Une période de tension est souvent le nid de la propagation de fausses nouvelles tendant à manipuler le grand public. Après les réseaux sociaux, le mal touche également les médias classiques. Dans cet entretien accordé à Seneweb, le journaliste Mame Gor Ngom livre les dangers des fake news.
Comment reconnaître une fausse information ?
Une information obéit à certains critères. Dès lors, il faudrait qu'elle provienne d'une source crédible, bien identifiée. Il faudrait pour ce faire qu'elle soit vérifiée, triangulée probablement pour avoir beaucoup plus de certitudes. La vérification, comme j'ai l'habitude de le dire, est l'essence même du journalisme. Au-delà des sources, il faut que l'information ait de l'intérêt. L'actualité est aussi parmi les critères d'une bonne information.
A qui profite la désinformation ?
La désinformation est assez complexe. C'est tout un écosystème géré par des gens qui ne sont pas du tout bêtes. Elle a donc un objectif clair : la manipulation pour assouvir certaines ambitions. Ceux qui le font en sont les bénéficiaires. Les consommateurs naïfs et sans regard critique sont les victimes.
Quel est le danger de la propagation des fake news ?
Les fake news sont un danger pour la démocratie dans le mesure où la sincérité du débat est remise en cause. L'espace public devient dès lors ouvert à toutes les dérives. Il devient un terreau fertile aux bêtises. Le choix du citoyen peut ainsi être brouillé parce qu'il n'a pas souvent la bonne information pour apprécier les hommes et leurs faits et gestes dans l'espace public. Les fake news peuvent être à l'origine de grands dangers pour la société. Il y a surtout des informations approximatives liées à la santé avec des conséquences sur la vie même des gens. La pandémie de la Covid-19, par exemple, a été un moment de grande désinformation, d'infox comme on dit.
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