Le livre du colonel de gendarmerie Abdoul Aziz Ndaw dénonçant certaines pratiques qui auraient cours dans ce corps militaire continue de s’imposer aux quotidiens parvenus mercredi à l'APS.‘’Le brûlot +Pour l’honneur de la gendarmerie sénégalaise+ secoue, depuis sa publication la semaine dernière, la gendarmerie nationale. Son auteur, le colonel Abdoul Aziz Ndaw ne semble nourrir aucun regret. Interrogé au téléphone par Enquête, l’officier gendarme, présentement à Paris, déclare s’être +préparé à tout+ et +prêt à répondre à la justice+’’. Dans ce livre, l'ancien commandant en second de la gendarmerie nationale accuse le général Abdoulaye Fall, son patron de l'époque, de ‘’complicité’’ avec le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC).
Il dénonce aussi ''les mensonges, manipulations, pots-de-vins etc.'' dans la gestion du dossier de la Casamance. ‘’Le 12 avril 2006, alors qu’il venait d’être démis de ses fonctions de numéro 2 de la gendarmerie, le colonel Abdoul Aziz Ndao avait écrit une correspondance au président de la République de l’époque, Abdoulaye Wade, pour dénoncer certaines pratiques ayant cours à la gendarmerie’’, rapporte L’Observateur, revenant sur les motivations de l’auteur. ‘’C’est parce que cette lettre n’a pas eu le traitement qu’il espérait qu’il a finalement décidé d’écrire un livre (+Pour l’honneur de la gendarmerie+ sénégalaise dont les bonnes feuilles ont fait l’objet de publication dans le journal Enquête) qui ont éclaboussé la maréchaussée et qui continuent de faire couler beaucoup de salive et de contenu’’, écrit ce journal.
‘’Les obus pleuvent dans le maquis sur le général Fall. Un colonel du nom de Abdoul Aziz Ndao le pilonne. Face à cette situation alambiquée, commente Direct Info dans son billet du jour, le président Macky Sall se donne le temps d’agir’’. ‘’Mais en attendant, les consciences s’interrogent : jusqu’où nous mènera cette guerre entre gradés de la gendarmerie ?’’, s’interroge le journal, affirmant que le président de la République, pour sa part, ‘’est loin de s’engouffrer dans la brèche de sanctions à infliger au général Abdoulaye Fall’’, l’ancien patron de la gendarmerie nationale. ‘’Macky Sall va prendre son temps, mais surtout va attendre l’opportunité pour tirer (au clair) cette affaire de déballage opposant l’ancien patron de la gendarmerie au colonel Abdoul Aziz Ndaw (…)’’, ajoute Direct Info. ‘’Il reste qu’au sein des casernes, des bruits (courent) sur un éventuel rappel du général Fall de son poste d’ambassadeur du Sénégal au Portugal.
Des casernes aussi, il y a un énorme soulagement de voir le général Fall mis à nu’’, poursuit la même publication. ‘’Où va le pays ?’’, se demande La Tribune, avant de répondre à sa propre interrogation : ‘’Le Sénégal assis sur une poudrière’’. Selon le journal, une ‘’lecture prospective des révélations du colonel Abdoul Aziz Ndao (...) aborde la question sécuritaire sénégalaise en corrélation avec les errements notés dans les corps de la police, de la gendarmerie ou encore des renseignements généraux’’. ‘’Pour aller vers une paix durable en Casamance, l’Etat du Sénégal n’a jamais hésité à casser sa tirelire. Un peu avant 2000, des mallettes et des +messieurs Casamance+ font leur apparition dans ce conflit qui déchire depuis une trentaine d’années, le sud du pays, fait observer Rewmi quotidien. Chaque action veut contrôler le maquis.
Meurtrie, la Casamance exige des sanctions exemplaires, après les révélations du haut gradé de la gendarmerie nationale’’. ‘’C’est sous l’ère Wade qu’ils ont réellement fait leur apparition dans le conflit casamançais, relève également Walfadjri. Mais, ces chargés de mission appelés +Monsieur Casamance+ ont fini par devenir des personnalités répudiables à cause de l’impertinence de leur mission, du manque d’efficacité de leur action et de leurs activités +mafieuses+’’. Sur un point au moins, Libération estime que le colonel Ndao ‘’s’est planté’’. Le journal précise que la compagnie de gendarmerie de Ziguinchor ‘’n’a jamais été dessaisie au profit de la section de recherches de Dakar dans l’affaire Oumar Lamine Badji’’, du nom du meurtre de ce responsable local du Parti démocratique sénégalais (PDS), en décembre 2006. ‘’À l’époque, rapporte ce journal, la compagnie de Ziguinchor, qui a mené l’enquête du début à la fin, était dirigée par …Cheikh Sarr, actuel patron de la section de recherches (SR). Le procureur Saliou Mbaye, en fonction à Ziguinchor au moment des faits, peut aussi l’attester’’. BK/AD
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En Juillet, 2014 (12:54 PM)Senegalais
En Juillet, 2014 (11:08 AM)Participer à la Discussion