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Médias

Journée sans presse : La position de Reporters Sans Frontières (communiqué)

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Journée sans presse : La position de Reporters Sans Frontières (communiqué)
Les mois passent et les tensions entre les acteurs des médias privés et les nouvelles autorités ne s’apaisent pas. Après une semaine marquée par la suspension de parution de deux médias de référence, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de  presse du Sénégal (CDEPS) a annoncé l’organisation d’une journée sans presse le 13 août. Reporters sans frontières (RSF) appelle les différents partis à reprendre le dialogue, pour sauver l’un des piliers de la démocratie sénégalaise. 

Face au nouveau bras de fer engagé entre les médias privés et les nouvelles autorités sénégalaises, RSF réitère ses recommandations en faveur du dialogue et pour des réformes structurelles pour le droit à l’information et la soutenabilité du journalisme et des médias. 

Dans un contexte où, confrontés à des difficultés économiques croissantes, les quotidiens sportifs de référence Stades et Sunu Lamb ont cessé de paraître depuis une semaine, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) a annoncé l’organisation d’une journée sans presse ce 13 août. Le 6 août, la Coordination des associations de la presse (CAP), qui regroupe des organisations locales de médias, a elle dénoncé les “pressions multiformes” des nouvelles autorités : contrôle fiscal, mise en demeure de paiement de redevances, suspension des paiements des conventions commerciales… D’après les informations recueillies par RSF, au moins sept autres médias privés sont proches de mettre la clé sous la porte. 

Face au problème de fond que révèle une nouvelle fois cette crise, à savoir la soutenabilité économique des médias au Sénégal, RSF a déposé en juin, une trentaine de recommandations auprès des nouvelles autorités sénégalaises, dont celle, urgente, d’une réforme des aides publiques, mais aussi un éclaircissement des conditions de production de l'information et des règles plus précises relatives à la transparence des médias. 

La situation des médias au Sénégal est préoccupante. Bien que les difficultés de la presse sénégalaise ne datent pas de l’arrivée des nouvelles autorités, ces dernières ne peuvent rester insensibles à la chape de plomb qui pèse sur le secteur avec notamment 26 % de reporters dépourvus de contrats de travail,  de lourdes  dettes fiscales, et une crise de confiance entre les médias et le public. RSF appelle les autorités sénégalaises à veiller à ce que cette crise ne prive pas les Sénégalais d’une presse bouillonnante.  Les médias sont les canaux de transmission du droit à l’information et les autorités en sont des garants. A ce stade, il est important que l'Etat et les acteurs des médias se concertent pour trouver des solutions bénéfiques pour le secteur et pour la démocratie.
Sadibou Marong
Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF

En juin dernier, RSF publiait le rapport Sénégal : le journalisme à la croisée des chemins, avec une trentaine de recommandations en faveur de perspectives concrètes pour la protection des journalistes, le pluralisme des médias, et la lutte contre la désinformation au Sénégal.



7 Commentaires

  1. Auteur

    Faye

    En Août, 2024 (09:09 AM)
    c'est très bien cette presse n'a qu'a rester 365 jours sans presse Ce jour est un moment de respiration la pollution sonore de ces radios " grévistes " fait bien à nos oreilles

    L'Etat Jubb Jubbale Jubbanti ne cédera à aucun chantage ou pression: payez les impôts

    RSF les radios et TV en France osent elles ne pas payer leurs impôts et redevances ?
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    • Auteur

      Reply_author

      En Août, 2024 (09:12 AM)
      Thikhane diékh na thi rewmi. Les médias qui vivaient de la fraude et de la corruption ont des problèmes. C'est normal car la corruption et la fraude c'est fini.
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    • Auteur

      Reply_author

      En Août, 2024 (12:22 PM)
      Crise de confiance entre les médias et le public : c'est ça qui devait être le véritable combat de la presse sénégalaise.
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  2. Auteur

    En Août, 2024 (09:10 AM)
    Seuls les médias qui vivaient de la fraude et de la corruption ont des problèmes. Ils doivent fermer
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    Auteur

    Abdou Salam

    En Août, 2024 (09:28 AM)
    Le banditisme médiatique en chute libre. Les torchons tachés de vomissure sont destinés à la poubelle .

    Nous demandons solennellement la reconduction du mot d'ordre pour plusieurs jours encore .

    Qui peut cracher sur plusieurs jours sans mensonges ? Personne
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    Auteur

    En Août, 2024 (09:53 AM)
    C'est le cas de Walf qui m'émeut parce qu'ils ont fait leur travail correctement, malheureusement ils ont eu trop de déboires ces derniers temps. Une levée de fond, pour les aider à s'acquitter de leurs impôts et taxes, serait un acte de bienfaisance.
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    Auteur

    Liouz

    En Août, 2024 (10:15 AM)
    Je suis déçu que SudFM ait participé à ces thiaxaneries. Sinon, les autres peuvent rester aphone autant qu'ils le souhaitent.
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    Auteur

    En Août, 2024 (10:44 AM)
    On comprend rien du tout on dirait que la presse incite les sénégalais à ne pas payer des impôts or ça devrait être le contraire.
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    Auteur

    Oussou Les Sous

    En Août, 2024 (13:03 PM)
    Une entreprise qui se dit participer au développement du pays ne doit pas baser son existence sur les aides, les subventions et les exonérations pour fonctionner.



    Ainsi, si on parvient à vendre ses services chaque jour (journaux ou publicités, etc.), il faudra essayer de vivre en harmonie avec les revenus pour pouvoir payer ses impôts car ces derniers ne sont payés que proportionnellement aux rentrées d'argent.



    Ce que ces médias traditionnels doivent savoir c'est qu'ils ne sont plus les rois de l'information surtout dans un contexte où la propagande néfaste contre des personnes prime sur l'obligation d'informer le peuple que l'état leur a concédé.



    Ils faut qu'ils aillent demander des moratoires pour les impôts et par la même occasion que ceux qui ont des contentieux avec des particuliers aillent négocier avec ces derniers au lieu de faire de la victimisation à outrance en pointant du doigt l'état.
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