Lorsqu’au soir de l’élection présidentielle, dimanche 24 mars 2024, au moment où les stations FM, les télévisions et les médias en ligne relayaient les données et chiffres, les résultats qui ont porté Bassirou Diomaye Diakhar Faye au pouvoir, pas un seul citoyen sénégalais, homme politique de l’actuelle équipe à la tête du Sénégal, ne pouvait médire la presse. Journaux, radios, télévisions, sites d’informations, d’un seul élan, ont transmis les résultats rassemblés aux quatre coins du Sénégal.
Combien étaient-ils à traquer les chiffres, bureau de vote par bureau de vote, à la recherche de la bonne information ? Des centaines de journalistes, envoyés sur le terrain par leurs organes de presse pour transmettre en direct les résultats et signaler le moindre dysfonctionnement, servant même souvent d’alerte aux autorités, sans aucune assistance publique ? Combien de millions de personnes étaient-ils, scotchés à leurs téléphones portables ou radios et télés, à s’abreuver de résultats donnés par ces «valeureux journalistes» sur le terrain ? Et combien ont sursauté de joie, à la publication de ces résultats, avant même que les commissions et institutions légalement habilitées ne le fassent ? Combien cela leur a-t-il coûté de savourer un tel «délice» ? Combien cela nous a-t-il coûté ?
Imaginons simplement un instant ce que serait cette élection du 24 mars 2024 et les autres qui l’ont précédées durant ce quart de siècle politiquement très mouvant au Sénégal, sans ce dispositif de relayage de l’information et de veille sur quasiment tout le territoire national ? Imaginons ce qui pourrait se passer dans la tête de certaines forces tapies dans l’ombre, si aucune information ne venait accompagner l’acte citoyen de vote ? La presse, nous a-t-on dit, au lendemain de cette échéance tant redoutée du fait de risques majeurs pour la stabilité de notre pays et des enjeux visibles ou cachés, a fait du bon travail. Vingt quatre ans (24 ans) après la présidentielle de 2000, qui avait consacré le point terminus de 40 ans de régime socialiste, elle a, encore une fois, été au rendez-vous de ce grand moment d’histoire. Good Job ! Un compliment comme un écho dans la nuit !
On aura beau caricaturer, manipuler, falsifier l’histoire, on ne pourra pas dénuer aux médias le rôle capital qu’ils ont joué ces dernières décennies, dans l’affermissement de la démocratie, par l’éveil du citoyen, en lui permettant d’accéder, surtout avec les langues locales, aux outils qui lui ont permis d’affûter sa conscience citoyenne.
Nous avons en vérité connu des moments cruciaux, dans l’histoire de notre jeune démocratie, où le curseur a souvent viré au rouge, mais la presse a toujours répondu présent, relevant les défis avec professionnalisme, sans avoir besoin d’aucun guide, sinon son sens éthique et l’intériorisation de l’éthique professionnelle et de responsabilité, conformément à l’héritage de nos aînés dont la plupart repose en paix, pour l’éternité. Aurions-nous agi autrement que la face de ce pays aurait été changé. Mais comme le dit si bien l’adage peulh, «le lait de la vache trait tous les jours en abondance, finit par ne plus avoir de saveur». Les Sénégalais que nous sommes, habitués à voir la presse assurer durant ces grands rendez-vous d’histoire, en oublient le rôle majeur que les médias jouent dans la stabilisation des institutions de la République et surtout la sauvegarde de l’État de Droit. Si un des pères fondateurs de la Nation américaine a pu dire qu’il préférait un État sans gouvernement plutôt que sans presse, c’est parce qu’il sait que celle-ci est un des piliers de la démocratie.
Depuis bientôt trois mois, la presse sénégalaise vit une des phases les plus sombres de son histoire. Une campagne de diabolisation a été actionnée pour présenter les médias, ainsi que ceux qui les animent, comme des citoyens irrespectueux des lois, ne s’acquittant d’aucune de leurs obligations, surtout fiscales. Parallèlement, une campagne est menée pour mettre à mal les éditeurs de presse avec leurs confrères, en créant un fossé entre ceux qu’on appelle «patrons de presse» et leurs collaborateurs.
