Les sujets politiques semblent les plus en vue dans la livraison de lundi de la proche quotidienne, dont de nombreux titres se font l'écho de la réunion samedi du directoire de l'Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel.
"Jamais une réunion de l’Alliance pour la République (APR) n'a autant tiré en longueur. Le directoire national de la formation politique de Macky Sall, qui s'est tenu avant-hier samedi, a duré sept tours d'horloge. Les responsables ont étalé leurs inquiétudes et Macky Sall a asséné ses vérités", rapporte le quotidien L’Observateur.
"Soyez plus ouverts et bannissez l'arrogance", a déclaré Macky Sall, selon ce journal, en s'adressant aux responsables et militants du parti présidentiel. Il leur a aussi signifié qu'il ne pouvait "pas passer son temps à faire de la politique".
"Le chef de l'APR a encaissé tous les coups, toutes les critiques liées au management de son parti et en a également donné, écrit de son côté le quotidien L'As. Macky Sall a recadré les responsables de son parti et fait cap sur 2017".
Les quotidiens reviennent ensuite dans le détail sur les positions exprimées par le président de la République lors de cette rencontre. Il a ainsi réitéré sa volonté de réduire de sept à cinq ans son mandat. Cela se fera "par voie référendaire, mais pas avant 2016", précise Le Populaire.
Le même quotidien note par ailleurs que Macky Sall "douche les ardeurs des partisans du retour du Sénat", en coupant court aux rumeurs sur un éventuel retour de cette chambre parlementaire supprimée en septembre 2012.
Une position qui laisse sceptique Walfadjri. "Macky Sall a renoncé à faire revivre le Sénat. Mais rien n'est perdu. Le chef de l'Etat, qui tient à cette institution, peut toujours la ressusciter avec la création du Haut conseil des collectivités locales", indique ce journal.
Sud Quotidien ajoute de la perspective à l'analyse de Walfadjri, en parlant de Macky Sall "en mode clair-obscur". "Les citoyens qui escomptaient voir le quatrième président du Sénégal imprimer une marque décisive à la vie des institutions de notre pays ont dû avoir de qui déchanter", avance Sud Quotidien, évoquant les dernières sorties du président de la République.
"Après avoir pratiquement pris le contrepied des grandes recommandations de la Commission nationale de réforme des institutions (CNRI) pilotée par le professeur Amadou Makhtar Mbow, voilà que Macky Sall +réveille+ les suspicions chez pas mal de ses compatriotes, avec le retour du Sénat et/ou de sa forme édulcorée (le Haut conseil des collectivités locales)", ajoute-t-il.
"Du pareil au même, diront les détracteurs [du président de la République] qui ne cessent de vilipender une institution +budgétivore+ destinée tout au plus à caser la clientèle politique, et tout autant de s'interroger sur la posture jugée troublante du maître du jeu", poursuit Sud Quotidien.
Dans la même veine, Libération annonce que Macky Sall "offre le jackpot aux élus", en parlant des salaires des conseillers départementaux et des maires, soit 1,2 million mensuel pour les présidents de conseil et les maires de Pikine, Guédiawaye et Dakar. Le salaire mensuel des autres élus étant compris entre 300 et 900.000 francs CFA.
Waa Grand Place traite d'un sujet connexe, en parlant d'une "fronde" au Conseil économique, social et environnemental (CESE). "Une affaire d'argent pollue l'atmosphère au sein de l'institution", en lien avec la suspension du salaire du journaliste Ibrahima Ndoye, un employé du CESE, qui toucherait un double salaire, révèle le journal.
Suite à cela, des membres du CESE "dont les émoluments ne dépassent pas le plafond des 500.000 francs CFA croient profondément qu'Ibrahima Ndoye avaient un meilleur traitement qu'eux". Ils ont donc entamé une fronde, selon Waa Grand Place.
Pour le reste, Le Soleil annonce que les travaux du centre de conférences de Diamniadio, destiné au sommet de la Francophonie prévu en fin novembre à Dakar, sont "en phase terminale".
Le quotidien Enquête, lui, fait part d'un dégel des relations entre le Sénégal et la Guinée, suite à des incompréhensions nées de la décision de Dakar de fermer ses frontières avec son voisin, pour mieux se prémunir de la fièvre à virus hémorragique Ebola.
BK/ESF
0 Commentaires
Participer à la Discussion