Les sujets politiques semblent les plus en vue dans la livraison de lundi des quotidiens dont certains titres restent toutefois réservés à des thèmes d'actualité plus ou moins importants.Le populaire donne le ton en notant que l’Alliance pour la République (APR), le parti du président sénégalais Macky Sall, se trouve ‘’dans tous ses états’’, secoué qu’il est par le débat autour de l’identité de son numéro deux, poste vacant depuis la relégation de Me Alioune Badara Cissé comme ‘’simple militant’’.
Le journal informe en effet qu’un dossier paru dans son édition du 8 novembre, ‘’intitulé + Mimi Touré, numéro deux de fait de l’APR+, a créé un tsunami dans le parti présidentiel, où la guette des tranchées fait rage’’. Le Populaire retient tout de même que Aminata Touré, le Premier ministre, considérée comme ce numéro deux de fait, ‘’clôt le débat : +Il y a un seul numéro dans l’APR’’, déclare-t-elle, en sous-entendant que le président Macky Sall est la seule constante du parti présidentiel, pour reprendre une expression très prisée de la scène politique sénégalaise il n’ay pas si longtemps.
‘’Le Premier ministre Aminata Touré a clos le débat sur l’affaire de la structuration de l’Alliance pour la République, parti pour lequel le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye a révélé la semaine dernière que seul le poste de secrétaire général a été voté’’, note de son côté La Tribune. Selon ce quotidien, ces propos ont été confortés par le Premier ministre. Le journal ne s’empêche pas de faire remarquer que Mbaye Ndiaye avait ‘’plus ou moins égratigné (Aminata Touré) en déclarant qu’elle n’a jamais été appointé au poste de directeur de campagne, contrairement à ce qui est avancé par les membres de l’APR même’’.
Des clarifications qui tombent bien pour la bonne marche du parti présidentiel, puisque si l’on en croit L’As, le président Macky Sall demeure ‘’préoccupé par sa réélection’’, ce qui expliquerait les audiences ‘’tous azimuts’’ au palais de la République. ‘’Une seule explication se cache derrière la soudaine récurrence des audiences à la présidence de la République où défilent depuis quelques jours des personnalités ayant occupé de hautes fonctions dans l’administration : la présidentielle de 2017. Particulièrement préoccupé par sa réélection, Macky Sall veut, à travers ces audiences, ratisser large afin d’engranger le maximum de soutiens politiques en direction de la prochaine présidentielle", écrit le même journal.
Suivant cette perspective, il ‘’veut remporter le maximum de collectivités locales’’ lors des prochaines élections considérées comme un test pour le président sénégalais et ses chances de se faire réélire lors de la présidentielle de 2017. Mais d’ici là, les écueils ne manquent pas dont certains ne sont pas sans liens avec le débat sur le maintien ou non de la date des ces élections locales. Pour ce qui le concerne, le juriste Ismaïla Madior Fall, ministre-conseiller auprès du président de la République, affirme dans des propos rapportés par le quotidien Walfadjri que la mise en œuvre de l’Acte 3 de la décentralisation ‘’ne peut pas empêcher techniquement la tenue des élections locales’’.
‘’Ismaïla Madior Fall rame à contre-courant’’ de la décision des plus hautes autorités qui ont décidé de décaler les locales le temps que l’Acte 3 de la décentralisation soit mis en œuvre, relève Walfadjri. Le maire de Dakar Khalifa Sall semble être un autre obstacle aux desseins présidentiels, si l’on se fie au quotidien Enquête. Le journal prédit un ‘’duel Macky-Khalifa sur la corniche’’ dakaroise, en allusion à un projet de loi en préparation qui ‘’va priver les maires de leur pouvoir de signature, en matière d’attribution de terrains’’. Ce faisant, l’Etat retire aux maires, ‘’surtout à celui de Dakar Khalifa Sall ses pouvoirs. Ce dernier s’est dernièrement signalé par son opposition à lâcher le domaine public maritime à des privés.
Ses services soutiennent qu’on ne peut pas priver les Dakarois de la mer. +C’est le cas de plus en plus+’’, relève un proche du maire de Dakar cité par Enquête. Toujours est-il que selon un responsable du Parti socialiste (PS), une des formations majeures regroupant le parti au pouvoir, la formation socialiste et son secrétaire général Ousmane Tanor Dieng ‘’ne soutiendront plus jamais l’APR à une élection’’. ‘’Entre le PS et l’APR, c’est un mariage contre-nature’’, précise Bamba Fall, secrétaire général de la deuxième coordination PS de Médina, dans des propos cités par Direct Info. Pour le reste, les quotidiens reviennent sur les premiers pas du guide des Thiantacounes Cheikh Béthio Thioune, de retour au Sénégal après des soins en France, après avoir bénéficié d’une liberté provisoire dans le cadre d’une enquête le visant pour le meurtre de deux de ses disciples.
Au khalife général des mourides, Béthio Thioune s’est excusé pour sa ‘’longue absence’’ à Touba, la capitale du mouridisme où il ne s’était plus rendu depuis l’avènement de Serigne Sidi Makhtar Mbacké à la tête de la communauté mouride, rapporte ainsi La Tribune. Selon L’Observateur, le guide des thiantacounes se réconcilie avec Touba, au terme d’un ‘’périple qui l’a conduit chez différents dignitaires et qu’il a mise en profit pour recadrer sa position avec Touba’’. ‘’Recevant le cheikh, la fille aînée de Serigne Saliou fond trois fois en larmes’’, relate le quotidien du groupe Futurs médias.
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