La presse sénégalaise ne saurait accepter cette entreprise de dénigrement orchestrée à dessein pour la décrédibiliser. Nous sommes aguerris pour avoir expérimenté les méthodes des pouvoirs précédents pour comprendre ce qui se trame. Il s’agit de noircir le décor et procéder ensuite à une sélection artificielle et une liquidation des entreprises de presse privée, en fonction de ses intérêts politiques immédiats. L’objectif visé n’est autre que le contrôle de l’information et la domestication des acteurs des médias. C’est tout simplement la liberté de presse qui est menacée au Sénégal.
Face à cette situation (blocage des comptes bancaires, production d’état exécutoire de saisie de matériels de production, rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires, gel des paiements, mise en demeure, refus de concertation), nous organisons une JOURNÉE SANS PRESSE, ce mardi 13 août 2024, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale.
Les régimes passent, la presse demeure !
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de la Presse du Sénégal (CDEPS), Dakar 11 août 2024.
17 Commentaires
Mort Par Suicide...
En Août, 2024 (10:06 AM)Ne vous cachez pas derrière vos impôts pour justifier votre fin.
La question que tout bon sénégalais devait se poser est, pourquoi tous ces médias sont à l'agonie juste 3 mois après le départ de Macky.
Donc votre modèle économique était biaisé, dépendant des malettes mensuelles de Macky.
On comprend mieux maintenant que vos titres étaient commandés depuis le palais.
Alors chers patrons de presse, le vin est tiré, il faut le boire.
Que n'avez vous pas dit de mal à sonko et diomaye...
Ils vous laisseront vous vider de votre sang, jusqu'à la dernière goutte.
La nature ayant horreur du vide,une nouvelle presse plus responsable verra le jour et informera juste et vrai...
Parce que la presse actuelle est malsaine à plusieurs points de vue
Au lieu de crier à la persécution, faites le ménage et payez vos impôts comme tout le monde.
Une presse libre oui, une presse inféodée au pouvoir ou à l’opposition non.
Le mal qui a coulé la Presse, ce sont les Patrons de presse qui ont sucé le sang de leurs agents, récruté des mercenaires sans aucune qualification pour remplir leurs pages. Vous allez boycotter? Non mes chers. Boycotter pour un jour c'est très peu. Fermez une bonne fois pour toutes.
Les talentueux journalistes que vous avez fini de d'exploiter trouveront bientôt place honorable dans de nouveaux groupe de presse prêts à les payer à la hauteur de leurs mérites. Fermez vos organes SVP
Dial
En Août, 2024 (10:41 AM)Ramcess
En Août, 2024 (10:45 AM)Ikhsaan
En Août, 2024 (10:49 AM)Jeunesses
En Août, 2024 (10:52 AM)Le problème de la presse Sénégalaise c’est son infiltration endogène qui la gangrainee..
Des journalistes à la solde d’un pouvoir impopulaire, à des hommes religieux pas orthodoxe, et aux hommes politique manipulateurs et qui ne se soucient guère de la population…
Quand à votre problème financier, il est due à votre manque de considération aux impôts , que vous avez ignorer .
Vous n’êtes pas diabolises et la population apprécie votre travail bien fait de journaliste et de maison de Presse..
Payez vos impôts
Débarrasser vous de votre maladie auto-immune causée par vos pairs journalistes vendus
Ohhhh
En Août, 2024 (10:55 AM)Yeewulenn
En Août, 2024 (11:07 AM)Allez arretez les publications des journaux SVP
Patriote
En Août, 2024 (11:43 AM)Lune
En Août, 2024 (11:43 AM)Modou
En Août, 2024 (12:30 PM)Ameth Ndoye
En Août, 2024 (13:37 PM)Quentin
En Août, 2024 (15:12 PM)Patriote
En Août, 2024 (14:35 PM)Il faut une probité morale et une idonéité pour mener les combats religieux et moraux. Certaines langues, certaines mains et certains pantalons sont disqualifiés pour mener les combats de Dieu, les combats pour les symboles religieux. Que d’autres mènent ce combat du voile et Dieu qui voit tout saura reconnaître les siens
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