L’association des juristes Sénégalaises (AJS) en partenariat avec la délégation de l’Union européenne au Sénégal, ont tenu à Kaolack un atelier de partage dans le but de former des journalistes et acteurs des médias pour un traitement médiatique adéquat des violences sexuelles.
Selon Mme Aminata Samb membre de l’AJS, l’objectif est de sensibiliser les journalistes dans le traitement de l’information sur les violences sexuelles. « Cet atelier vise à sensibiliser les journalistes pour mieux traiter les cas de violences sexuelles au niveau des médias. Auparavant, des questions de violences sexuelles ont été traitées en faits divers mais c’est beaucoup plus sérieux que cela, car ce sont des faits sociaux. Donc les journalistes doivent être conscientisés sur ça pour une meilleure protection des victimes », a déclaré Mme Samb chargée du projet intitulé : Ccontribuer à l’éradication des violences sexuelles par la sensibilisation, la vulgarisation et l’application effective de la loi criminalisant le viol et la pédophilie en zone urbaine et périurbaine dans les régions de Dakar, Thiés, Diourbel, Kaolack, Saint Louis et Tambacounda”.
Sur le choix de Kaolack pour tenir une telle activité, Mme Amina Samb a mis un accent particulier sur le nombre élevé de cas de viol dans la région. « Dans notre boutique de droit qui se trouve à Kaolack, on reçoit pas mal de personnes qui viennent se plaindre et nous avons des statistiques qui montrent que les violences sexuelles sont élevées ici. La preuve, chaque jour on entend des cas de violences sexuelles relayées dans la rubrique des faits divers. C’est un phénomène qui a de l'ampleur à Kaolack. C’est pourquoi nous jugeons nécessaire de faire cette sensibilisation et la vulgarisation de cette loi afin d’éradiquer les violences sexuelles dans la zone » a-t-elle déclaré.
Elle informe que les statistiques globales recensées sur les 8 boutiques de droits ont dénombré 422 cas de violences sexuelles en 2022. Ce qui prouve l’ampleur du phénomène.
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