Le Conseil pour l'observation des règles d'éthique et de déontologie dans les médias (Cored) a procédé, ce mercredi, à l’installation du nouveau bureau du tribunal des pairs qui sera présidé par le journaliste Mamadou Thior. A cette occasion, le nouveau président a qualifié les médias d’un organe atteint dans un grand corps malade.
A l’entame de son propos, le président du Cored, Mamadou Thior, a indiqué que le tribunal qu’ils viennent d’installer est passé de 10 à 12 membres dont 5 femmes et 7 hommes. Une hausse dictée, selon le nouveau président du Cored, par le souci d'avoir un double degré de juridiction.
«Le Cored a été critiqué pour l’absence de recours, en cas de non-satisfaction de la décision rendue. Dorénavant, le tribunal, indifféremment composé, siège en première et, au besoin, en seconde instance. Depuis les années 2000, l’autorégulation est une réalité dans le secteur des médias. C’est ainsi qu'à l'initiative du Synpics, le Cred (Conseil pour le respect des règles d'éthique et de déontologie) a donné naissance, en 2014, au Cored», informe M. Thior.
Toujours selon le président du Cored, la place des médias dans un pays n’est plus à démontrer. La presse façonne les opinions, prépare le citoyen à opérer les bons choix et exige des gouvernants le respect de leurs engagements.
«Cette fonction de veille expose les journalistes à la critique et, en conséquence, à l’adversité face à ceux qui ne nous voient pas d'un bon œil. Quelles que soient les circonstances, les professionnels du secteur restent encore attachés à leur indépendance et au droit du public à l’information. Nous suscitons forcément de la méfiance, parfois de la défiance et de la médisance auprès de certains», dit-il.
En vérité, poursuit-il, le secteur des médias n’est qu’un organe atteint dans un grand corps malade qui a besoin d´une thérapie de choc. En effet, c’est toute la société sénégalaise qu'il faut soigner et guérir d'un mal qui présente des symptômes multiformes et variés.
Dès lors, ajoute le président, nous aurions gagné notre pari, si l'exercice auquel nous nous soumettons était compris comme un travail de laboratoire, une source d'inspiration pour toutes les autres composantes de notre société.
«Aussi, n’aurais-je pas besoin de vous rappeler que le Cored dont vous êtes les mandataires, gagnerait à travailler au renforcement du partenariat avec le régulateur de l’audiovisuel. Le président du Cnra, Babacar Diagne, journaliste comme nous, s’est déjà montré disponible au-delà de nos attentes et espérances. Avec peu de moyens, nous essayons de faire des résultats probants.
C'est pourquoi le Cored lance un appel à tous les partenaires qui interviennent dans le domaine des médias», rassure le président du nouveau bureau.
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