‘’Je rappelle que le CORED n’est pas le
gendarme (…) au contraire, nous voulons mettre en avant le dialogue et
la pédagogie. Donc, les sept sages (du Tribunal des pairs) ne seront pas
des gendarmes’’, a t-il précisé, samedi, en marge d’un panel organisé
par la structure, à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de
la presse.
Selon lui, la pédagogie, c’est surtout ‘’pour expliquer aux confrères
que la complexité de la matière sur laquelle nous travaillons fait qu’on
doit s'armer, et les Sénégalais doivent être indulgents, car il y a
des brebis galeuses partout et pas seulement dans la presse’’.
Le panel avait pour thème ‘’Précarité et déontologie dans les médias :
faut-il choisir ?’’. Il a réuni entre autres Souleymane Niang, directeur
de West Africa Democracy Radio (WADR), Thierno Dramé, président de la
Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS), Babacar Diakhaté,
inspecteur du Travail et directeur des Ressources humaines de la SAR.
‘’La précarité, pour nous au niveau du CORED, est une atteinte à
l’intégrité physique et morale du journaliste, et ce que vivent les
journalistes dans les entreprises de presse est anormal, et cela influe
sur la qualité de leur travail’’, a déploré M. Mané.
‘’Nous avons voulu apporter des réponses à travers le Code de la presse,
mais ce sont les députés qui font du dilatoire, soit en méconnaissant
le contenu du code, soit en ramenant le problème à un niveau
individuel’’, a-t-il accusé.
A l’en croire, il y a encore du chemin à faire. ‘’Beaucoup ne savent
pas qu’il existe une charte des journalistes où il y a un certain nombre
de droits et de devoirs, et c’est cette charte que nous avons reproduit
dans le code’’, a-t-il expliqué.
Un code qui selon lui va régler la question de l'accès à la profession,
contrairement à la loi 96-04 où l’on dit que ‘’est journaliste celui
qui tire l’essentiel de ses revenus du métier qu’il exerce’’.
Désormais, pour être journaliste, il faut soit sortir d’une école de
formation de journalisme reconnue par l’Etat, ou bien avoir un diplôme
universitaire de licence et faire deux ans dans une rédaction.
Il a notamment rappelé le rôle du Tribunal des pairs qui vont juger les
journalistes fautifs, suggérant ainsi aux citoyens qui se sentiront
diffamés de saisir cette instance, au lieu de saisir un tribunal de
droit commun.
Pour sa part, le Directeur de la communication, Alioune Dramé, a indiqué
que ‘’même les conventions collectives qui régissent la profession sont
dépassées’’. D’où, selon lui, la nécessité de voter le Code de la
presse.
‘’Dans cette guerre, peut-être que les petites entreprises de presse qui
ne peuvent pas exister vont disparaître, et seules les entreprises
solides vont demeurer. Et ce sont celles-là qui vont payer des impôts et
générer des emplois’’, fait observer M. Dramé.
L’Administratrice du programme d’OSIWA, Hawa Ba, se demande elle si les
professionnels des médias sont suffisamment engagés et autocritiques
pour résoudre les problèmes de la profession, avant d’insister sur
l’importance de prendre connaissance du Code de la presse.
Médias
Le CORED veut privilégier le "dialogue et la pédagogie" selon son président
Le Conseil pour l'observation des règles
d'éthique et de déontologie dans les médias (CORED) veut mettre en
avant le dialogue et la pédagogie pour faire comprendre la complexité du
métier de journalisme qui exige de bien s’armer, a souligné samedi son
président Bakary Domingo Mané, soulignant l'espoir que suscite un
éventuel vote du Code de la presse.
4 Commentaires
Jajeufati
En Mai, 2014 (01:05 AM)Birassou
En Mai, 2014 (09:33 AM)Pffff
En Mai, 2014 (18:49 PM)Zadig
En Mai, 2014 (08:55 AM)Participer à la Discussion