Une trentaine de journalistes des régions de Kolda, Ziguinchor et Sedhiou sont en formation pour deux jours à la Chambre des métiers de Sedhiou autour du thème ''La responsabilité des médias en période électorale : Entre défis sécuritaires, désinformation et compétences des médias ''. Un atelier qui a pris les allures d'un bréviaire de conseils, de suggestions et de recommandations.
Mamadou Koumé, un des formateurs, a rappelé les fondamentaux liés à la collecte de l'information dont la source doit être de qualité, la vraisemblance complétée et l'exactitude avérée. Ensuite, il a énuméré un ensemble de recommandations allant dans le sens de permettre au journaliste de garder son éthique et sa déontologie.
Ainsi, dit-il, le journaliste doit être toujours quitte avec sa conscience, en évitant la communication, la propagande et la publicité en lieu et place de l'information. Dans ce sens que les notions de journalistes embarqués ou cooptés, transformés en communiquant ont été bannies en ce qu'ils n'honorent pas la profession. Des types de journalistes qui usent et abusent de mots pompeux, de vocabulaires surexcitants, d'images illustratives, de séquences partisanes.
Bakary Domingo Mané qui se promenait sur ce terrain a dénoncé les gros titres, l'utilisation du présent de l'indicatif pour des situations non avérées. Bref, il a mis une croix rouge sur tous les moyens et techniques de manipulation qui font que le journaliste n'est plus ni indépendant ni autonome.
Mamadou Kassé, quant à lui, a invité les participants à plus de rigueur dans le traitement de l'information. Pour cela, dit-il, le journaliste doit avoir une maîtrise entière de son milieu, de la cartographie de sa région, de la population électorale. Ce sont ces compétences qui lui permettent de jouer pleinement sa responsabilité pendant les élections qu'il considère comme un moment de passion et de tension.
Ces moments, à en croire le formateur Papa Ismaëla Dieng, sont propices à la désinformation, à la mésinformation et à la malinformation. Et de dire que dans un contexte électoral, toutes les méthodes sont bonnes pour détruire l'ennemi.
Mais, dit-il, pour défier cette désinformation, il faut aller vers l'information, car, comme le recommandent l'éthique et la déontologie, ''on ne vole pas l'information et on ne doit pas utiliser des méthodes déloyales pour manipuler l'opinion publique".
Les innovations récemment apportées au niveau du Code électoral ont été passées au peigne fin par Moudjibou Rahmane Baldé, pour ainsi permettre aux journalistes de disposer des dernières dispositions du code.
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