Les quotidiens parvenus mercredi à l'APS traitent pour l'essentiel de la déclaration de politique générale que le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a prononcé la veille devant les députés.
"Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a passé son grand oral hier, devant les parlementaires. Une déclaration de politique générale que le chef du gouvernement oriente vers le changement de vision et de paradigmes pour faire du Sénégal un pays émergent et avoir une économie compétitive et une croissance plus soutenue", résume Enquête.
"Ses prédécesseurs à la station primatoriale, Abdoul Mbaye et Mimi Touré, avec des styles différents, ont pu tirer leur épingle du jeu lors de leur passage devant la représentation nationale. Autant dire que le Premier ministre (…) était attendu au tournant (…)", rapporte L'Observateur.
"Mahammad Dionne s'en est donc bien tiré en déclinant les grandes lignes de la politique générale du chef de l'Etat et du gouvernement. Les ambitions sont fortes, avoue-t-il, mais elles sont à la mesure des aspirations légitimes des Sénégalais à un mieux-être", analyse le journal.
''Dionne livre la clé du progrès'', s'enthousiasme Direct Info. Selon ce journal, le Premier ministre ''a délivré hier le message de l'espoir face à des députés très au fait de ce qui se passe dans notre pays".
Mahammad Boun Abdallah Dionne "a saisi cette opportunité pour bien vendredi le PSE", le Plan Sénégal émergent, nouveau référentiel des politiques publiques décidées par les autorités. Il vise à accélérer la marche du pays vers l'émergence à l'horizon 2030.
"Mahammad Dionne +vend+ le PSE", relève également Sud Quotidien, dans des termes quasiment identiques à ceux utilisés par Direct Info. "Mohammed Dionne explique le PSE aux députés", avance de son côté le quotidien L'As.
"C'est le temps d'un nouveau départ'', écrit La Tribune, citant le Premier ministre qui a "séduit" son auditoire, selon le journal. "Au travail maintenant…", ajoute le quotidien en écho à un mort d'ordre du chef du gouvernement.
"Aujourd'hui, il n'y a plus de temps que pour le travail !", avait lancé Mahammad Boun Abdallah Dionne à l'adresse des députés. "Trêve de parole, passons aux actes. Tel semble être le maître-mot de la stratégie de gouvernance du Premier ministre", commente Le Populaire.
Avec cette prestation, le Premier ministre "récolte une +standing ovation+" de la part des députés, note Libération. "Dionne réussit son oral sans plus", relativise Le Témoin Quotidien. "Sans surprise, écrit ce journal, son grand oral a été semblable à un cours magistral sur le Plan Sénégal émergent (PSE)".
Walfadjri est encore plus impitoyable pour le Premier ministre qui est "loin de restaurer la confiance". "Avec des arguments vaseux, écrit-il, le chef du gouvernement a tenté de rassurer le secteur privé sur la relance de l'activité économique".
"Mais, dans le fond, Mahammad Boun Abdallah Dionne ne fait pas plus que ses prédécesseurs puisqu'il n'a servi dans son laïus que vœux pieux", ajoute Walfadjri, estimant que le chef du gouvernement sénégalais est engagé dans "une course contre la montre".
Le journal Waa Grand place retient pour sa part que le Parti démocratique sénégalais (PDS), une des principales forces actuelles de l'opposition, a réussi à pousser "le PM à la faute", en faisant en sorte que la question du meeting qu'il projette d'organiser soit placée ''au cœur des débats", selon la formule de L'Observateur.
La même formule est utilisée par le quotidien Siweul. "L'opposition a réussi à placer sa manifestation du 21 novembre au cœur des débats de l'Assemblée nationale, lors de la Déclaration de politique générale'', rapporte le journal.
En conséquence, le "Plan Sénégal émergent cher au président de la République et pour la réalisation duquel Mohamed Dionne a été porté à la tête du gouvernement, a été relégué au second…plan".
De nombreux députés du PDS ou de partis alliés à la formation de l'ancien président Abdoulaye Wade sont intervenus, lors de cette séance solennelle, pour dénoncer l'interdiction de la manifestation que prévoit d'organiser le 21 novembre, à Dakar.
Un arrêté aurait été publié par le gouverneur de Dakar, interdisant toute manifestation publique dans la période du 10 novembre au 5 décembre, en raison du XV Sommet de la Francophonie prévu les 28 et 29 novembre prochain.
Mais si l'on en croit le Premier ministre, aucun arrêté n'a été pris dans ce sens. Il reste que vu les débats nourris relativement à ce sujet, Le Populaire n'hésite pas à dire que le meeting des libéraux a parasité la déclaration de politique générale du Premier ministre.
Au total, ce "grand oral" du Premier ministre a finalement relégué au second plan d'autres sujets d'actualité, parmi lesquels le limogeage du procureur spécial prés la Cour de répression de l'enrichissement illicite (CREI), Alioune Ndao, désormais remplacé par Cheikh Tidiane Mara.
BK
0 Commentaires
Participer à la Discussion