Dans cette étude, l’instance de
régulation de l’audiovisuel fait état de la persistance de
"dysfonctionnements et manquements récurrents" dans la programmation des
médias audiovisuels sénégalais.
"L’argent dans les spectacles, la publicité médicale, la violence en
politique et dans le sport, les jeux par serveurs et SMS, le non-respect
de la diversité culturelle altèrent les programmes des radios et
télévisions", constate le régulateur.
A ce titre, le CNRA dénonce la diffusion d’émissions de voyance, "avec
l’utilisation de serveur surtaxé sans indication de coûts à l’écran", la
récurrence des jeux avec des serveurs et/ou des Sms faisant notamment
appel au public jeune, "sans informations fiables sur les conditions qui
gouvernent l’organisation de ces jeux".
Au nombre des manquements enregistrés, il y a aussi la publicité par des
médecins professionnels d’entreprises et de services médicaux avec
affichage à l’écran des tarifs associés à des moyens de paiement par
transfert, "des prestations en violation de la loi, de l’éthique, de la
concurrence, de la déontologie médicales".
S’y ajoutent des émissions à caractère médical traitant "de thématiques
et de concepts par des tradi-praticiens autoproclamés dont la
manipulation relève de professionnels et dont le caractère sensible
préfigure des dangers pour la santé des populations".
Parmi d’autres dysfonctionnements notés, le CNRA fait état de "la sur
médiatisation de dossiers judiciaires ou susceptibles de connaître une
issue judiciaire, au détriment de la présomption d’innocence, de la
dignité et de l’honneur des personnes mises en cause".
De même, il déplore le traitement, "à la limite de la légèreté, de
questions relatives à la diversité culturelle, particulièrement celles
qui concernent des minorités ethniques dont les us et coutumes, mal
compris ou mal expliqués, peuvent conduire à des appréciations
préjudiciables à la cohésion nationale".
Sont également en cause, les émissions et programmes de divertissement,
marqués par les danses obscènes, celles relayant la violence dans le
sport (''face à face'' d’avant -combats de lutteurs), sans compter la
diffusion d’images de corps mutilés et/ou en décomposition dans des
zones de conflits.
"La programmation audiovisuelle doit se garder de servir de support à
des pratiques qui portent atteinte à l’équilibre des familles et de la
société'', rappelle l'instance de régulation''.
''Elle doit, tout particulièrement, répondre aux préoccupations
exprimées dans le cahier des charges en ce qui concerne l’obligation de
préservation du jeune public, en veillant surtout à ne pas les exposer à
des contenus nuisibles à leur épanouissement mental et psychologique",
mentionne le document.
Le CNRA rappelle que la régulation aujourd’hui ''est aussi une œuvre
collective qui interpelle les différentes composantes de la société",
écrit-elle'', avant d’inviter les différents acteurs concernés "à plus
de vigilance de tous les acteurs concernés".
Médias
Les médias priés de veiller aux équilibres sociaux
Le Conseil national de régulation de
l’audiovisuel (CNRA) invite les médias à se garder de servir de support à
des pratiques de nature à porter atteinte à l’équilibre des familles et
de la société, dans son dernier avis trimestriel (janvier, février,
mars) dont copie a été transmise à l'APS.
1 Commentaires
Linq
En Mai, 2014 (15:13 PM)Ajoutes a cela nos moeurs et le devenir de ces nouvelles generations de jeunes Dirigeants de demain, je me fais beaucoup de soucis.
Participer à la Discussion