l’invité du premier numéro du Grand Oral d’APA (GoAPA).
M. Tine s’est appuyé sur « le fait d’avoir créé Walfadjri à l’époque (1984 avec un mensuel), auquel s’est ajouté le groupe médiatique Sud (qui comptait parmi ses actionnaires l’actuel ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly) », pour dire que ces deux groupes ont beaucoup contribué à la première alternance en 2000 et contribué par la suite à la transparence des élections post-alternance.
Dans ce même ordre d’idées, M. Tine indique avoir collaboré presque la main dans la main, en 2011, avec Sidy Lamine Niasse pour la couverture médiatique des manifestations du M23 (mouvement regroupant les organisations de la Société civile et des partis politiques) qui s’était opposé à une troisième candidature du président sortant d’alors, Me Abdoulaye Wade.
« Je pense qu’il a beaucoup contribué par ses conseils, par les discussions et par le fait d’être à côté… +à la vitalité démocratique du Sénégal+ », a encore dit Alioune Tine, visiblement très ému par la disparition du PDG du groupe Walfadjri décédé, mardi à Dakar, à la suite d’un malaise cardiaque.
De l’avis de M. Tine, Sidy Lamine Niasse était quelqu’un qui, dans son ADN, figurait le combat contre l’injustice. Et son groupe de presse est, d’après lui, à son image parce qu’étant le porte-voix des gens les plus pauvres et qui vivent dans les coins les plus reculés du pays, bref « la voix des sans voix », selon les témoignages unanimes à l’annonce de son décès.
« Moi, je préfère garder cette image de l’homme érudit, cet homme qui aime écrire, qui aime débattre et toujours avec beaucoup de passion », a ajouté le président du Think-tank « Africa Djom » qui salue en même temps le travail abattu par l’arabisant dans la diffusion de l’Islam.
Alioune Tine a, par ailleurs, évoqué le travail diplomatique qu’effectuait le natif de Kaolack (centre) pour le rapprochement du Sénégal avec des pays, dont l’Iran et cela « il le faisait de façon patriotique, de façon désintéressée, il le faisait et il n’en attendait rien même pas de passeport diplomatique ».
2 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (13:06 PM)Kheut
En Décembre, 2018 (13:53 PM)Participer à la Discussion