L’Espagnol Manuel Perez Fernandez qui avait convoyé sept kilogrammes de cocaïne de Sao Paulo, au Brésil, à Dakar, a été condamné, mardi, à dix ans de travaux forcés, pour trafic international de cocaïne.
Fernadez avait été arrêté le 15 juin 2009, suite à un ciblage sur les vols en provenance d’Amérique du Sud, par les éléments de l’Office central de répression du trafic illicite des stupéfiants (OCTRIS).
Il avait été interpellé, en même temps que sa femme Rosario Salcedo Garrucho à l’aéroport Léopold Sédar Senghor au moment où ils venaient de débarquer d’un vol de Turkish Airlines, en provenance de Sao-Paulo.
La fouille approfondie de leurs bagages a permis de découvrir dans le double-fond de chacune de leurs valises un paquet recouvert de scotch dont le contenu, après analyse, va se révéler être de la cocaïne d’un poids total de sept kilogrammes.
Manuel Perez Fernandez, né le 2 juillet 1974 à Séville en Espagne, et Rosario Salcedo Garrucho, ont été mis sous mandat de dépôt le26 juin 2009 pour trafic international de cocaïne.
Au cours de l’instruction du dossier, Rosario Salcedo Garrucho, avec qui il a été arrêté, a bénéficié d’un non-lieu.
A la barre, Manuel Perez Fernandez, mardi à Dakar, a reconnu les faits. ‘’J’ai quitté l’Espagne pour Dakar pour d’abord prendre les billets d’avion et la somme de mille euros (655;000 francs CFA)’’, a-t-il déclaré.
‘’Ma femme ne savait pas que j’avais de la drogue. J’étais dans le besoin, je suis transporteur mais ma fourgonnette était tombée en panne. J’avais besoin de 4.500 Euros pour la dépanner. C’est pourquoi j’ai accepté de convoyer de la drogue’’, a-t-il fait savoir.
‘’Il m’avait dit que c’était deux kilos mais je me suis retrouvé avec sept kilogrammes’’, a souligné l’accusé, marié et père de deux enfants.
‘’Je suis en train de payer cher un moment d’égarement. Cela fait 5 ans que je n’ai pas vu mes deux filles. Je demande pardon à la cour’’, a-t-il dit en dernier lieu.
L’avocat général Elhadji Gormack Tall convaincu de sa culpabilité a requis dix ans de travaux forcés.
La défense assurée par Me Moussa Bocar Thiam a demandé l’acquittement pour son client, estimant que la preuve scientifique de la drogue n’est pas rapportée selon le code des drogues.
Me Thiam a par ailleurs demandé la clémence au cas où la cour devait le condamner. ‘’C’est une mule qui était dans une très grande précarité qui l’a poussé à convoyer de la drogue’’, a-t-il soutenu.
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