Les quotidiens parvenus lundi à l'APS traitent principalement de la politique en faisant le focus sur des déclarations rendant compte selon eux de l'ambition du chef de l'Etat sénégalais Macky Sall de briguer un second mandat en 2017."Macky entame ses grandes manœuvres", affirme à sa Une le quotidien L'Observateur, avant d'annoncer le lancement de la campagne présidentielle pour un second mandat, lors d'un meeting à Paris, la capitale française. "Dans un meeting sans saveur folklorique en raison du décès de Nelson Mandela, Macky Sall a paru sobre et peu enthousiaste au palais des congrès de la Porte-Maillot, avant-hier (samedi).
Il s'est tout de même permis de lancer une pique à Wade, tout en ignorant Alioune Badara Cissé dont les proches n'ont pas eu droit à la parole'', relate le journal. "Il n'y a plus de doute : Macky Sall est candidat à sa propre succession en 2017. Il en a fait une allusion en demandant à ses militants de le réélire s'ils veulent que l'âge des voitures importées passe de 8 à 10 ans. Il a profité de ce rassemblement politique pour dresser un petit bilan de sa gouvernance d'un an et demi'', écrit Walfadjri. "C'est une vérité de Lapalisse que de dire que le chef de l'Etat est obsédé par un second mandat.
Avant-hier samedi, lors d'un rassemblement organisé par son parti à Paris, il a réitéré ce vœu qui lui est cher en répondant à une doléance des apéristes de France qui veulent que l'âge des véhicules à importer au Sénégal soit porté de 8 à 10 ans", rapporte de son côté le quotidien L'As. "Le président sénégalais sollicite un second mandat depuis Paris", souligne le quotidien Le Populaire. Direct Info fait pour sa part remarquer que ce faisant, le président de la République confirme implicitement la durée de son mandat, de 7 ans selon la Constitution, mais ramené à 5 ans par ses propres soins, après son installation à la magistrature suprême.
Cela dit, lors de ce rassemblement parisien, Macky Sall a également dû faire face à "la colère des militants de son parti installés en France". Si l'on en croit les informations du quotidien La Tribune, des fidèles du chef de l'Etat n'ont pas manqué de lui faire remarquer à cette occasion que son parti, l'Alliance pour la République (APR), était en train de mourir. "C'est par manque de temps", leur a-t-il répliqué, dans des propos cités par le même journal. Libération s'intéresse aux insolites de ce rassemblement et titre sur "L'argument des biceps".
Le journal relate en effet que sur le passage du président allant au meeting de son parti, dans la capitale française, samedi, une nouée de nervis s'était abattue sur des libéraux qui tentaient de manifester. Dans le même temps, à Fatick, "au domicile familial du même Macky Sall (au Sénégal), un de ses neveux tabasse un membre de +Libérez Karim+". Enquête ouvre sur la manière dont des personnalités issues de la Gauche sénégalaise se sont invitées au cœur du pouvoir sous Macky Sall. D'où cette manchette du journal "La +garde rouge+ de Macky Sall+". "Trotskyste, maoïste ou marxiste-léniniste, ils sont nombreux à avoir été nourris à la sève de la révolution.
Si beaucoup ont gelé leurs activités ou changé de camp, ils n'en gardent pas pour autant…certains réflexes", analyse Enquête. Le Soleil revient sur le sommet pour la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Paris ce week-end, en présence de l'essentiel des dirigeants africains dont le président sénégalais. "Macky Sall opte pour des forces sous-régionales", affiche le quotidien national, en faisant l'économie de cette rencontre internationale.
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